samedi 29 novembre 2008

La leçon des oies

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Fait N° 1 : en battant des ailes, chaque oie provoque un courant ascendant pour celles qui suivent. En volant en formation en V, la volée d'oies augmente d'au moins 71% sa durée de vol par rapport à un oiseau qui vole seul.


Leçon : les personnes qui vont dans la même direction et partagent un esprit d'équipe peuvent se rendre plus rapidement et plus facilement à destination, puisqu'elles se déplacent en s'appuyant sur leur poussée mutuelle.


Fait N° 2 : quand une oie sort de la formation, elle ressent soudainement la résistance qu'il y a à voler seule. Elle revient vite dans la formation pour profiter de la force ascendante produite par l'oiseau qui la précède.


Leçon : si nous avons autant de bon sens qu'une oie, nous resterons en formation avec ceux qui vont dans la même direction que nous.


Fait N° 3 : quand l'oie de tête est fatiguée, elle fait une rotation vers l'arrière et une autre oie prend sa place.


Leçon : ça vaut la peine d'assumer les tâches difficiles à tour de rôle et de partager le leadership. Comme les oies, les gens dépendent mutuellement des compétences et aptitudes qu'ils possèdent, comme du mélange unique de dons, de talents et de ressources qui sont propres à chacun.


Fait N° 4 : les oies de derrière cacardent (klaxonnent) pour encourager celles de devant à maintenir leur vitesse.


Leçon : veillons à ce que nos propres « coups de klaxon » soient réellement encourageants. Dans les groupes où l'on s'encourage mutuellement, la productivité est toujours beaucoup plus importante. Le pouvoir que nous donnent les encouragements (s'en tenir à ses valeurs fondamentales et à ce que dit son cœur, et encourager les valeurs et la fidélité au cœur des autres), voilà la qualité de « klaxon » que nous devons viser.


Fait N° 5 : quand une oie est malade, blessée ou touchée par des balles de fusil, deux autres oies sortent de la formation et la suivent jusqu'à terre, pour l'aider et la protéger. Elles restent avec l'oie blessée jusqu'à ce qu'elle soit capable de voler ou qu'elle meure. Ensuite, elles repartent avec une autre formation ou rejoignent leur groupe.


Leçon : si nous avons autant de bon sens qu'une oie, nous ne nous abandonnerons pas les uns les autres quand cela va mal.


Marie-José Bernaille

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16 commentaires:

Anonyme a dit…

eh bien quelle belle dynamique de groupe maintes fois verifiée dans l'univers de travail que j'ai traversé je souscris pleinement.....
le celte

Anonyme a dit…

Ce jeu de l'oie fait-il loi?

gjmtenba a dit…

Productivité ?

Tirer à balles sur des oies ?

J'ai vu quelques vols d'oies cendrées dans le midi, c'est vraiment magnifique.

jmarc a dit…

On aurait pût écrire le même texte en remplaçant les oies par les courreurs du tour de france...

Corinne a dit…

"Que dit la nature ?" disait Swâmiji. Il y a beaucoup de leçons à tirer de la nature et des animaux...Merci Marie-José.

Anonyme a dit…

Oui belle leçon Marie Josée : on a besoin du groupe pour avancer ...
merci
Karl

Anonyme a dit…

Profond enseignement que je ressens directement en lien avec la Sangha et tout autre groupe...
J-P touché-petto

Paulo a dit…

Merci Alain pour cette leçon de bon sens. Bon vol à la sangha!

philippe a dit…

Elémentaire,évident.
"Faites aux autres ,ce que vous voudriez qu'on vous fasse."Merci la Natureet la Sangha.

Stéphane a dit…

ça décrit exactement la manière dont je ressents cette aventure de la sangha-blog

Anonyme a dit…

Mes ailes ont tendance à geler en cette fin d'année... L'oie-amie, jamais partie, souffle un air chaud sur mon plumage.
Merci !
Isabelle

martine a dit…

pourquoi je pense aux moutons de panurge ?
tiens marrant ça......

Mabes a dit…

Marie-José :merci pour ce beau texte, très important, je trouve, et dont je vérifie bien la vérité !
oui, on aurait bien intérêt à se rapprocher des animaux : je pense souvent aux éléphants suivis seulement par les enfants, hélas, quelques heures avant le grand tsunami, lorsqu'ils amorcèrent leur fuite vers les collines des bords de mer ! Je t'embrasse.

martine a dit…

Au Sri Lanka, aucun éléphant n’est mort, ni même le moindre lièvre ou lapin ! Les animaux sentent venir les catastrophes. Ils ont un sixième sens. Ils savent que quelque chose va arriver...
Donc, leur sixième sens aiguisé, leur perception aux infrasons exceptionnelle font qu'ils n'ont pas besoin de se suivre pour se rassurer ou pour s'épauler, mais leur fuite est avant tout dicté par ce sens extrêmement développé aux fréquences sonores et aux vibrations du sol.
Voilà pour les animaux.

Dominique a dit…

Une belle leçon. Merci.

Anonyme a dit…

Belle leçon.