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Je tournais mon regard vers l'intérieur et ce que je vis m'arrêta net dans mon élan. Au lieu de percevoir comme d'habitude le centre de mon être non localisé, je vis qu'il n'y avait plus rien; c'était le vide ; à ce moment une vague de joie sereine m'envahit et je sus, je sus enfin ce qui manquait : c'était mon propre "moi".
Physiquement, j'avais l'impression qu'un lourd fardeau m'avait été retiré; je me sentais si légère que je regardais mes pieds pour m'assurer qu'ils touchaient bien le sol. Plus tard je songeais à l'expérience de Saint Paul: " A présent ce n'est plus moi mais Christ qui vit en moi", et réalisai qu'en dépit du vide où je me trouvais, personne n'était venu se substituer à moi. Aussi me dis-je que Christ ETAIT précisément cette joie, ce vide.
Vie unitive, Bernadette Roberts Les deux Océans page 22/23
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1 commentaire:
Merci Alain
Karl
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