samedi 30 novembre 2013
vendredi 29 novembre 2013
Swami Vijayananda
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Voici Swamiji, devant la grille de l'ashram de Ma Ananda Mayi à Kankhal près de Haridwar.
Il se tenait là tous les jours et accueillait ceux qui venaient, répondant à leurs questions.
Le 26 novembre c'était l'anniversaire de sa naissance.
Une cérémonie avait lieu au Père Lachaise à Paris où se trouve son Samadhi.
C'est Pushparaj, le disciple qui s'est occupé de lui jusqu'à son dernier souffle qui officiait pour la puja.
Nous avons rencontré Pushparaj plusieurs fois.
Sa douceur, sa détermination et sa dévotion à son maître sont très inspirantes.
Merci à toi Isabelle d'avoir assisté à cette cérémonie.
C'est un peu de l'Inde qui vient à nous à travers tes photos.
C'est un lien de plus entre la vaste communauté des disciples liés à Ma.
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jeudi 28 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
Ayurvéda pour les femmes
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"Un des aspects de la ménopause, selon l'Ayurvéda, est le besoin de la femme de réévaluer sa vie à tous les niveaux, particulièrement sur la question de l'identité. Si votre identité est limitée à votre corps et au fait de paraître jeune, vous aurez des difficultés lorsque le corps vieillira et divergera de l'image sociable désirable. Si votre identité est limitée à votre famille, il en sera de même lorsque vos enfants grandiront et commenceront à mener leur propre vie.
Dans le monde professionnel, les gens commencent à vous considérer seulement comme une personne, et non plus comme une femme. Vous pouvez vous sentir bizarre et légèrement perturbée par ce changement. Toute votre vie professionnelle peut devenir une source d'interrogation, et il se peut que vous expérimentiez une certaine forme d'insatisfaction. Il est peut -être temps de réévaluer votre profession et de considérer comment avoir un rôle plus créatif et satisfaisant dans votre travail.Cependant, ce qui est essentiel à tous ces sentiments et à toutes ces réflexions, c'est votre identité fondamentale - qui vous croyez être. Selon la sagesse ancienne, c'est la raison pour laquelle les femmes entrent dans la période de la ménopause. Cette étape procure une période de temps pendant laquelle la femme est confrontée à elle-même. Cela lui permet de remettre en question sa véritable identité - son corps, son esprit ou son âme. La sagesse ancienne enseignait que la femme ( et croyez le ou non, que l'homme aussi) n'est pas limitée à l'un de ces trois éléments que sont le corps, l'esprit ou l'âme. C'est la découverte du substratum de ces trois éléments qui est l'ultime but et mystère de la vie. C'est votre capacité à pénétrer ce mystère qui est l'objectif véritable de ce changement corporel. Ce changement vous force à vous tourner vers l'intérieur pour découvrir la réalité.Les hommes ne sont pas aussi chanceux parce qu'ils ne sont pas contraints par des changements physiques. Ils ont cependant aussi une "ménopause" qui affecte leur vision mentale du monde et la perception d'eux-mêmes. Nombreux sont les hommes qui vivent une crise de la cinquantaine, c'est la façon pour la nature d'exiger qu'ils se tournent vers l'intérieur, à la recherche de leur véritable identité. La question tant pour les femmes que pour les hommes n'est pas la "réalisation" d'un but, mais l'acte de se tourner vers l'intérieur et de questionner la nature de la réalité elle-même.Si cette période est utilisée de façon constructive, elle est très souvent gratifiante. Malheureusement, les femmes sont souvent peu soutenues dans la société ou dans leur vie privée pour y parvenir. Dans ce cas, il est préférable de se joindre à d'autres femmes, pour que ce groupe de soutien fournisse la compréhension que votre partenaire et la société devraient fournir.La ménopause peut s'avérer être un grand changement dans la façon de percevoir sa vie et dans la façon d'agir. Nombreuses sont les femmes qui le font naturellement. Nous entendons rarement parler de ces femmes, cependant, car elles ne font pas les informations ni ne vendant des produits. La vie est féminine par nature et elle vous appelle durant ces années. Ecoutez-la ; suivez-la. Elle vous conduira au bonheur et à la sagesse." p 178-179
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lundi 25 novembre 2013
Into the heart of life
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" Of course the mind has thoughts ; it's the nature of the mind to have thoughts. If we think of the mind as like the ocean, then the surface of the ocean has waves. No problem. If we think of the mind as like the sky, then the sky has clouds. So don't worry about the thoughts ! Let them go, without giving them any energy." p106
"Bien sûr, il y a des pensées ; c'est la nature de l'esprit d'avoir des pensées. Si nous voyons l'esprit comme l'océan, à la surface de l'océan, il y a des vagues. Aucun problème avec ça. Si nous voyons l'esprit comme le ciel, dans le ciel, il y a des nuages. Ne vous inquiétez pas à propos des pensées ! Laissez-les s'en aller, sans leur donner aucune énergie."
