.
Très très beau.
Ce violoncelliste joue aussi du jazz...
Une jolie manière de finir l'année.
Une jolie manière de finir l'année.
Merci JFL de nous permettre de finir l'année en beauté.
.
"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Jaroslav Poncar est Tchèque et il a fait partie des premiers étrangers à pénétrer au Ladakh en 1974 lorsque la route de Srinagar à Leh a été ouverte ( celle de Manali à Leh n'existait pas encore ).Il est revenu très régulièrement de 1974 à 2008 et a photographié le pays et ses habitants. L'occasion de noter les changements... visibles en ville. Dans les endroits plus reculés les changements sont plus discrets.
"Le métissage au sens anthropologique ne se prémédite ni d'un point de vue marchand ni d'un point de vue moral : il a lieu. Lorsque la cantatrice Kiri Te Kanawa enregister des chants maoris avec un groupe maori et l'Abbey Road Ensemble, cette grande soprano qui chanta Dona Elvira dans le Don Giovanni de Mozart filmé par Joseph Losey ne joue pas à la World Music : maori elle-même, elle se prête à un vrai métissage en mélangeant sa voix classique à des arrangements pour exalter les chants de son peuple."
" On disait autrefois "primitifs", "sauvages" ou bien "sans écriture". Aujourd'hui s'impose la dénomination "peuple premier", sans être plus adéquate.Comment les définir ? Quelles leçons d'universalité nous donnent-ils ? Et qu'enseignent-ils de la condition humaine ? Quel avenir leur réserve le droit international ?Catherine Clément répond à ces questions avec clarté, précision, enjouement, en rapprochant les récits des anthropologues, le regard des philosophes et la parole des indigènes."
"On trouvera partout dans le monde des exemples de métissages, sans qu'il s'agisse nécessairement d'impositions dues au colonialisme; et la mondialisation, accélérant ce processus en rend la pensée inévitable. Ainsi, dans le champ des formes artistiques, un musicologue américain, reconstituant l'historique du tango argentin à travers la déportation négrière, en trouve la source dans les cérémonies funèbres Ba-Kongo, dont on reconnaît également le rythme dans la habanera de Carmen, l'opéra de Georges Bizet. À Chandigarh, capitale du Penjab, les spécialistes des nomades du désert du Thar suivent les similitudes et les différences entre la danse des filles voilées de noir et le flamenco andalou, puisqu'on sait que l'ensemble des Roms provient du Rajasthan, en Inde."
Fatimah arrive à l'hôpital de Souleymanyeh au Kurdistan irakien terriblement brûlée et muette. Nous suivons son lent retour à la vie, la relation de confiance qu'elle tisse avec le chirurgien, le kiné, une femme qu'elle rencontre à l'hôpital et en parallèle nous sommes au village d'où elle vient, dans sa famille où excepté pour Farah sa fille aînée de huit ans qui l'attend désespérément tout se passe comme si elle n'avait jamais existé. Peu à peu nous apprendrons ce qui s'est passé...Effectivement, dans ce court roman, il est question de ce que l'on appelle les crimes d'honneur. Mais il n'est question ni d'une démonstration qui chercherait à opposer les victimes et les coupables, les femmes et les hommes, ni d'une analyse sociologique...Marina Carrère d'Encausse montre par touches successives l'engrenage implacable qui tient dans ses filets la famille, le village, ces sociétés où prévalent les crimes d'honneur. Des femmes en sont les victimes mais le système broie hommes et femmes, victimes et bourreaux. Il s'agit d'un vrai roman qui fait voir, et c'est magnifique, l'émergence d'individus au sein de ce système terrible, la naissance des sentiments, des paroles qui vont leur permettre de sortir du moule et d'inventer sur les ruines et la désolation, du neuf, une vie, un avenir...
Les chemins noirs sont ces chemins désignés d'un simple trait noir sur les cartes, ni routes, ni chemins de grande randonnée, sans balises, ils échappent à "l'aménagement du territoire". Il en existe encore en France, espaces de vagabondage solitaire , d'errance poétique, marge de respiration libre dans un paysage quadrillé jusqu'à l'étouffement. Ce sont sur ces chemins que Sylvain Tesson s'est lancé, en guise de rééducation après une chute grave qui lui laisse une paralysie faciale et un dos en mauvais état. Là où les médecins proposaient kiné et tapis roulants, il a choisi la tangente, la solitude d'un itinéraire incertain, les rencontres de hasard, l'immensité au coeur d'un pays que l'on croit connaître.Une plume toujours aussi incisive qui alterne descriptions pointillistes au ras du présent et de la sensation avec réflexions géographique et poétique, brusque recul qui embrasse l'ensemble du paysage et le saisit dans sa dimension temporelle, historique, philosophique.Vous l'avez compris, j'adore...