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En allant à la Source Bleue, nous nous sommes arrêtés à Rodez
et avons visité le musée Soulages.
Un éblouissement !
"Ce qui me touche dans ta peinture - tu vois, je parle bêtement, pauvrement, toute autre parole serait morte - c'est sa puissance de renouvellement, une salve de résurrections. Rien de plus maigre que du noir ratissé à gauche, à droite, verticalement, en oblique. On devrait s'ennuyer et c'est le cas contraire qui advient. Les variations infinies du noir révèlent, en pinçant à chaque fois une corde nouvelle, la nature profondément musicale de notre coeur, quel violoniste fou est ce dieu que nul ne voit, pas même ceux qui lui donnent leur vie. Dans la douzaine d'apôtres qui bourdonnaient, voletaient et revenaient toujours se poser sur les lumineux yeux d'âne du Christ, entre ces douze mouches l'empoignade rôdait, l'infernal désir d'être le préféré. Les entours sont les émissaires de nos abîmes. (...)La vérité est seule et sans entours. Tes peintures ne sont pas des peintures mais des gardes de la nuit que nous portons dans le coeur. Sa vérité est fille du silence."
Christian Bobin
Pierre,
Ed Folio p 45 et 46
La photo de Pierre Soulages est de la photographe Milie Del
dont je vous invite à aller voir le site
1 commentaire:
Bonjour,
J'aime aussi beaucoup lire Bobin, voir Soulages, jeter un œil (le bon, l'unique !) sur ipapy.
Pour information : https://volte-espace.fr/ce-quon-voit-nous-donne-notre-vrai-nom-christian-bobin/
Un accès virtuel aux vitraux de Conques : http://ecliptique.com/conques/
NB : il manque un "r" à "résurrection."
Belle & bonne journée
Cordialement
Jean Marc
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