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vendredi 22 novembre 2013
Pêche en eaux profondes
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Allez sur le blog de Pénélope et lisez sa BD sur la pêche industrielle en eaux profondes.
Une manière humoristique et bien documentée d'informer, de faire réfléchir et agir.
Bravo !
Extrait :
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jeudi 21 novembre 2013
La caravane
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Rassembler son peuple dispersé, les Touvas de Mongolie, et les ramener au berceau de leurs origines, telle est la promesse que s'était faite l'écrivain et chaman Galsan Tschinag.Un jour de printemps 1995, le rêve s'accomplit et s'ébranle la caravane dont ce livre conte l'épopée.Hommes, femmes, enfants, trois cents chevaux et cent trente chameaux lourdement chargés vont cheminer pendant cent cinq jours à travers steppes, déserts et montagnes, dans une nature d'une beauté à couper le souffle, jusqu'à leurs territoires ancestraux de chasse et de pâture, au pied du mont Altaï.
Surprenant.
Peu de descriptions de paysages.
Les hommes, : les Touvas , les Kasakhs, les bêtes : les chevaux, les chameaux.
Et cet énorme poids de l'histoire qui autant que les vents violents, la neige, le sable et le froid
empêchent la caravane d'avancer...
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mercredi 20 novembre 2013
mardi 19 novembre 2013
Une femme remarquable : le film
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J'ai partagé hier ce que la rencontre avec Jetsunma Tenzin Palmo avait représenté pour moi.
En février 2012 Sabine Michelin-Pigeon, accompagnée de son mari Jean-Louis est retournée à Dongyu Gatsal Ling pour un deuxième entretien avec Jetsunma. De ces deux rencontres, celle de 2011 et celle de 2012, elle a fait un film qui vous fait à votre tour rencontrer cette femme remarquable. Ses paroles simples, claires et profondes ont une portée universelle. Elles sont une nourriture apaisante et inspirante à partager autour de vous.
En février 2012 Sabine Michelin-Pigeon, accompagnée de son mari Jean-Louis est retournée à Dongyu Gatsal Ling pour un deuxième entretien avec Jetsunma. De ces deux rencontres, celle de 2011 et celle de 2012, elle a fait un film qui vous fait à votre tour rencontrer cette femme remarquable. Ses paroles simples, claires et profondes ont une portée universelle. Elles sont une nourriture apaisante et inspirante à partager autour de vous.
Tous les bénéfices de la vente du DVD
iront soutenir le monastère de Dongyu Gatsal Ling
Voici la présentation que Sabine fait de son film :
Jetsunma Tenzin Palmo, nonne bouddhiste d’origine anglaise, a très tôt œuvré pour réintégrer la juste place des femmes dans le bouddhisme tibétain.
Ce film témoigne de son parcours, du lien à son Maître Khamtrul Rinpoché, de son engagement, et de la création de ‘Dongyu Gatsal Ling’, monastère pour les femmes où nous l’avons rencontrée.
Elle y partage également, avec une rare clarté, sa compréhension du Dharma.
Vous pouvez vous procurer le film directement auprès de Sabine :
sabine.sabiyo@gmail.com ou jeanlouis.pigeon@gmail.com
04 75 79 11 75 / 06 70 80 09 09
ou auprès d'Alizé Diffusion :
DVD en version française et anglaise
25 euros + 5 euros de port.
