Je n’avais aucune inquiétude pour ce premier groupe mais quelques petites interrogations sur le programme quotidien, la manière dont nous devions Corinne et moi « animer » le groupe etc. Je me doutais bien que le grand animateur serait le désert lui-même, mais j’attendais impatiemment et joyeusement cette grande première.
Le moins que je puisse dire c’est que le Désert a été à la hauteur pour l’animation, que le groupe a été formidable et que personnellement les premières retombées de cette semaine sont inattendues. En essayant de répondre depuis quelques jours aux amis qui me pressent de questions sur cette retraite-rando dans le Hoggar, je m’aperçois que les mots se tarissent vite. Que les mots sont bien insuffisants à traduire cette expérience collective. Que puis-je quand même en dire ? D’abord que si d’un coté une boucle de 130 km à pied de Tam à Tam en passant par l’ Assekrem c’est devenu assez banal, ( il suffit de regarder sur le net ) , notre groupe était évidemment tout à fait exceptionnel.
Nous partagions tous la même intention de silence et d’intériorisation, le groupe c’est constitué avant le voyage (voir le post sur le WE à Notre Dame des Neiges), des liens amicaux et fraternels forts préexistaient. Résultat : une belle et immédiate communion, une absence de tensions (sauf peut être dans les jambes) une fraternité dans l’effort et l’épreuve (je pense à toi Rolande) un grand moment de mise en pratique, OUI, MAINTENANT. Mon Dieu que c’est bon. J’affectionne tout particulièrement ces moments où engagés vers le même objectif des liens se tissent solidement dans l’effort, la persévérance, la durée, le silence, J’ai adoré cette semaine, perso j’ai besoin de cette qualité de nourriture.
D’entrée nous avons eu un événement à gérer avec la blessure de notre courageuse Rolande. Cela a été l’occasion de tester la cohésion du groupe, de tester les accompagnants et de tester aussi la remarquable efficacité de notre ami Abdel Wahab de l’Agence Hoggar Soleil. Que ce pays est beau, (les photos vont arriver bientôt sur le Blog) Je n’oublierais pas les pentes rouges de la floraison de l’oseille, une splendeur.
La relation avec nos amis Touaregs continue à s’approfondir doucement et sûrement. Cette fois c’est Abdallah fils d’Intayent qui nous a guidé. Merci Ami de ton sérieux, de ta compétence, de ta joie et de ta malice. Ce que je réalise depuis 5 jours que nous sommes revenu, c’est que cette retraite a réveillé en moi, un désir et une joie d’entreprendre que je n’avais plus réellement. Je retrouve un goût particulier que j’ai bien connu à l’époque d’Ardenne. C’est peut être, c’est sans doute le goût de l’action en commun, du spirituel en action, de la pratique dans un contexte favorable, le goût du « allez les amis on y va, suivez moi, le fête sera belle »
Et bien sûr quel bonheur de partager cela avec « ma » Douce Corinne qui a montré d’immenses qualités humaines, celles qui font la différence dans ce genre de d’aventure. Merci de ton sourire, de ton énergie, de ta vigilance et de ton efficacité.
Vous aimez marcher, vous aimez le silence, vous aimez les grands espaces , venez marcher avec nous. Inch Allah et rendez-vous en avril
1 commentaire:
Quel post ipapy !
Je te reconnais bien derrière chacun de tes mots, plein d'une belle énergie et d'un enthousiasme contagieux !
Je me retrouve en plein désert et je goûte à votre belle expérience de partage...
Merci !
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