jeudi 28 juin 2007

L'exercice "les yeux fermés" (2/5)

Voici la suite du texte de Richard Lang.( à lire et ensuite pratiquer les yeux fermés ou alors faites -vous lire le texte par un ami)

La conscience n'est pas faite de quelque chose que vous pouvez saisir, ce n'est pas un objet, ni un évènement.
C'est l'espace dans lequel les objets et les évènements arrivent.
Essentiellement vous êtes cette conscience.

*

Prêtez attention à la sensation de vos jambes. De quelle forme et de quelle couleur sont ces sensations? Ont-elles une forme? Une couleur? Y a-t-il deux sensations distinctes là-bas? Ou bien des centaines de petites sensations qui vont et qui viennent? Ou simplement une masse sans forme?
Cette sensation est-elle solide, définie?
Imaginez des sabots d'animaux à la place des pieds, ou une queue de poisson au lieu de deux jambes, ou un tronc d'arbre.
N'est-il pas possible de donner n'importe quelle forme aux sensations?

*

Soyez attentif à tout votre corps. Sans faire appel à la mémoire, quelle forme a-t-elle cette sensation?
Elle pourrait avoir n'importe quelle forme, n'importe quelle taille?
Imaginez à présent que vous êtes aussi grand que la planète. Vous tournez autour du soleil.
Agrandissez vous encore davantage. Devenez la galaxie. Imaginez que vos bras sont des spirales faites de plusieurs milliers d'étoiles.
Maintenant rétrécissez jusqu'à la taille d'un atome. Ne pourriez vous pas être aussi bien un électron en orbite autour d'un neutron? Vos identifications ne sont jamais fixes.
Enfant nous nous identifions à beaucoup de chose. Nous jouions à être des animaux, des trains, des avions, des voitures, des monstres, des soldats, des mamans, des papas, etc…
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Adultes, nous avons réduit consciemment notre image personnelle à une dimension humaine. Mais nous continuons à nous identifier à différents personnages.
Nous jouons un rôle différents suivant les situations qui se présentent.
Peut-être nous identifions nous à notre ville, notre pays, notre planète même.
Dans nos fantaisies et nos rêves, nous faisons semblants d'être toutes sortes de choses étrangères et merveilleuses.
Les différentes choses auxquelles nous nous identifions défilent sur la scène immuable de qui nous sommes vraiment. Elles surgissent de ce vide fertile et disparaissent à nouveau. Le vide est sous-jacent à toutes nos différentes identité.

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Prêtez attention aux sons. Prenez conscience des sons les plus éloignés. Peut être le bruit de la circulation, le chant d'un oiseau, un avion.
A présent prenez conscience des sons les plus proches, le son de ma voix, d'autres sons dans la pièce;
Ecoutez à présent quelque chose d'encore plus proche, le bruit de votre respiration.
Ecoutez le son le plus proche de vous quel qu'il soit.
Parfois en moi j'entends un son très aigu, très proche, si proche que je suis le seul à pouvoir l'entendre.
Ecoutez votre bavardage mental qui commente ce qui se passe. Ce genre de bruit semble être exactement là où vous êtes.
Parfois nous nous sentons dérangés, submergés par eux.
Mais ces sons si proches, résonnent-ils exactement au centre de vous-même? Qu'entendez vous au centre? Y a-t-il ici, au centre , le moindre son?
Au cœur de tous les sons qui apparaissent, il y a le silence de l'Etre.
Dans ce silence central les sons se produisent puis disparaissent.
Le son de ma voix, de la respiration, la circulation, les gens, les chants des oiseaux, tout cela va et vient dans le silence.
Quelle que soit la force d'un son, il ne peut pas perturber ce silence.

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Au centre vous êtes une source éternelle de silence, un océan de silence dans lequel les sons arrivent et d'où les sons émergent.
A présent ma voix sort du silence. Les sons de la pièce sortent du silence, tombent en lui, passent à travers lui.
Ce silence ne peut pas être brisé, il est indivisible, simple.
Nous pouvons tous l'entendre parfaitement.
Ma voix aura une intonation différente pour chacun de vous, mais le silence est le même pour tous. Quand j'arrête de parler , vous n'entendez pas le silence absolu. Vous pouvez entendre d'autres sons.
Le vrai silence n'existe pas dans le monde.
Mais retournez votre attention vers vous-même et vous trouverez là le vrai silence, il n'est jamais perturbé.
C'est une grande ressource que d'être conscient de ce silence dans votre vie quotidienne. Même au milieu de la place de la Concorde, vous pouvez goûter le silence de l'Etre.

*

Pensées, émotions, sentiments, défilent également dans ce silence. Ils se déplacent à travers la vacuité, à travers vous.
Ils émergent de vous , ils se dissolvent à nouveau en vous.
Soyez attentif à ce que vous ressentez et pensez à présent.
Rappelez vous ce que vous pensiez il y a une heure ou lorsque vous vous êtes éveillé ce matin.
Evoquez quelques unes de idées qui ont traverser l'esprit pendant que vous écoutiez ce texte.
Vos sentiments, vos pensées changent sans cesse.
Même vos convictions les plus profondes évoluent avec le temps.
Mais l'espace dans lequel elles s'inscrivent, votre identité sous-jacente, reste immuable.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, cet espace que rien ne peut venir troubler, ce silence du non moi où tout apparait, ce grand mystère ineffable, indicible.
Y avoir gouté (où plutôt quand il nous envahit) est la plus grande expèrience qui puisse nous combler vraiment, vraiment. Bien qu'il n' y ait plus rien à combler dans le silence. Après reste la nostalgie d'y revenir, ce qui est motivant, non ?

Anonyme a dit…

Je trouve aussi !