En principe je ne publie pas ce type de diaporama. Mais celui-ci est pour moi assez spécial. Il me parle de ma mère qui souffre depuis plus de vingt ans de la maladie d'Alzheimer. Depuis plusieurs années elle ne reconnait plus (ou apparemment ne reconnait plus) personne. Sauf sans doute mon père qui la nourrit tous les jours. Elle est couchée sur un lit immobile, la mort ne veut pas d'elle, pas encore. Je pense souvent au sens de ce genre de situation, pouvons-nous comprendre, j'en doute. Je la vois rarement, mais à chaque visite dans le centre où "elle vit" je regarde attendrie et inquiet, les vieilles femmes que je rencontre, et oui, peu d'hommes dans ce genre de maisons. Maman n'était pas une dame grincheuse et la dame du diapo ne souffrait pas d'Alzheimer. Je te remercie Marie-José de m'avoir aidé a être plus en communion avec elle.
mardi 4 septembre 2007
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6 commentaires:
En communion avec mamie...
Oui, que se passe t-il dans la tête de toutes ces personnes qui ne peuvent plus communiquer ?
Avec toi, Alain.
Cette expérience d'incompréhension, je la fais à ma mesure tous les jours à l'hôpital, même si cela n'a rien de comparable lorsque c'est une personne proche sans doute - je me reconnais tellement dans cette soignante aveugle ! Et je me reconnais aussi dans cette vieille femme que je serai un jour...Comment accueillir vraiment TOUT...? C'est si difficile. Merci Alain, de partager cela - De tout coeur avec toi.
mon père aussi a fini sa vie en "maison de cure gériatrique"-après une congestion cérébrale,il ne parlait presque plus depuis quelques années.Déjà qu'il n'était guère bavard...C'était dur pour l'adolescent puis le jeune homme que j'étais.Parfois il riait,parfois il réagissait quand il acceptait le jeu de la poignée de mains ferme pour voir s'il y avait encore de l'énergie,et il y en avait!-il souriait alors,sans rien dire.Parfois il réagissait d' un regard complice ou d'un petit gémissement quand je lui massait les chevilles.A la maison de cure,c'était dur de le voir si souvent prosté vers l'avant,hébété,ne disant plus rien.Une dernière fois,je lui ai serré la main et il y avait encore de l'énergie,avec comme un message indicible...Quand je sers la main d'Arnaud,il y a forcément là une projection paternelle,c'est ainsi.J'aurais voulu dire à mon père que son fils grandissait,qu'au-delà de ses doutes et faiblesses,il apprenait à aimer la vie,cette vie que tu semblais vouloir quitter Papa-ok
Alain, voir pages 111,112,113 et 114 de mon essai : " Et moi le managé ? "
Chap.18 : Le management à la maison de retraite.
www.publibook.com
Aidé de ma femme, j'ai fait sortir ma mère de la sinistre maison de retraite psychiatrique de Regenne
dans l'Yonne. Elle a terminé sa vie
décemment à Annecy, mais dans un état névrotique grave, une autre sorte de mort ou de vie que nous ne comprenions pas,sans être abrutie de médicaments ...
Christian Bobin a écrit des choses très belles sur la fin de vie de son père, au Creusot.
Je suis très sceptique quant à l'authenticité de ces diaporamas, pour la plupart élaborés par nos cousins québécois.
Par contre s'ils permettent une ouverture, de vue, de compréhension, un rappel, alors ils ont leur utilité.
Merci et Respect pour vos témoignages.
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