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Merci Olivier
j'ai eu le bonheur de rencontrer Alan à Nacton chez Douglas
Richard était là aussi, de bien beaux partages
autour et à partir de la même "non-expérience".
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Voir est une des choses les plus difficiles au monde : voir ou entendre, ces deux perceptions sont semblables. Si vos yeux sont aveuglés par vos soucis, vous ne pouvez pas voir la beauté d'un coucher de soleil. Nous avons, pour la plupart, perdu le contact avec la nature. La civilisation nous concentre de plus en plus autour de grandes villes : nous devenons de plus en plus des citadins, vivant dans des appartements encombrés, disposant de moins en moins de place, ne serait-ce que pour voir le ciel un matin ou un soir. Nous perdons ainsi beaucoup de beauté. Je ne sais pas si vous avez remarqué combien peu nombreuses sont les personnes qui regardent le soleil se lever ou se coucher, ou des clairs de lune, ou des reflets dans l'eau.N'ayant plus ces contacts, nous avons une tendance naturelle à développer nos capacités cérébrales. Nous lisons beaucoup, nous assistons à de nombreux concerts, nous allons dans des musées, nous regardons la télévision, nous avons toutes sortes de distractions. Nous citons sans fin les idées d'autrui, nous pensons beaucoup à l'art et en parlons souvent. A quoi correspond cet attachement à l'art ? Est-ce une évasion ? Un stimulant. Lorsqu'on est directement en contact avec la nature lorsqu'on observe le mouvement de l'oiseau sur son aile; lorsqu'on voit la beauté de chaque mouvement du ciel; lorsqu'on regarde le jeu des ombres sur les collines ou la beauté d'un visage, pensez-vous que l'on éprouve le besoin d'aller voir des peintures dans un musée.
Krishnamurti Se libérer du Connu
proposé par Karl
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Dans un petit temple perdu
dans la montagne,
quatre moines faisaient zazen.
Ils avaient décidé de faire une session
de méditation dans le silence absolu.
Le premier soir, pendant le zazen,
la bougie s'éteignit, plongeant le dojo
dans l'obscurité profonde.
Le moine le plus nouveau dit à mi-voix :
"La bougie vient de s'éteindre!"
Le deuxième répondit :
" Tu ne dois pas parler, c'est une session
de silence total."
Le troisième ajouta:
" Pourquoi parlez-vous? Nous devons nous
taire et être silencieux!"
Le quatrième, qui était le responsable
de la session, conclut :
" Vous êtes tous stupides et mauvais,
il n'y a que moi qui n'ai pas parlé!"
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L'homme ne naît pas une fois, comme l'affirme le dualisme, mais deux fois. Tout au moins, il le peut. La première naissance est la naissance naturelle : elle correspond au moment où le corps du petit d'homme se sépare du corps de sa mère. Cette première naissance, accompagnée de l'éducation dispensée par la famille et la société, accouche d'un homme duel, seulement corps et âme, ne connaissant que deux ordres de réalité et apte seulement à explorer ces deux ordres. Les premiers chrétiens présentaient cet homme comme seulement né de la femme, seulement né de la chair. Mais en fait, à ce stade, cet homme usurpe son nom. Car, pour devenir un homme accompli, achevé, il est nécessaire de naître une deuxième fois. Sur ce point toutes les grandes traditions religieuses sont unanimes. Suivant les latitudes et les longitudes, cette deuxième naissance sera nommée différemment - conversion, éveil, métanoïa, épistrophe, époptie, libération....- mais sa logique fondamentale demeure, croyons-nous la même. Elle est celle d'une métamorphose qui libère le papillon de sa chrysalide, l'homme essentiel de son apparence circonstancielle, l'homme achevé de sa personne. L'être ainsi libéré est semblable à l'imago des insectes. Il est l'homme que saint Paul qualifie de céleste, nouveau, spirituel ou intérieur. Ceci pour le distinguer du premier homme terrestre, ancien, psychique ou extérieur.
Michel Fromaget in Dix essais sur le conception antropologique "Corps, âme, esprit" page 187
L'Harmattan éditeur
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Stéphane m'envoie cette image intéressante qui suggère la fameuse "Vision sans tête" de notre cher Douglas Harding. Mais qui suggère seulement. En fait Douglas n'aurait pas aimé cette image car elle ne peut être vérifiée de manière expérimentale. Si je regarde quelqu'un qui se regarde dans un mirroir je ne verrais pas cela. Mais ceci dit cette image nous rappelle que je ne verrais jamais mon visage de manière directe là où il est. Et que quand je regarde en direction de l'endroit où le pensais le voir je suis en grand danger de faire une découverte pour le moins intéressante.
Merci Stéphane .