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lundi 18 novembre 2013
Jetsunma Tenzin Palmo
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Ce que je cherchais en
allant rencontrer Tenzin Palmo dans le nord de l'Inde en février
2011, je l'ai su plus clairement quelques mois plus tard : je
cherchais à rencontrer une disciple, une femme accomplie sur le
chemin spirituel, une femme qui incarne cette audace dont parle
Swamiji. Je cherchais un encouragement pour ma pratique, un modèle,
non pas à imiter, mais qui manifeste par sa présence même que
c'est possible et que c'est possible aussi en tant que femme.
Intellectuellement, bien
sûr, je sais que la voie est pour le guerrier... et la guerrière.
Je sais qu'ultimement nous ne sommes dans notre nature essentielle ni
homme ni femme et que le chemin consiste à transcender toutes les
identifications, notre sexe en fait partie comme notre histoire
personnelle, les différents rôles que nous sommes amenés à jouer,
notre culture. Cependant au stade où j'en suis, l'identification est
bien présente et je sens qu'à un niveau qui n'est pas rationnel,
le fait que la très grande majorité des maîtres ou même des
enseignants spirituels soient des hommes comme la quasi totalité des
dirigeants religieux, le fait que tous les textes soient écrits au
masculin , que le Bouddha ou le Christ soient représentés sous une
forme masculine, tout cela vient s'insinuer dans une faille profonde
qui suggère que la voie est pour tous les êtres humains oui, mais,
moins pour les femmes. Cette fausse conviction très émotionnelle
est d'autant plus douloureuse qu'elle est recouverte d'un vernis
intellectuel qui affirme le contraire. Et c'est certainement ce point
sensible qui a été touché, percuté par la lecture du livre « Un
ermitage dans la neige » (1) qui raconte le parcours
extraordinaire de Tenzin Palmo.
J'ai été attirée chez
cette femme par sa consécration, son audace non pas agressive
mais innocente, comme les jeunes enfants peuvent être audacieux, de
tout leur cœur, et par sa persévérance à suivre le chemin que
lui désignait son intuition profonde sans s'occuper de savoir si
c'était facile ni même possible. Lorsqu'elle a découvert le
bouddhisme tibétain à Londres dans les années 60, personne ne
connaissait le Tibet, mais l'appel intérieur était si fort, sa
petite voix lui disait avec tant de certitude qu'elle avait trouvé
le chemin qu'elle cherchait sans même savoir qu'il existait déjà,
qu'à 20 ans elle est partie en Inde à la recherche d'un maître
pour la guider. Elle savait peu de choses sur le bouddhisme, mais
elle savait qu'elle était bouddhiste, qu'elle l'avait toujours été.
À Dalhousie, elle a entendu parler de Khamtrul Rimpoché et a
instantanément su que c'était lui le maître qu'elle cherchait.
Elle l'a rencontré pour la première fois le jour anniversaire de
ses 21 ans , le 30 juin 1964. Elle raconte encore éblouie, des
années après, ce qu'elle a senti en le voyant : l'évidence de
retrouver un ami connu depuis si longtemps et le sentiment
bouleversant de voir manifesté à l'extérieur en la personne de son
maître ce qu'il y a de plus profond en elle.
En fait, j'ai été
touchée par son immense confiance en la vie. Je sens un lien
particulier entre le fait d'être une femme et la confiance en la
vie. Que nous actualisions cette potentialité en mettant un enfant
au monde ou pas, nous sommes en tant que femmes conçues pour
transmettre physiquement la vie : c'est un acte de confiance par
excellence, un abandon, une reddition à une force plus grande qui ne
fait que nous traverser. « Je suis la servante du Seigneur »
a dit Marie. Et cette force de soumission à la vie peut prendre
tellement de formes différentes.
Tenzin Palmo ne s'est pas
découragée. Elle a été absolument accueillie par son maître,
mais il en allait un peu différemment dans les monastères où elle
a vécu : sa place en tant que femme et en tant qu'occidentale n'y
était pas évidente. Dans le bouddhisme tibétain la pleine
ordination n'est pas possible pour les femmes. Les nonnes souvent peu
éduquées deviennent fréquemment les servantes des moines.
