Puisque nous partons en vacances pour une semaine, voici une lecture substantielle pendant notre absence... À très bientôt...
Pascal, Abdallah, David et Christian.
Un grand merci.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu envie de partir dans le désert. Après plusieurs tentatives qui n’ont pas abouti, celle-ci allait être la bonne. Mais des révélations douloureuses sur mon passé allaient me bouleverser juste avant le départ. Je suis parti en Algérie le cœur lourd, plein d’un sentiment de trahison.
Le décor intérieur est posé. Je ne pouvais au début du séjour que constater les tensions, les refus et le mental qui sur un tel support s’éclatait en jugements et en flux de pensées négatives. Le désert m’a montré l’étendue des capacités du mental, sa grande propension à gâcher, à saboter comme dit si bien Alain. J’ai passé certaines journées à ressasser ce passé douloureux, j’ai vu comment le mental se nourrit d’événements refusés et que certains points d’appui pouvaient m’aider à prendre du recul par rapport aux pensées obsessionnelles.
Merci à Alain et Corinne qui m’ont montré à quel point l’accueil et la bienveillance sont des « armes « très efficaces pour progresser.
Merci à Marie, mon épouse, et à nos enfants pour leur amour, leur soutien et ce bel anniversaire que j’ai vécu grâce à eux dans le désert.
Merci au désert et à ses montagnes majestueuses qui m’ont fait sentir que la nature est sous tendue par une énergie vivante et qu’il m’est possible de contempler la beauté.
Merci à l’Assekrem et à son coucher de soleil. Suivant le conseil gentiment prodigué par Corinne, j’y ai laissé la rancune des événement douloureux de mon passé découverts récemment.
Merci au groupe : la bonté, la sensibilité et la souffrance de chacun m’ont montré que je peux me sentir seul et relié en même temps.
Merci à nos amis Touaregs, en particulier à Intayent, Rhanet, Abdallah et Moussa qui tentent de vivre du tourisme sans perdre leurs traditions. Ces gens m’ont vraiment impressionné par leur organisation et leur efficacité. Ils agissent sans précipitation, leurs paroles sont rares et précises. Chez eux le respect des anciens, la vision positive de l’existence et la plaisanterie bon enfant sont un art de vivre. La sobriété et l’obéissance à la situation, vertus que j’associe au lien avec la nature, sont toujours de rigueur. Mis à part leurs effets personnels, ces hommes donnent l’impression de ne s’emparer de rien : l’eau est si rare, les pâturages si maigres, la terre si minérale que tout est précieux. Ils se font un devoir de toujours en laisser pour ceux qui suivront comme l’ont fait ceux qui les ont précédés.
Merci aussi à mon chauffeur de 4x4 qui m’a permis de ne pas idéaliser les Touaregs et dont l’attitude m’a permis de me positionner en tant qu’homme qui pose des limites fermes. J’ai dit ce que j’avais à dire de manière déterminée et compatissante.
Voilà, durant ce voyage j’ai découvert et pratiqué sur de véritables points d’appui .
- Pour être à l’aise sur un chameau, on ne peut se positionner que dans le hara
- Chez moi, je l’ai bien vu, un des personnages principaux est le rancunier
- Je me sens à l’aise avec moi-même et avec les autres grâce au respect et à la bienveillance.
- La vie me met toujours dans des situations qui me sont le plus favorable pour avancer
Merci Corinne, merci Alain, merci à tous.
J’ai vécu 2 semaines avec des hommes et des moyens de l’époque du Christ !
Un grand merci.