Plein du seul vide
Ancré ferme dans le silence
La multiplicité des êtres surgit
Tandis que je contemple leurs mutations.
La multiplicité des êtres
fait retour à sa racine.
Revenir à sa racine
C'est atteindre le silence.
Le silence permet de trouver son destin.
Retrouver son destin renoue avec la base.
Renouer avec la base amène l'éveil.
Ne pas connaître l'éveil
Conduit à la confusion.
Connaître l'éveil
Ouvre à l'impartial
L'impartial s'ouvre au royal
Le royal s'ouvre sur l'éternel
L'éternel coïncide avec le tao
Qui fait un avec la voie du tao
Rien ne peut l'atteindre
Même la mort.
Lao Tseu
.
Ancré ferme dans le silence
La multiplicité des êtres surgit
Tandis que je contemple leurs mutations.
La multiplicité des êtres
fait retour à sa racine.
Revenir à sa racine
C'est atteindre le silence.
Le silence permet de trouver son destin.
Retrouver son destin renoue avec la base.
Renouer avec la base amène l'éveil.
Ne pas connaître l'éveil
Conduit à la confusion.
Connaître l'éveil
Ouvre à l'impartial
L'impartial s'ouvre au royal
Le royal s'ouvre sur l'éternel
L'éternel coïncide avec le tao
Qui fait un avec la voie du tao
Rien ne peut l'atteindre
Même la mort.
Lao Tseu
.
5 commentaires:
TOUT EST DIT !
OUAH ! :-)
Fabrice
Ce "post" m'a fait ressortir mon édition "1980"...
Un des problèmes du Tao Te King (Dao De Jing) réside dans la traduction qui en est faite, traduction qui implique elle-même une interprétation. Ceci vient (je ne suis pas spécialiste) des différences importantes entre les langues chinoises et françaises. Autant de traductions, autant de versions.
De toute évidence, il s'agit là du chapitre 16.
Je viens, par une simple recherche web, de trouver une traduction en ligne, non pas radicalement différente, mais assez quand même ( http://taoteking.free.fr ).
Elle est assez proche de celle de "mon" édition 80. Le mot "éveil", qui n'est pas très connoté taoïste, ne figure dans aucune des deux.
Je vous livre donc celle que j'ai (édition Dervy-Livres 1980), en complément :
<< Atteindre le Vide parfait, c'est se fixer fermement dans le Repos.
Les dix mille êtres paraissent ensemble et je les vois s'en retourner. Ils prolifèrent vigoureusement, puis chacun revient à son origine.
Le retour à l'origine, c'est le Repos. Le Repos, c'est le renouvellement de la destinée. Renouveler la destinée, c'est la loi éternelle.
Connaître la loi éternelle, c'est être éclairé ; l'ignorer est un aveuglement qui rend malheureux.
Connaître la loi éternelle rend magnanime ; celui qui est magnanime est roi ; roi, il est comme le Ciel ; semblable au Ciel, il est uni au Tao ; uni au Tao, il dure toujours. Que sa personne disparaisse, il n'y a plus de péril. >>
Merci iPapy de m'avoir rappeler mon passé "taoîste"...
Bruno G
Oops !
... de m'avoir rappelé mon passé "taoïste"... (!!)
BG
Voici une autre "version" extraite de "Les Pères du Système Taoïste" de Léon Wieger (1856-1933).
Les traductions et surtout certains commentaires de Léon Wieger sont, sans doute, imprégnés de sa fonction : père missionnaire jésuite (...) en Chine (et médecin) !
Ce livre bilingue (français - chinois), de plus de 520 pages, n'est probablement plus édité (158 Francs en 1983).
Il existe en version électronique (390 pages) aux formats PDF, Word ou RTF et sans idéogrammes (!).
Chapitre 16 :
<< Celui qui est arrivé au maximum du vide (de l’indifférence), celui-là sera
fixé solidement dans le repos.
Les êtres innombrables sortent (du non-être), et je les y vois retourner. Ils
pullulent, puis retournent tous à leur racine.
Retourner à sa racine, c’est entrer dans l’état de repos. De ce repos ils
sortent, pour une nouvelle destinée. Et ainsi de suite, continuellement, sans
fin.
Reconnaître la loi de cette continuité immuable (des deux états de vie et de
mort), c’est la sagesse. L’ignorer, c’est causer follement des malheurs (par ses
ingérences intempestives).
Celui qui sait que cette loi pèse sur les êtres, est juste (traite tous les
êtres d’après leur nature, avec équité), comme doit faire un roi, comme fait le
ciel, comme fait le Principe. Et par suite il dure, et vit jusqu’au terme de ses
jours, ne s’étant pas fait d’ennemis. >>
Cette alternance (les deux états de vie et de mort), qui fait bcp penser au concept de réincarnation,
est appelée "le va-et-vient de la navette sur le métier à tisser cosmique". :-))
Bruno G
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