Certaines pratiques ne sont pas accessibles, les portes ne s'ouvrent
pas facilement quand on est née femme. Son « cas »,
femme, occidentale, bouddhiste n'était pas prévu et embarrassait la
hiérarchie. Elle se sentait à la fois très seule et jamais
vraiment en retraite comme elle le souhaitait.
Elle a donc trouvé un
endroit pour pratiquer, une grotte au dessus du monastère à 4000m
d'altitude, complètement isolée par la neige durant 6 à 8 mois,
une vue à couper le souffle sur les montagnes, de l'eau pas très
loin, juste la place à l'intérieur pour le caisson de méditation,
un réchaud et quelques livres. Elle décrit cet endroit comme le
paradis sur terre. Elle y restera 12 ans à pratiquer la méditation.
Beaucoup de gens sont impressionnés par son courage physique, sa
manière tranquille de supporter l'isolement, le froid, l'inconfort,
les privations, les loups, sans parler des démons insoupçonnés
auxquels une pratique de la méditation en continu ouvre la porte...
C'est plus ce dernier aspect qui m'impressionne, la stabilité et la
confiance que la solitude et la pratique intensive requièrent.
Confiance en la vie et confiance en son maître qu'elle retourne voir
régulièrement avec sa liste de questions.
Tenzin Palmo est
profondément une méditante, une femme de solitude. Plusieurs année
après avoir dû quitter sa grotte, elle a eu le choix entre partir
de nouveau en retraite et fonder une nonnerie, un projet suggéré
par son maître des années auparavant. Choisir la nonnerie n'était
pas pour elle la solution de facilité, au contraire. Mais comme elle
le dit elle-même en nous comparant, nous, humains, à un morceau de
bois brut, si nous voulons être polis par l'existence, le papier de
verre est plus efficace que la soie. Elle ajoute : « The
nunnery is my sand paper !» (« La nonnerie c'est mon
papier de verre !»).
C'est à la nonnerie de
Dongyu Gatsal Ling fondée en l'an 2000 que nous l'avons rencontrée.
Je dis nous, car mon désir d'aller voir Tenzin Palmo a rejoint
celui de mon amie Sabine. Comme cette dernière est réalisatrice de
documentaires, le projet d'un film lui est venu naturellement. Tenzin
Palmo a tout de suite donné son accord, l'organisation du voyage
s'est faite avec une facilité qui nous a à peine surprises tant
cette rencontre pour Sabine et pour moi était une nécessité et une
évidence. Six mois après nos premières démarches pour préparer
le film, nous étions devant la porte de DGL avec Jean-Louis, son
mari, qui avait rejoint « l'équipe » en tant
qu'ingénieur du son. Participer au film de Sabine donnait pour moi
une valeur supplémentaire à la rencontre: c'était être en
présence de Tenzin Palmo, lui poser des questions, mais pas
seulement pour moi. Le film ajoute la dimension du partage.
Le lieu est paisible et
en présence de Tenzin Palmo les choses sont simples ! Ce sont sa
simplicité et son humour qui m'ont frappée, sa clarté aussi. La
lecture de « Reflections on a mountain lake » (2) qui est
la transcription de plusieurs de ses cessions d'enseignement m'avait
déjà donné un aperçu de sa manière directe à la fois nuancée
et concrète, réaliste, de présenter les bases du bouddhisme
tibétain et de la méditation. Elle a cette capacité d'être
complètement présente et dans la nouveauté de chaque instant y
compris lorsqu'elle raconte une anecdote ou développe un argument
pour la centième fois. Je l'ai vue devant la caméra évoquer son
parcours comme si c'était la première fois.
