Nous avons exactement en cet instant ce dont nous avons besoin. Quel que soit l’état, la perturbation, ou la non perturbation, il y a exactement ce dont nous avons besoin. Si éventuellement nous cherchons une forme de paix, ce n’est pas quelque chose à aller chercher ailleurs, à aller chercher en plus. C’est là aussi. Peut-être de manière imperceptible mais c’est là. Exactement comme dans le pire des tintamarres, le silence est là, imperceptible mais il est. Et à l’instant même il y a exactement les sensations physiques, les pensées ou les émotions nécessaires. Et puisque c’est ce qu’il y a, même si ça semble paradoxal, ce sont ces sensations, ces pensées, ces émotions qui sont l’accès à la paix.
C’est la porte d’entrée. Il n’y en a pas d’autre.
Puisque ICI, c’est CE QUI EST. La paix n’est pas ailleurs. Elle est toujours ICI. Elle est ICI, DANS ce qu’il y a, quoi qu’il y ait.
Dans l’œil d’un cyclone, rien ne bouge. Et l’œil du cyclone, c’est le cœur du cyclone. Dans l’œil d’une perturbation ,il n’y a rien qui bouge. Peut-être que l’erreur, c’est d’être toujours à l’extérieur de nos sensations, à l’extérieur de nos émotions et de les qualifier, de les juger, de les réprouver, ou de les apprécier. Sans jamais vraiment les vivre. Les vivre, c’est les goûter, totalement. S’ouvrir. C’est d’une certaine manière aller vers. Il y a un mouvement.
Lorsqu’on va accueillir quelqu’un à la gare, si c’est vraiment d’un accueil dont il est question, on ne se contente pas de rester sur le quai et de laisser venir, on va au-devant, à la rencontre de. Peut-être qu’on peut sentir ça à l’intérieur. Aller au-devant, les bras ouverts. Au-devant de la sensation douloureuse, au-devant de la pensée perturbante ou de l’émotion difficile. Et vraiment la laisser nous envelopper, ne pas résister, faire confiance, ne pas se protéger, se laisser envahir.
Sans qualification, sans étiquette, sans notion de temps ou de durée. Juste capter, CE QUI EST. Être pris par CE QUI EST ; ÊTRE dans CE QUI EST.
Et dans l’expérience, la sensation, l’émotion, la pensée qui sont là prennent toute la place. Est-ce qu’elles ont une forme ? Est-ce qu’elles ont la limite d’une silhouette appelée « moi » ? Dans l’expérience qui ne qualifie pas, la sensation, la pensée ou l’émotion, SONT. C’est tout. Il n’y a plus de place pour autre chose. Il n’y a plus de place pour « moi ». Il n’y a plus de place pour ailleurs, pour autrement, pour plus tard ou avant.
Il y a juste ICI. Il y a juste MAINTENANT. Il y a juste C’EST.
Les trois, ICI, MAINTENANT, OU C’EST, désignent la même expérience. Celle de l’absence absolue de distance. La qualification est une distance.
ICI, MAINTENANT OU C’EST, c’est l’œil du cyclone.
C’est la porte d’entrée. Il n’y en a pas d’autre.
Puisque ICI, c’est CE QUI EST. La paix n’est pas ailleurs. Elle est toujours ICI. Elle est ICI, DANS ce qu’il y a, quoi qu’il y ait.
Dans l’œil d’un cyclone, rien ne bouge. Et l’œil du cyclone, c’est le cœur du cyclone. Dans l’œil d’une perturbation ,il n’y a rien qui bouge. Peut-être que l’erreur, c’est d’être toujours à l’extérieur de nos sensations, à l’extérieur de nos émotions et de les qualifier, de les juger, de les réprouver, ou de les apprécier. Sans jamais vraiment les vivre. Les vivre, c’est les goûter, totalement. S’ouvrir. C’est d’une certaine manière aller vers. Il y a un mouvement.
Lorsqu’on va accueillir quelqu’un à la gare, si c’est vraiment d’un accueil dont il est question, on ne se contente pas de rester sur le quai et de laisser venir, on va au-devant, à la rencontre de. Peut-être qu’on peut sentir ça à l’intérieur. Aller au-devant, les bras ouverts. Au-devant de la sensation douloureuse, au-devant de la pensée perturbante ou de l’émotion difficile. Et vraiment la laisser nous envelopper, ne pas résister, faire confiance, ne pas se protéger, se laisser envahir.
Sans qualification, sans étiquette, sans notion de temps ou de durée. Juste capter, CE QUI EST. Être pris par CE QUI EST ; ÊTRE dans CE QUI EST.
