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Darshan
Chandra Swami Udasin qui aura 92 ans le 5 mars prochain...
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
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Douz dans le Nefzaoua, la région au sud du Chott El Djerid, a toujours été un carrefour pour les caravanes et reste un marché permanent, un des plus anciens du grand sud tunisien. Au début du XXème siècle, il y avait quelques bâtisses mais surtout des tentes autour du marché. Avec la sédentarisation des tribus qui nomadisent dans la région, Douz est devenue une ville de 30 000 habitants, la porte du Grand Erg Oriental, le point de rencontre de ceux qui partent dans le désert ou qui en reviennent. Ici l'activité tourne essentiellement autour de la palmeraie et de la culture des dattes ou du tourisme. Au centre du bourg, une grande place carrée bordée des souks où l'on vend encore, au milieu de la bimbeloterie pour les touristes, des tapis tissés artisanalement, les burnous que portent les sahariens et les bandes de laine de chameau tissées dans les tons de brun qui servent à fabriquer les longs coussins qui entourent le bât des chameaux.
Tous les jeudis, il y a foule. En ce moment, très peu de touristes, les habitants de Douz et ceux des villages voisins, des familles, beaucoup de femmes, des nomades. Sur les étals, des fripes, les surplus de survêtements noirs et gris de l'Union Européenne, des gadgets en plastique made in China, des fruits et légumes locaux, des dattes, des épics, des herbes...On sent que les gens se débrouillent mais que les temps sont difficiles.
Plus loin, à la lisière de la ville se trouve le marché au bétail. L'atmosphère ici est plus calme. Une majorité d'hommes, certains âgés, en burnous et chèches. Ils viennent acheter ou vendre leurs bêtes, principalement des chèvres et des moutons mais aussi des poulets, des lapins, des canards. Parfois, un peu plus loin, des chameaux et des chevaux. Les bêtes sont transportées dans de vieilles voitures ou des remorques montées sur des mobylettes. Ici, excepté le téléphone portable - la version basique à clapet - et quelques chaises en plastique, rien n'a changé depuis des décennies. Ce sont les mêmes tractations, palpation des animaux, paiement en espèces que par le passé. On se retrouve dans un monde sans électronique où règnent les outils façonnés à la main. Il y a tout à coup de la lenteur dans l'air, un parfum de terre et de stabilité qui fait prendre conscience de l'agitation engendrée par la technique omniprésente chez nous, de l'accélération folle induite par la modernité. L'avenir des ces hommes est tout aussi incertain que le nôtre et leur présent probablement plus précaire mais ils donnent le sentiment de jouir d'un luxe que nous avons peu : le temps.
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C'est un petit miracle entendu samedi 12 février à la radio...
Un journal classique de France Inter, les nouvelles s'égrainent... en général les mauvaises...
Vers 8h03 il est question des risques de guerre en Europe, à la frontière ukrainienne. Dans un court reportage, un journaliste présente la situation de Pavlopol, un tout petit village à la frontière du Donbass où l'on croise aujourd'hui autant de soldats que d'habitants. Puis il interview une habitante. On entend la voix de cette femme et en fond celle de la traductrice. Zoïa a 74 ans. Elle a perdu son frère du Covid et son mari dont le coeur n'a pas supporté l'état de tension permanent. Son corps à elle tremble tout le temps. Et là, rupture. La voix du journaliste, change de ton, elle est plus grave, chaude, une vraie voix d'humain. Il s'adresse directement à cette femme et non à la traductrice : " Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter, Madame ?". On entend la réponse de Zoïa. "Ça, j'ai compris, la paix" dit le journaliste. Et la santé, complète la traductrice.
Gratitude à Benjamin Illy, pour cette vraie question posée, à Zoïa pour son courage et à la traductrice qui a pris directement la parole. C'était un moment très court, mais qui a changé ma journée !
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Notre ami Sadat nous apprend que l'Inde s'ouvre officiellement aux étrangers... À partir du 14 février le Test PCR négatif de moins de 72h est exigé uniquement pour les personnes non vaccinées et plus de quarantaine à l'arrivée !
SKA, après presque un an et demi de fermeture, ouvre ses portes aux personnes qui ont déjà fait des séjours en limitant le nombre de personnes présentes. L'ashram demande d'être vacciné( 2 doses) et de s'isoler deux jours dans sa chambre avant de rejoindre les activités collectives.
Swamiji se porte bien compte tenu de son âge. Il est présent aux méditations du matin et du soir et au Darshan silencieux de 11h.
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" Un petit ego si limité, si étroit, une conscience tellement rétrécie, l'identification à un corps physique et à un corps subtil infimes : moi, moi, moi, cela a le pouvoir de vous cacher l'infini, l'illimité, l'immensité de l'univers."
Arnaud Desjardins
Pour une mort sans peur
Ed Pocket p 120
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" Dans les hauteurs de l'Himalaya, un ingénieur ladakhi nommé Sonam Wangchuk a eu une idée pour remédier aux sévères pénuries d'eau saisonnières. Il a proposé de capter de gigantesques écoulements d'eau de fonte des glaciers, de les rediriger et de les congeler sous forme de simples monticules coniques semblables aux structures religieuses locales. ces stupas de glace artificielle - hauts de deux ou trois étages - se comportent comme des mini-glaciers. Ils fondent lentement et libèrent des millions de litres d'eau pendant la saison des plantations.
Apeirogon
Colum McCann
Ed 10/18 p 535
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"Soyez installés dans une attitude d'ouverture, dîtes oui à tout, même à ce que vous n'aimez pas, même à ce qui ne vous intéresse pas. Dîtes oui à tout ce qui existe dans ce monde si vous voulez retrouver l'Infini."
Arnaud Desjardins
Pour une mort sans peur
Ed Pocket p 220
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"Depuis plusieurs années les livres orientés sur l'écologie ou carrément dystopiques se multiplient.Un nouveau genre apparaît qui mélange étroitement une enquête policière et une vision amoureuse de la nature. dans la Gueule de l'Ours est un bel exemple de ce nouveau métissage. C'est un roman policier... mais pas que. C'est un roman noir...mais pas trop. C'est aussi un roman vert. C'est un bon roman et c'est en même temps la relation d'une communion avec la nature pour qu'au final le vert l'emporte sur le noir."
Quelques images de la cérémonie d'adieu à ce grand maître Zen à Hue au Vietnam. Il est mort le 22 janvier dans son monastère d'origine où il était revenu finir son existence terrestre.Toutes nos pensées vont vers nos amis proches du village des Pruniers...