J'ai vu aussi en elle un
modèle inspirant de femme chez qui le masculin et le féminin sont
en équilibre. Les deux pôles sont à l'oeuvre dans son rôle à
Dongyu Gatsal Ling. La nonnerie accueille des jeunes filles des
différentes régions de l'Himalaya, Tibet, Népal, Bhoutan, Ladakh
qui veulent devenir nonnes. Elles y reçoivent une éducation de base
et un entraînement aux pratiques du bouddhisme. L'intention très
claire est de permettre le plein épanouissement de leur potentiel
intellectuel et spirituel. Il fallait au départ trouver le terrain,
faire les plans des bâtiments, les faire construire, trouver les
professeurs, le financement, et pour cela Tenzin Palmo a rassemblé
une équipe, parcouru le monde, trouvant les sponsors, tout en
donnant des enseignements et des conférences. Parallèlement à
toutes ces actions menées, à l'énergie déployée à l'extérieur,
il s'agit aussi de ne rien faire, d'accueillir, de simplement
permettre. Les bâtiments où vivent les nonnes sont construits en
rond, comme un cercle de protection tracé autour d'elles. Ce qui
leur est donné c'est un espace pour leur pratique mais aussi un
encouragement à se déployer, une confiance en leurs capacités et
un sens de leur dignité. On leur a souvent affirmé qu'elles
valaient moins que les moines. Ici elles peuvent prendre toute leur
place en tant que pratiquantes. Tenzin Palmo donne peu
d'enseignements à la nonnerie: son tibétain est rudimentaire et les
nonnes apprennent l'anglais mais ne le parlent pas encore couramment.
Elle assure la direction de la structure et veille, attentive et
disponible. En cela elle manifeste la tranquille patience des femmes
enceintes qui accueillent, protègent et laissent faire la vie, en
évitant simplement de nuire à la gestation en cours.
Son rôle est aussi celui
d'une tisseuse. De tout temps les femmes ont brodé, tissé, filé,
maintenu les liens dans les communauté, les familles. Tenzin Palmo
veille au lien des nonnes entre elles, à l'harmonie de cette
communauté de femmes. Les nonnes dit-elle viennent de la campagne,
de milieux simples, elles ont toujours vécu dans des familles
élargies. Ce ne sont pas des anges, mais l'éducation qu'elles ont
reçue a mis l'accent davantage sur l'entraide et la solidarité du
groupe que sur la rivalité et l'individualisme.
Son travail de tisseuse
prend encore une autre forme : rétablir une tradition yogique que
l'invasion du Tibet par la Chine en 1959 a interrompue chez les
femmes. On appelle les hommes de cette tradition les Togden,
quelques-uns sont encore vivants, les femmes, les Togdenma, semblent
avoir disparu. Il existe une photo de ces femmes : on les voit en
groupe, noires, campées devant leurs grottes, les cheveux sauvages,
le visage creusé, le regard perçant et lointain à la fois. Elles
dégagent une impression de puissance impressionnante. Ces Yogis et
ces Yoginis vivent une ascèse austère qui nécessite des années de
retraites et leurs pratiques spécifiques ne se transmettent que de
maître à disciple. Le plus jeune représentant Togden a 65 ans et
attend que des femmes manifestent à la fois le désir et les
capacités d'être enseignées. Lorsque ces femmes seront à leur
tour en mesure de transmettre à d'autres femmes, la lignée des
Togdenma sera rétablie.
Parmi les soixante cinq
nonnes de Dongyu Gatsal Ling, cinq ont fini une retraite de trois ans
et ont choisi poursuivre : il est donc possible que certaines d'entre
elles puissent à l'issue de cette deuxième retraite se destiner aux
pratiques ascétiques des Togdenma. Réinstaurer la lignée des
Togdenma c'est reprendre le fil interrompu de la transmission,
permettre aux enseignements de poursuivre leur chemin à travers les
générations. C'est un ouvrage de patience et d'amour.
Cet amour se sent dans le
regard bienveillant de Tenzin Palmo sur les nonnes. En même temps
elle insiste : ce n'est pas « sa » nonnerie mais la leur.
Elle invite chacune à trouver dans le cadre d'un enseignement et
d'une pratique traditionnels la forme qui va l'amener à épanouir
son potentiel et à être indépendante.
Enfin, sur un autre plan,
sa manière à la fois habile et déterminée de se positionner par
rapport à une hiérarchie bouddhiste conservatrice est un
enseignement. Pas de rancune vis à vis de la hiérarchie qui relègue
les nonnes à une place de second ordre. Elle n'est pas en lutte
« contre » en vue d'imposer une égalité entre nonnes et
moines. Elle ne demande pas d'autorisation non plus.
