Quand un marionnettiste donne un spectacle où une poupée masculine et une poupée féminine - appelons-les Benjamin et Olia - se disputent, les spectateurs voient deux personnages en train de se disputer, tandis que le marionnettiste demeure invisible. En réalité, il n'y a pas d'autre vie dans ces personnages que celle du marionnettiste. Celui-ci joue simultanément les rôles masculin et féminin et anime leur dispute. Bien que les personnages expriment de la colère, le marionnettiste n'est pas en colère. Le marionnettiste invisible est à la fois les deux personnages et n'est aucun d'eux. On pourrait imaginer le dialogue suivant:
Olia : Pourquoi nous disputons-nous ? Les personnages Benjamin et Olia n'existent même pas !
Benjamin : Qu'est-ce que tu racontes? Bien sûr, nous existons. Je te vois, c'est parfaitement clair.
Olia : Nous avons simplement l'air d'exister en tant qu'entités séparées. En fait, il n'y a qu'Un. Et cet Un anime à la fois le toi et le moi illusoires.
Benjamin : Tout ceci paraît complétement absurde, à moins que tu ne saches quelque chose que j'ignore.
Olia : Il n'y a pas de "moi" sachant quelque chose que tu ignores.
Benjamin : Ah, tu admets que tu ne sais même pas de quoi tu parles?
Olia : C'est Cela en moi jouant le rôle d'Olia qui sait. C'est la même énergie qui "te" joue et fait comme si tu l'ignorais.
Benjamin : Ainsi tu dis que je joue la comédie?
Olia : Non, Benjamin, je ne dis rien du tout; mais ce qui est dit ici, c'est que ni toi ni moi n'existons. Nous sommes une illusion. Quelque chose fait semblant d'être toi et moi.
Benjamin : Je regrette, Olia, mais je ne te suis pas. Tu racontes des bêtises. Si nous n'existons pas, comment se fait-il que nous ayons cette conversation? Je crois que tu essaies de m'embrouiller parce que tu es à court d'arguments. Pourquoi ne pas parler de choses qui importent réellement, par exemple.
Leo Hartong S'Eveiller au rêve (le Présent d'une vie lucide) Editions Accarias l'Originel Paris janvier 2005 pages 128-129
Olia : Pourquoi nous disputons-nous ? Les personnages Benjamin et Olia n'existent même pas !
Benjamin : Qu'est-ce que tu racontes? Bien sûr, nous existons. Je te vois, c'est parfaitement clair.
Olia : Nous avons simplement l'air d'exister en tant qu'entités séparées. En fait, il n'y a qu'Un. Et cet Un anime à la fois le toi et le moi illusoires.
Benjamin : Tout ceci paraît complétement absurde, à moins que tu ne saches quelque chose que j'ignore.
Olia : Il n'y a pas de "moi" sachant quelque chose que tu ignores.
Benjamin : Ah, tu admets que tu ne sais même pas de quoi tu parles?
Olia : C'est Cela en moi jouant le rôle d'Olia qui sait. C'est la même énergie qui "te" joue et fait comme si tu l'ignorais.
Benjamin : Ainsi tu dis que je joue la comédie?
Olia : Non, Benjamin, je ne dis rien du tout; mais ce qui est dit ici, c'est que ni toi ni moi n'existons. Nous sommes une illusion. Quelque chose fait semblant d'être toi et moi.
Benjamin : Je regrette, Olia, mais je ne te suis pas. Tu racontes des bêtises. Si nous n'existons pas, comment se fait-il que nous ayons cette conversation? Je crois que tu essaies de m'embrouiller parce que tu es à court d'arguments. Pourquoi ne pas parler de choses qui importent réellement, par exemple.
Leo Hartong S'Eveiller au rêve (le Présent d'une vie lucide) Editions Accarias l'Originel Paris janvier 2005 pages 128-129
4 commentaires:
J'imagine très bien le petit sourire amusé du marionnettiste pendant le dialogue. :)
Oui,voici un nouvelle approche de notre moi illusioire!!
Il faut bien sûr être prêt à écouter ce qui est dit ,tout dépend où on se situe sur le chemin de la sagesse.
C'est décidé je vote pour moi.
...Et si tout le monde fait pareil, j'ai mes chances.
Jacques (0.000036%)
J'aime bien la modestie ton compteur Jacques !
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