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Un livre d'ethnologie qui se lit comme un roman. À la fin des années 70, Philippe Descola et son épouse Anne Christine Taylor ont vécu trois ans en Amazonie chez les Jivaros Achuar dans une région de l'Équateur où jusque-là même les missionnaires blancs n'étaient pas allés. Le récit commence par la description de ce lent temps d'approche réciproque où les liens se tissent entre ces deux blancs dont les indiens vont finir par comprendre qu'ils ne sont pas là de passage seulement pour quelques jours et une famille Achuar. La confiance s'établit de part et d'autres, un interprète n'est plus nécessaire et c'est au fil d'un quotidien partagé que la manière de voir le monde, d'envisager les relations avec les autres, proches ou lointains, amis ou ennemis, la forêt, les plantes, la nourriture, la chasse, le monde invisible des esprits se fait jour progressivement. Il y a une vraie amitié, un grand respect mutuel entre Philippe Descola et Wajari, le chef de clan. Une occasion d'explorer une manière différente d'être au monde, de voir avec certitude que nos habitudes, notre vision de l'humain et du non humain, notre façon de catégoriser le vivant, n'est qu'une possibilité parmi d'autres d'expliquer le relatif... Très salutaire et passionnant.
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2 commentaires:
Ça donne envie Corinne !!
Je le commande
Merci
Karl
Descola... le professeur de Nasstajia Martin? C'est commandé, merci Corinne!
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