Elle fait ce qu'elle
suggère aux femmes de faire dans un article paru en 2007 (3) – et
ce conseil n'est évidement pas uniquement destiné aux femmes - :
« We have to stand
up and take a deep breath and look in our own heart and ask ourselves
what we really think is important and what we really want to do with
this life time and then do it ».
« Nous
devons nous lever, prendre une grande respiration, sonder le fond de
nos cœurs et nous demander ce qui est vraiment important pour nous,
ce que nous voulons vraiment faire dans cette existence et ensuite le
faire. »
Fonder
Dongyu Gatsal Ling et donner aux nonnes l'éducation et
l'entraînement qui est donné aux moines c'est leur permettre d'être
en mesure de recevoir la pleine ordination, même si à l'heure
actuelle celle-ci n'est toujours pas accessible aux femmes. Dans un
film tourné sur sa vie (4) on voit Tenzin Palmo plaider avec
conviction et humour la cause des nonnes auprès de Sa Sainteté le
Dalaï Lama. Elle fait remarquer que le bouddhisme tibétain parle
beaucoup de changement et d'impermanence mais que lorsqu'il s'agit
d'initier un changement il y a comme partout ailleurs de grandes
résistances. Sa Sainteté acquiesce et rit en ajoutant que l'issue
est précisément dans des initiatives comme celle de Dongyu Gatsal
Ling (5).
Après
les quarante cinq minutes d'entretien filmé qu'elle nous a accordé,
lorsqu'à la demande de Sabine, Jetsunma Tenzin Palmo (6) fixe la
caméra en silence, la dimension spirituelle de cette femme est
évidente. Elle est retournée au point de départ, au silence, qui
n'est ni masculin ni féminin. Et c'était un très grand honneur et
un très grand bonheur pour moi le dernier jour de notre séjour de
lui tendre respectueusement la khata, l'écharpe blanche des
bouddhistes tibétains qu'elle a comme c'est l'usage passé autour de
mon cou avant que nous nous inclinions, mains jointes et front contre
front. Une manière sensée de clouer le bec aux fausses convictions
du mental est de leur opposer le démenti évident de la réalité.
J'ai compris en m'inclinant devant Tenzin Palmo que c'est ce que je
faisais. Oui, c'est possible pour une femme d'être une disciple
accomplie et d'incarner à la fois la détermination et la douceur,
la persévérance et l'accueil, le courage et l'amour. Et comme c'est
apaisant et simple de s'incliner devant une telle femme, avec
gratitude et respect.
Corinne
- Un ermitage dans la neige, L'itinéraire d'une occidentale devenue nonne bouddhiste,Vicki Mackenzie ,Nil éditions
- Reflections on a mountain lake, teachings on practical buddhism Ani Tenzin Palmo Snow Lion Editions
- Revue What is enlightement ? July-September 2007
- Cave in the snow Liz Thompson & Ellenor Cox, Firelight Productions and Tiger Eye Productions 2003
- Dongyu Gatsal Ling signifie :« Garden of the Authentic Lineage » Le Jardin de la Lignée Authentique
- Le titre de Jetsunma est un titre honorifique qui marque le respect pour un accomplissement en tant que nonne et en tant que yogini..
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samedi 16 novembre 2013
Youn Sun Nah :Lento
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Lento est le troisième album de cette artiste coréenne.
(Karl nous avait envoyé un morceau de son précédent)
Une merveille.
Je ne savais pas quel titre choisir car ils sont tous superbes.
J'ai opté pour "Empty Dream" à cause de l'accordéon...
Merci, merci Isabelle pour avoir fait cette choses qui , si j'ai bien compris,
est presque démodée aujourd'hui : offrir un CD !
Quel beau cadeau.
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Libellés :
musique
vendredi 15 novembre 2013
En quête de sens
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Un film de Marc De La Ménardière, et Nathanaël Coste
avec la collaboration de
Vandana Shiva,
Pierre Rabhi,
Frédéric Lenoir,
Satish Kumar,
Hervé Kempf,
Bruce Lipton,
Trinh Xuan Thuan...
Une initiative à soutenir.
Allez sur leur site et pré-achetez le DVD
avec la collaboration de
Vandana Shiva,
Pierre Rabhi,
Frédéric Lenoir,
Satish Kumar,
Hervé Kempf,
Bruce Lipton,
Trinh Xuan Thuan...
