"La jeune fille et la femme, dans leur développement propre, n'imiteront qu'un temps les manies et les modes masculines, n'exerceront qu'un temps des métiers d'hommes. Une fois finies ces périodes incertaines de transition, on verra que les femmes n'ont donné dans ces mascarades, souvent ridicules, que pour extirper de leur nature les influences déformantes de l'autre sexe. (...) Un jour (des signes certains l'attestent déjà dans les pays nordiques), la jeune fille sera; la femme sera. Et ces mots "jeune fille", "femme", ne signifient plus seulement le contraire du mâle, mais quelque chose de propre, valant en soi-même; non point un simple complément, mais une forme complète de la vie : la femme dans sa véritable humanité. Un tel progrès transformera la vie amoureuse aujourd'hui si pleine d'erreurs ( et cela malgré l'homme, qui d'abord sera devancé). L'amour ne sera plus le commerce d'un homme et d'une femme, mais celui d'une humanité avec une autre. Plus près de l'humain, il sera infiniment délicat et plein d'égards, bon et clair dans toutes les choses qu'il noue et dénoue. Il sera cet amour que nous préparons, en luttant durement : deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant et s'inclinant l'une devant l'autre."
Rainer-Maria Rilke Lettres à un jeune poète Ed Grasset (p 81-84)
mercredi 20 juin 2007
Joyeux anniversaire Julie III
Celle-ci est pour saluer ton exigence de femme.. et c'est un texte écrit par un homme :
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3 commentaires:
Quel beau présage pour moi !... Je prends ;-)... par contre la photo... enfin... elle est rigolote !
Rainer Maria Rilke... un poète visionnaire sur la tombe duquel je me rends parfois. Et aujourd'hui, je me joins à lui pour fêter la Femme, pour fêter Julie !
ip
Quand je disparais en faveur de l'autre, que je donne ma vie pour l'autre, elle/il ne peut que se révéler tel qu'il/elle est, puisque plus rien n'est à défendre et que la véritable intimité se déploie.
Et même si cela se produit peu au début du chemin, il suffit d'y goûter une fois pour ne plus pouvoir l'oublier et ressentir la douleur d'en être comme arraché.
Et cette brûlure du coeur et de l'âme, c'est comme un feu qui épure croyances, résistances, habitudes, etc.
J-p gepetto
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