Et dans l’expérience, la sensation, l’émotion, la pensée qui sont là prennent toute la place. Est-ce qu’elles ont une forme ? Est-ce qu’elles ont la limite d’une silhouette appelée « moi » ? Dans l’expérience qui ne qualifie pas, la sensation, la pensée ou l’émotion, SONT. C’est tout. Il n’y a plus de place pour autre chose. Il n’y a plus de place pour « moi ». Il n’y a plus de place pour ailleurs, pour autrement, pour plus tard ou avant.
Il y a juste ICI. Il y a juste MAINTENANT. Il y a juste C’EST.
Les trois, ICI, MAINTENANT, OU C’EST, désignent la même expérience. Celle de l’absence absolue de distance. La qualification est une distance.
ICI, MAINTENANT OU C’EST, c’est l’œil du cyclone.
23 commentaires:
Merci Super médit. Du simple et du direct...
Merci, bonne présence à toutes et tous
merci corinne,et bon jour à tous
Est-ce la peur qui empêche d'accueillir totalement les invités aux ici et maintenant ?
La peur est-elle plus difficile à inviter ? Plus de question, c'est.
Merci Corinne !
Touché ! vraiment touché ! ça me fait tellement envie, ça m'attire tellement... juste ici, juste maintenant, juste ce qui est... lorsque je tente cela, ce qui surgit, c'est de la joie, un sentiment d'accord parfait, de justesse, le sentiment de me reconnaître, de m'accueillir.
Merci, Corinne, c'est vraiment une belle méditation, belle et puissante !
Merci Corinne pour cette belle méditation, j'aime l'image de l'accueil sur le quai d'une gare. Le mouvement.
'Etre un avec' est un mouvement, une danse. ça m'allège de voir la pratique comme l'apprentissage d'une danse.
Merci aussî pour le conseil de lecture de sagesse africaine "Vivre l'intimité". J'ai été touché et nourri par cette façon simple de voir, ressentir et célébrer l'interdépendance.
Bonne journée à vous tous.
"ici dans": merci pour ce cadeau Corinne.
BINGO!
Bisous Corinne*
Merci, Corinne, pour cette méditation qui résonne si fort en moi. Oui, ici, maintenant, c'est TOUT ce qui EST, rien d'autre.
Ah merci. quelle magnifique moment de lire ce texte; il tombe à pic pour moi là aujourd'hui.
je vais expérimenter
amitiés
marie jo
encore une meditation a imprimer!une superbe lecture pour preceder la posture assise !merci corinne !
J'espère du fond du coeur que Corinne vit ce qu'elle nous explique si magistralement.
Amitiés
Et j'ajoute que ça parle tellement au coeur qu'il est impossible qu'il en soit autrement. Merci Corinne
Hou la la !! Pas d'idéalisation...Bien sûr que l'expérience a lieu au moment de la méditation, pour en parler il faut la vivre, mais c'est pas tout le temps, loin de là !! Bien souvent la division règne en maître, je perds les "oui" comme on perd ses clés et les émotions peuvent attendre sur le quai de la gare : personne en vue pour les accueillir...
En fait rien que de très banal.
La méditation permet de s'entraîner en mer très calme, sans vent et avec une eau tiède qui porte bien. C'est dans la tempête du quotidien que je m'aperçois que je ne sais pas encore nager...
Allez, bonne baignade.
Oui, oser se rendre, lâcher les armes de la peur.
Quel beau rappel Corinne.
Nager en eau calme est une chose, se jeter dans les plus hautes flammes comme disait Ma Ananda Mayi, c'est ce dont tu parles.
Et tu le dis bien.
Bon, je me lance; depuis le temps que je veux remercier pour ce blog; Ca entretient le feu...
Est ce que l'émotion a une forme? Est ce qu'elle se confond avec moi? Ca élargit mon expérience...Quelle bonheur plein de gratitude pour Alain et Corinne - merci
De tout coeur, merci pour ces "méditations" quotidiennes du matin,
animées par toi, Alain, ainsi que
par Daniel, Yves, Emmanuel et bien
sûr... Arnaud-l'infiniment-Bienveillant,
méditations qui sont chacune
le "pain quotidien" de l'âme et du coeur.
Je vous embrasse, Corinne et toi.
A-l'Un-Re-naissant
Merci Corinne.
Ton texte me laisse sans commentaire... juste en équilibre.
bonjour Alain-rené, à quand ton blog??
Gratitude et pranam pour ces phrases si nourissantes.
Belle énergie à travers toi Corinne...
J-P deo-gracias-petto
j'adore ton humour jipépé au nom changeant.
Merci pour "ETRE dans CE QUI EST".
Merci pour ton commentaire Corinne. Christophe a dit tout haut ce que je pensais tout bas.
C'est heureux de se sentir frére et soeur, dans le quotidien , dans la difficulté de la pratique, dans le doute...dans l'existence..
Seul et ensemble pourtant.
dany
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