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demain 1er novembre à 0800
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Une vraie merveille !Un long entretien d'Éva de Vitray-Meyerovich avec Jean-Pierre et Rachel Cartier. Elle raconte son parcours étonnant de femme élevée dans la tradition catholique, brillante, intransigeante, scrupuleuse, qui cherche à étancher sa soif d'absolu. La tradition chrétienne ne répond pas à ses questions et c'est en fin de compte dans l'islam et la tradition soufie qu'elle trouve le puits où s'abreuver. Elle ne renie rien de son héritage chrétien et embrasse l'islam vers le milieu de sa vie.Elle découvre émerveillée le poète et mystique du XIIIème siècle Djalâl ad-Dîn Rûmî et passera dix années à traduire les 50000 vers de son oeuvre majeure le Mathnawî. Des extraits bientôt...
Vous venez de terminer une impressionnante pile de livres sur la spiritualité, l'écologie, l'Ayurvéda et le Ladakh. C'est bien, mais je vous conseille de faire un petit break avec un roman sympa, facile à lire, bien écrit et très prenant. J'aime bien Arnaldur Indridason et je vous recommande son Opération Napoléon. Bonne lecture.
C'est la traduction du livre paru en 2002 : Reflexion on a montain lake.Oui, je sais, ce n'est pas vraiment du mot à mot... Mais le titre français colle bien au propos.Il s'agit de différentes conférences données par Jetsunma qui abordent des thèmes spécifiques au bouddhisme tibétain mais aussi les défis de tout pratiquant d'une voie spirituelle qui mène une existence dans le monde. Et je suis toujours émerveillée de voir la clarté, le bon sens et la finesse des réponses de cette femme qui, elle, a vécu une vie de nonne. C'est sa connaissance expérimentale précise du fonctionnement de l'esprit qui lui permet de guider des laïcs dans une vie de couple, en famille, au travail...avec une bienveillance et un humour sans faille.
Au village de Tia nous sommes allées voir une femme qui grillait de l'orge. Le climat est rude, le temps compté en été. Quatre mois seulement pour faire pousser l'orge, le moissonner, séparer la paille du grain et griller les grains qui seront la base de l'alimentation de l'hiver immense, presque huit mois de neige. Cette femme qui tient la rose, nous a invitées chez elle. Elle vit là avec son neveu et la femme de celui-ci qui porte un fichu jaune. Ces gens nous ont accueillies, nous ont fait une sorte de chapati, servi du thé au beurre salé et du chang, une boisson à base d'orge fermenté qui est LA boisson nationale, celle qui circule et coule à flot dans les fêtes de l'hiver, les mariages ou les simples rencontres entre voisins pour échanger les nouvelles et passer du temps ensemble. Ils se sont assis avec nous et ont mangé eux aussi des chapatis trempés dans une sorte de soupe aux légumes.Ne me demandez pas en quelle langue nous avons communiqué, principalement les mains, les yeux, le sourire, quelques mots d'anglais que l'homme parlait un peu ; avec de la bonne volonté nous avons décrypté nos accents respectifs dans cette langue commune. Et puis il y a "djulé" ce mot ladakhi - quasiment le seul de notre vocabulaire - qui veut dire bonjour, au revoir, merci. L'appareil de Véronique a fait le reste car après le repas tous se sont affairés pour les photos. La tante est allée cueillir une rose et chacun a posé à sa façon devant la magnifique armoire de la pièce, le seul meuble. Les femmes nous ont fait signe qu'elles voulaient être photographiées avec nous et nous nous sommes exécutées joyeusement. Au Ladakh comme dans beaucoup de pays, on ne sourit pas face à la caméra ou à peine. Nous avons noté l'adresse pour envoyer les photos mais comme il est possible qu'elles n'arrivent pas je les apporterai aussi moi-même l'année prochaine !
"Les Tibétains savent que, si vous considérez votre maître comme un bouddha, vous recevrez la bénédiction d'un bouddha. Si, par contre vous le considérez comme un être humain, vous recevrez seulement la bénédiction d'un être humain.. Ainsi pour recevoir la bénédiction de son enseignement dans toute sa puissance transformatrice et pour permettre à cette bénédiction de se déployer dans toute sa gloire, il vous faudra essayer de susciter en vous la dévotion la plus féconde. (...)Plus je réfléchis à la dévotion, à sa place et à son rôle dans la perspective générale des enseignements, plus je réalise en profondeur qu'elle est essentiellement un puissant moyen habile destiné à nous rendre plus réceptifs à la vérité de l'enseignement du maître. Les maîtres eux-mêmes n'ont pas besoin de notre adoration, mais le fait de voir en eux des bouddhas vivants nous permettra d'écouter et d'entendre leur message, et de suivre leurs instructions le plus fidèlement possible. En un sens, la dévotion est donc la façon la plus pratique de garantir un respect total et, par conséquent, une pleine réceptivité envers les enseignements tels qu'ils sont personnifiés par le maître et transmis à travers lui. Plus vous avez de dévotion et plus vous êtes ouvert aux enseignements, plus ceux-ci ont de chance de pénétrer dans votre coeur et votre esprit, et d'entraîner ainsi une transformation spirituelle complète.C'est donc seulement lorsque vous verrez en votre maître un bouddha vivant, que le processus de votre transformation vers l'éveil complet pourra véritablement s'amorcer et s'accomplir. Lorsque votre esprit et votre coeur - dans la joie, l'émerveillement, la reconnaissance et la gratitude - seront pleinement ouverts au mystère de la présence vivante de l'éveil chez le maître, pourra alors s'opérer lentement, au fil des années, une transmission entre le coeur et l'esprit de sagesse de votre maître et le vôtre. Cette transmission vous révèlera toute la splendeur de votre propre nature de bouddha et , partant la parfaite splendeur de l'univers."
