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J'ai aimé ces moments où, en cheminant dans Tiruvannāmalai, les regards échangés avec les femmes font naître parfois un sourire timide qui souvent éclate en un beau sourire qui se donne : ce sont des nourritures qui me rassasient. Bien sûr, la condition des femmes en Inde m'interpelle, mais en les croisant, souvent dans leurs occupations quotidiennes, ce sont des vers de Verlaine qui remontent à ma mémoire :"La vie humble aux travaux ennuyeux et facilesEst une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour"De retour chez moi, j'y repense au cours des taches répétitives de tous les jours, et malgré la distance, je me sens en communion...
J'ai observé ces dessins au sol, faits par les femmes, devant l'entrée des maisons, ce sont des kolams : ils sont de nature éphémère, pour apporter chance et prospérité dans la maison et la famille et aussi en guise de bienvenue. Dessiner le kolam se fait le matin sur un sol humidifié. Le dessin représente des motifs d' inspiration géométrique ou des représentations plus figuratives comme celles de fleurs. Le tracé des motifs est réalisé avec de la farine de riz et parfois de poudres colorées. Elles sont répandues d'un geste habile de la main : le pouce et l'index guident la poudre pour laisser une trace régulière au sol. Lakshmi nous en a fait une belle démonstration. J'ai trouvé dans ses gestes, là aussi, beaucoup d'amour.
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