Une initiative à soutenir.
Allez sur leur site et pré-achetez le DVD
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jeudi 14 novembre 2013
Il était une forêt
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En hommage au "peuple debout"
- c'est ainsi que les amérindiens appellent les arbres - .
- c'est ainsi que les amérindiens appellent les arbres - .
Merci Albert
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Libellés :
Ecologie
mercredi 13 novembre 2013
Franck
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Voilà, cela fait un mois exactement.
Certains d'entre vous le savent, nous l'avons appris en Inde, Franck est parti.
Certains d'entre vous le savent, nous l'avons appris en Inde, Franck est parti.
Pour lui rendre hommage voici une photo, le témoignage de son ami Didier qui l'a accompagné. Deux mots reviennent pour parler de Franck dans ses derniers jours : la grâce et l'élégance.
Enfin parce que malgré la tristesse nous ne pouvons pas ne pas finir en musique,
une vidéo du concert de SHRI à Leïpzig cet été.
Enfin parce que malgré la tristesse nous ne pouvons pas ne pas finir en musique,
une vidéo du concert de SHRI à Leïpzig cet été.
Au revoir Franck...
Notre
ami Franck Giambellucco a quitté son corps le dimanche 13 Octobre au
lever du jour après avoir passé une semaine aux services des soins
palliatifs de l'hôpital de La Seyne sur
Mer. Il a rendu son dernier souffle entouré de trois de ses amis,
frères et sœurs
sur la voie.
Et
j'ai eu l'immense privilège de vivre auprès de lui pour sa dernière
semaine d'existence terrestre.
Quand
j'avais passé quelques jours chez lui au printemps
alors qu'il allait très mal physiquement avant une opération aux
poumons, il m'avait demandé comme ça, l'air de rien, s'il devait
mourir, il aimerait que je l'accompagne. En fait, Franck m'a fait ce
jour-là un cadeau, le plus beau des cadeaux qu'il pouvait me faire.
L'accompagner vers sa fin de vie jusqu'à ce dernier souffle, en
compagnie de ses sœurs,
Tina du groupe Shri et Catherine, a été un enseignement puissant
pour moi, une source d'inspiration et d'encouragement sur mon propre
chemin. Je n'aurai jamais assez de mots pour en témoigner...
Franck
a été également très entouré durant toute cette semaine, avec
énormément de chaleur, de douceur, d'humour aussi parfois et bien
sûr de musique, par ses nombreux amis ainsi que par son frère Eric,
ses sœurs
Christine et Patricia, sa fille Allyson et sa maman, Armande.
Franck
m'a demandé avec insistance de dire à tous qu'il allait bien.
Jusqu'au bout et en dépit des douleurs physiques auxquels ils
continuait à faire face. Oui, je peux en témoigner, Franck allait
bien ! Son regard en disait si long à qui savait regarder. Et
je sais combien ça peut paraître étrange de dire ça de quelqu'un
qui souffre et meurt... Je sais que beaucoup de ceux qui lui ont
rendu visite ont bien senti cette Paix empreinte de lucidité et
d'abandon. On touchait là à ces paroles du Christ qui évoquent
"une
Paix qui dépasse toute compréhension, une Joie qui demeure"...
Pour
finir je voudrais citer deux paroles de Franck des derniers jours ;
l'une pleine d'humour comme il savait si bien l'utiliser, et en même
temps recélant une grande profondeur :
« Eh
merde ! J'aurai jamais l'Iphone 4 ! »
L'autre
est une communication qu'il nous fait à tous, avec force et alors
que nous étions plusieurs autour de son lit :
« Allez-y,
mourez le cœur
ouvert sinon tout le reste aura été fait pour rien. Quel
dommage ! »
Merci
Franck pour ce viatique qui ne me quittera plus, puissé-je mourir, à
chaque instant et jusqu'à mon dernier souffle, le cœur
ouvert comme tu me l'as si élégamment montré.
Jai
Guru
Didier
.
mardi 12 novembre 2013
lundi 11 novembre 2013
dimanche 10 novembre 2013
samedi 9 novembre 2013
Sur le chemin de l'école...