Dans le désordre, quelques photos prises par Véronique Fabart de notre magnifique périple au Ladakh.Ici, le Pangong Tso, un lac à 4300m d'altitude à l'est du Ladakh. 135Kms de long et une partie qui sert de frontière avec la Chine en réalité le Tibet. C'est un lac sacré pour les hindous pour qui il est lié à Shiva et pour les bouddhistes qui le relient au Lac Manasarovar et au Mont Kaïlash. Un lac immense et pur aux rives quasi désertes et silencieuses. L'eau salée change sans cesse au fil des heures de la journée au gré du ciel nuageux ou azur vif, allant du marine sombre et profond au vert émeraude en passant par toutes les teintes de bleu. Une illustration sublime de la stabilité et de l'impermanence....
Ce petit livre passionnant d'Olivier Föllmi raconte comment pour permettre à deux enfants du Zanskar d'aller à l'école toute une famille se mobilise. Les parents Lobsang et Dolma qui acceptent de se séparer de leurs enfants, les amis français Olivier et Danièle qui prennent en charge leurs études à Leh, les amis zanskari qui font partie eux aussi de la caravane. Pour rejoindre la capitale du Ladakh, il faut en hiver passer par le fleuve Zanskar en partie gelé. C'est la traversée du Chadar magnifique et dangereuse...
"Le vieux roi était resté impassible, le visage songeur. Puis, tranquillement, il m'avait répondu :"Le Zanskar est un pays pauvre, terriblement pauvre, l'hiver est difficile. Auparavant, nous n'avions aucune idée du monde, de la vie qui se déroule derrière nos montagnes. Les voyageurs, les camions, les commerçants qui viennent jusqu'ici nous font prendre conscience d'un autre mode de vie, d'une autre façon de penser aussi. C'est une ouverture pour nous. Nous avons toujours suivi la doctrine du Bouddha; le fondement de cette doctrine, c'est la mobilité, le changement perpétuel des choses et des êtres. Que le Zanskar se transforme n'a absolument rien d'étonnant. C'est dans l'ordre du monde."Ni jugement, ni critique, ni passion ni regret. Puis, il avait ajouté :"La vie au Zanskar est encore trop dure pour réfléchir et approfondir correctement les enseignements du Bouddha. Pour aborder une spiritualité, il ne faut pas avoir besoin de lutter pour survivre. L'école est importante, elle permet d'apprendre à combattre la maladie ou la faim. Les textes sacrés eux aussi sont importants, ils font comprendre la finalité du monde. Ces deux sources de connaissances sont indispensables pour pouvoir s'accomplir. L'une sans l'autre reste stérile."
L'expérience de la Volonté consiste à sentir la présence de l'Etre comme un soutien intérieur tenace et indéfectible. Ce peut être l'impression d'être debout sur une montagne immense et immuable, ou d'être la montagne elle-même. Quand nous éprouvons cette sensation, nous savons que notre nature essentielle est toujours présente et qu'elle seule est inébranlable.La personnalité étant une construction mentale, lorsque nous nous identifions à elle, notre âme n'a pas de véritable fondation. Contrairement à l'Être, la personnalité a besoin d'être en permanence étayée et renforcée; nous avons besoin des autres pour leur soutien émotionnel, et d'une affirmation pour préserver notre sentiment d'être la personne que nous sommes.L'Être, en revanche, est ce qui est présent quand nous nous relaxons pleinement et cessons d'essayer de faire advenir quoi que ce soit, quand nous laissons s'évanouir toutes nos croyances et toutes nos convictions. La présence de la Volonté nous donne un sentiment de confiance en nous et en notre capacité à persévérer c'est finalement la confiance dans notre capacité à découvrir nos vérités les plus profondes, à voyager résolument dans notre domaine intérieur et à découvrir enfin qui nous sommes réellement.
Sandra Maitri - Les 9 visages de l'âme - Petite bibliothèque Payot - page 121