mercredi 5 mai 2021

Poème Zen

 .

Le Fuji rouge dans une embellie Gaifû Kaiseï


Celui qui veille à l'ombre de lui-même,
devient ce qu'il contemple
devient ce qu'il écoute
Assis, seulement assis
ravi d'un rien,
ravi de joie,
il tend son corps
il tend son coeur
et son oreille
gardien soudain de toute merveille qu’il touche
émoi
Celui qui dure à l'ombre de ses fragilités,
saura jouer avec la peur
danser avec le doute
mains ouvertes, tournées aux cieux,
pieds parterre, enracinés,
il devient feu où brulent ses blessures,
partout où il est
et là où il n'est pas
il n'est plus besoin d'armures
rien à vaincre rien à posséder
tout est là
Seulement rencontre
Celui qui marche à l'ombre du "ne sait pas"
devient bientôt la route
la route se faisant pas à pas
il va
seulement il va
pied devant pied arrière
traversant l'ombre et la lumière
la terre est son miracle
la terre est son ardent voyage
le menant à son visage
le menant à tout visage
Là où tout est beau
Là où tout est bon
shikantaza

 

Federico Isahaq Dainin Joko Sensei
Responsable du Dojo Zen de Paris La montagne sans sommet.


Merci Anne DC pour cette belle découverte. 


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merciiiiiiiii !

yannick a dit…

Magnifique!

Anonyme a dit…

Merci Anne et Corinne. Un beau poème, comme une ode à la simplicité !
ED