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Merci Guillaume, c'est sur ton blog que j'ai découvert la Bande Annonce de ce film.
Je l'ai trouvée magnifique.
En écho à la ferveur des élèves et des professeurs d'une école visitée en Inde où chacun est imprégné de l'utilité et de la noblesse de sa tâche qu'elle soit d'enseigner ou d'apprendre...
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Libellés :
société
vendredi 8 novembre 2013
Ayurvéda et Panchakarma
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"Quand on aborde le sujet de la santé, il est commun pour les gens de toutes cultures de parler seulement de leur corps, de ses souffrances et des médicaments que l'on peut prendre pour traiter ces souffrances. Toutefois, la santé n'est pas simplement une question d'état du corps, puisqu'il est évident que nous sommes bien plus que cette forme matérielle. Un système de santé qui prend en compte seulement la structure et le fonctionnement du corps physique ne peut traiter efficacement la santé humaine dans sa totalité.L'Ayurvéda n'est pas une simple approche médicinale de la santé. Elle est davantage une philosophie complète de la vie. Elle donne une importance égale aux parties de la vie qui sont plus subjectives et intangibles ainsi qu'à celles qui sont objectives et matérielles, aspects que nous pouvons observer avec nos sens physiques. En réalité, elle est une vision de la vie qui comprend que les composantes non matérielle de notre vie - conscience, mental, pensées, émotions - animent et dirigent les parties plus physiques.Fondée sur ces perspectives, l'Ayurvéda définit ayu, ou vie - comme la coordination intelligente des 4 parties de la vie - atma, l'âme, la conscience, manas le mental, indriyas, les sens et sharira, le corps, - avec la totalité de la vie. Chacun de ces quatre aspects a des fonctions spécifiques qui contribuent à cette globalité dont nous faisons l'expérience en tant que vie et l' Ayurvéda se focalise sur le maintien d'une relation équilibrée et intégrée entre eux. Le déséquilibre, qu'il soit physique, mental ou émotionnel, apparaît quand il y a une déconnection entre les parties subjectives/non physiques et les parties objectives/physiques de la vie.Pour concevoir les aspects subjectifs de la vie humaine ne pouvant être appréhendés par les sens, l'Ayurvéda s'appuie sur des outils d'observation et de comparaison, en déduisant de la façon dont l'univers fonctionne les principes sur lesquels fonctionne le corps humain."
P 33-34
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mercredi 6 novembre 2013
Retour
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Nous voici de retour dans notre vallée tranquille.
Quelques jours de silence sur le blog, le temps de retrouver la maison et l'automne, la fraîcheur et les nappes de brouillard des matins, les soirées près du feu et les amis proches. Plusieurs découvertes à partager. La première est celle du Panchakarma.
La médecine ayurvédique qui est la médecine la plus ancienne du monde "propose des programmes d'hygiène de vie allant du régime alimentaire à la pratique d'exercices, mais ce système médical possède aussi des méthodes avancées pour parer au développement des pathologies en cours. Cette méthodologie ingénieuse de prévention des maladies s'appelle le Panchakarma, ou les cinq formes d'actions thérapeutiques" (pancha = 5, karma = actions).
Nous avons suivi une cure de Panchakarma à Nagpur au centre de l'Inde. Rien à voir avec certains centres luxueux du Kerala. C'est une clinique très simple où l'on ne peut se rendre qu'après avoir consulté le médecin qui la dirige : c'est lui qui donne le feu vert pour un panchakarma. La plupart du temps une préparation est nécessaire, quelques mois voire une année durant laquelle un régime alimentaire ainsi que des plantes adaptés à la personne permettent de retrouver un équilibre suffisant pour envisager une cure. Voilà, c'était la première fois pour moi, la deuxième pour Alain et je suis très heureuse d'avoir trouvé cette manière d'envisager la santé que je trouve cohérente, ouverte, subtile et véritablement holistique. Je sens que je peux faire vraiment confiance à une médecine complètement reliée à la voie spirituelle et à un médecin très compétent et chaleureux qui s'appuie sur une formation très poussée et plus de 5000 ans d'expérience de l'interaction de toutes les manifestations du vivant entre elles et de leur lien avec le non manifesté.
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