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« Dans cette claire vacuité
où les pensées passées se sont évanouies
sans trace aucune,
Dans cette fraîcheur
où les pensées à venir ne sont pas encore :
A l’instant où s’établit le mode naturel sans fabrications,
Voici cette conscience qui, à ce moment,
est en elle-même tout ordinaire,
Et dès que vous tournez votre regard nu sur vous-même,
Ce regard qui n’a rien à voir débouche sur la clarté,
La Présence dans son évidence, nue et vive,
C’est une pure vacuité qui n’a été créée d’aucune manière.
Un état inaltéré où clarté et vide sont indivisibles,
Ni éternel puisque rien n’y existe vraiment
Ni néant puisqu’il est clair et vif.
Il ne se réduit pas à l’un,
étant présent et limpide en toutes choses.
Et n’est pas le multiple,
car tout y est d’une saveur unique dans l’inséparabilité,
Telle est cette Présence intrinsèque
et elle n’est rien d’autre.
La libération par la vision nue Le livre des morts tibétains, traduction Philippe Cornu
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Merci François
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Merci Alain
Karl
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