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Nan-in, maître japonais sous le règne
des Meiji (1868-1912), reçut un jour
un professeur de l'université venu s'informer
sur le zen. Comme il servait le thé, Nan-inremplit la tasse de son visiteur à ras bord
et continua à verser. Le professeur regarda
le thé déborder, jusqu'à ce qu'il s'écrie,
excédé:"Plus une goutte, ma tasse est pleine !
- Tout comme cette tasse, dit Nan-in,
tu es rempli de tes propres opinions,
Comment pourrais-je te montrer ce qu'est le zen?"
Photo de Sandrine Daubrée"Dans les temples zen la cuisine est un endroit de travail et de silence, comme la salle de méditation elle-même. Le responsable en est toujours un moine ou une nonne avancé en âge et en sagesse, car c'est une grande responsabilité de prendre soin des autres et de leur donner force et énergie pour pratiquer et méditer. Il est dit dans les textes classiques que le responsable de la cuisine doit avoir trois qualités : un coeur aimant, un coeur joyeux et un esprit aussi vaste que l'océan, qui reçoit et accepte toutes les rivières et tous les cours d'eau."
page 113 Journal de mon jardin Zen de Joshin Luce Bachoux.
C'est le nom d'un des chapitres du livre de Tenzin Palmo, Reflection on a mountain lake (Snow Lion Ed) . Ce chapitre entier est une merveille.
En voici un extrait :
"Another way to deal with negative emotions, once we have developed strong mindfulness, is to see thoughts and emotions in their essential nature as they arise, instead of jumping in and getting caught up in them. When we look into them, we see they are not solid. They are transparent and fluid. Their nature is empty. If we can see this at the moment the toughts and emotions arise, then in that very moment, we transform them into a source of tremendous clear energy. Such moment provide us with extremely sharp insight. At their source, all these negative emotions are a form of wisdom energy. It is wisdom energy that has become distorted. For this reason, in the Mahayana, and specially in the Vajrayana, these negative emotions are not uprooted. They are understood in their true nature. This gives us access to very deep levels of clear energy. But this presupposes a strong degree of awareness. If we have that level of awareness, whatever comes up is naturally liberated in the moment. Then there is no problem"
"Une autre manière de travailler avec les émotions négatives, une fois que nous avons développé une grande vigilance, consiste à voir les pensées et les émotions dans leur nature essentielle dès qu'elles surgissent, au lieu de sauter dessus et de se laisser emporter par elles . Lorsque nous regardons à l'intérieur des pensées et des émotions, nous voyons qu'elles n'ont rien de solide. Elles sont transparentes et fluides. Leur nature est vide. Si nous pouvons voir cela au moment même où les pensées et les émotions se présentent, alors, sur le champ, nous les transformons en une énergie extraordinairement claire. Des moments comme ceux-là nous amènent à une très grande acuité de vision. À leur source toutes les émotions négatives sont des formes de l'énergie de sagesse. Elles sont de l'énergie de sagesse qui a été déformée. C'est pour cette raison que dans le Mahayana et en particulier dans le Vajrayana, les émotions négatives ne sont pas déracinées. Elles sont simplement comprises et vues dans leur vraie nature. Cela donne accès à des niveaux très profonds d'énergie pure. Mais cela présuppose un très haut degré de vigilance. Si nous avons ce haut degré de vigilance, quelle que soit l'émotion qui se présente, celle-ci est instantanément libérée. Il n'y a alors plus de problème."p146
"Méfie-toi, mon ami, que l'inévitable appel à comparaître devant le Dieu de la mort ne te surprenne alors que tu ne fais qu'ébaucher des programmes de méditation. Quoi que tu aies à faire pour t'instruire et progresser dans le domaine spirituel, fais-le aujourd’hui, fais-le maintenant."Deuxième partie p142-143 instruction 20
"Une de mes amies pendant un été lourd et étouffant, était l'invitée d'un monastère catholique. Un jour elle ouvrit le réfrigérateur pour se servir un verre d'eau glacée, mais la carafe était pratiquement vide. "Mais enfin, s'exclama-t-elle indignée à la sœur qui l'accompagnait, est-ce que ce n'est pas cela, vivre en communauté : penser aux autres et remettre de l'eau dans la carafe ?" "Eh bien, répondit la sœur, qui avait, elle, une longue expérience de cette vie, je pense plutôt que vivre ensemble, c'est accepter que les autres oublient de remettre de l'eau dans la carafe...""
"L'idée que l'on se fait de la compassion envers autrui s'entremêle parfois avec le sentiment de sa propre insuffisance. Enfants, on nous a dit qu'il fallait faire passer les autres avant soi, ce qui nous a renforcés dans l'idée que nous n'étions pas à la hauteur. Le tonglen est l'occasion d'inverser les choses, de voir que la compassion et l'amour authentiques d'autrui sont toujours fondés sur l'amour et la compassion envers soi-même. On est lié à autrui, sans possibilité de se séparer. Quand on fait le tonglen, on pratique à la fois pour soi et pour autrui en même temps."