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Marie-Jo
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
"Sur l'épineuse notion de "libre arbitre" et de choix délibéré Ramesh dit ailleurs : " Si vous avez une décision à prendre, vous la prenez comme si vous aviez une liberté de choix. Voyez-vous, il n'y a aucun inconvénient à avoir l'impression que vous faites quelque chose. Au tournant de ce siècle, un génie allemand nommé Hans Veihinger a écrit un livre appelé La Philosophie du comme si. Dans cet ouvrage, il dit que si vous comprenez et acceptez vraiment, que vous n'avez aucun libre arbitre, que vous n'avez aucun contrôle sur quoi que ce soit, l'ayant accepté, vous retournez tout simplement à vos occupations dans la vie comme si vous disposiez d'un libre arbitre. Il utilisait le soleil comme exemple. Vous savez que le soleil ne va nulle part, et pourtant vous utilisez les expressions "lever de soleil" et "coucher de soleil" comme si le soleil était en mouvement. Alors, utilisez votre "libre arbitre", présumez que vous avez un libre arbitre, continuez à utiliser ce mot, et continuez à agir, comme si vous aviez un libre arbitre."
" Vous agissez comme si vous jouiez un rôle dans le théâtre de la vie. Vous prenez des décisions quand vous devez les prendre, comme si vous aviez le pouvoir de les prendre, avec la plus ferme conviction que la Conscience a déjà pris ces décisions et assumé toutes leurs conséquences. De cette manière, "l'homme de compréhension " n'évite pas de prendre des décisions si prendre des décisions est ce qu'il est censé faire pour jouer le rôle que la Conscience lui a assigné. Il arrête ainsi sa décision avec diligence, en pesant toutes les alternatives, tout en sachant que c'est la Conscience (ou Dieu) qui est le seul et véritable élément fonctionnel. Il n'éprouve aucun sentiment d'orgueil (si l'action réussit) ne de sentiment d'échec ou de culpabilité (si l'action échoue). En d'autres termes, il vit dans le présent : il ne vit pas pour ce qui est toujours hors d'atteinte ; il ne vit pas dans l'esclavage de l'anxiété pour sa survie future, car il est convaincu que l'avenir n'est pas entre ses mains. "
"Et quand on lui demande ce qu'elle a gagné à soutenir un si prodigieux effort et à affronter de telles difficultés, la réponse arrive, rapide comme l'éclair :"La question n'est pas de savoir ce qu'on gagne mais ce qu'on perd. Ce que vous avez à faire revient à peler un oignon, couche par couche. Ma quête était de comprendre le sens de la perfection. Maintenant je suis consciente du fait qu'à un certain niveau de notre être, on ne s'en est jamais éloigné. Seules nos perceptions erronées nous empêchent de voir ce que nous avons vraiment en nous. Plus on devient conscient plus on comprend qu'il n'y a rien à réaliser. Notre erreur fondamentale consiste à croire qu'il faut parvenir à un point, qu'il faut atteindre quelque chose. De toute façon, qui est là pour atteindre quoi ?"
" L'être humain est une partie du tout que nous appelons univers, une partie limitée par le temps et l'espace. Il fait l'expérience de lui-même, de ses pensées et de ses sentiments comme des événements séparés du reste, c'est là une sorte d'illusion d'optique de sa conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, car elle nous restreint à nos désirs personnels et nous contraint à réserver notre affection aux quelques personnes qui sont les plus proches de nous. Notre tâche devrait consister à nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion de manière à y inclure toutes les créatures vivantes et toute la nature dans sa beauté."
"Une manière très ancienne et pratiquée couramment par les pères du Désert, c’est de ne prendre qu’un repas par jour. Ce procédé convient parfaitement aux grandes périodes de jeûnes proposées par l’Eglise comme les 40 jours de Carême avant Pâques. Enfin, ce que préconise universellement la tradition monastique, c’est la sobriété. Elle est, selon les moines, le véritable jeûne et permet sa permanence sans aucun problème. Manger peu, sobrement, en gardant une certaine faim qui sera le rappel constant de notre faim de Dieu. Rien n’oriente plus puissamment le désir. Chacun peut constater qu’il mange très peu lorsqu’il mâche longuement chaque bouchée, en communiant au Créateur qui s’offre à lui à travers les aliments. Le repas est alors une « Agape », un acte d’Amour, une célébration…"
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine aux Editions Altess d'un livre dont je suis heureux d'avoir écrit la préface. Son auteur Philippe Fabri est un ami de l'époque d'Ardenne, nous avons rencontré Douglas Harding ensemble. Pour toutes celles et ceux du iPapy, pour qui l'enseignement de Douglas est une clé précieuse sinon inestimable, ce livre est indispensable. J'aurais l'occasion de vous en reparler bientôt plus en détail, parrution prochaine. Pour l'instant je vais faire ma valise, nous rentrons en France ce mercredi après-midi.
Depuis quelque mois, la méditation est partout, dans les magazines, les vitrines des libraires, les émissions tendance-vie moderne. Vous n'échapperez pas à la méditation. Mais au fait, c'est quoi la méditation au juste ? ça sert à quoi ? Est-ce que ça marche vraiment ? comment s'y mettre ? Pas de panique, lisez le "ça m'intéresse" de janvier. Nous sommes tombés dessus hier à Pondy...
"Pour Gnânânanda comme d'ailleurs pour Ramana Maharshi le contrôle du souffle consiste avant tout dans une attention très simple mais constante à l'inspiration et à l'expiration. "En effet, explique-il, c'est du lieu où s'élève le souffle que s'élèvent également les pensées. L'important c'est de se tenir en ce lieu original de l'être et de veiller avec soin que le silence et la pureté n'en soient jamais ternis.(...) La concentration sur le souffle aide à l'intériorisation. En suivant votre souffle retournant à ses origines c'est à votre source même que vous aussi vous revenez.
"Là où jaillit le Je, jaillit le souffle,Là où jaillit le soi, jaillit la pensée de soi.Là d'où s'élance le souffle,c'est là même qu'éclôt le Je.Là même où le soi se pense,brille le Soi."
p 109-110"Pour Shri Gnânânanda Giri, dhyana, la méditation, est l'essentiel de toute pratique spirituelle. C'est pour lui la voie royale, la seule efficace pour atteindre à la réalisation de la Présence, à l'intime de soi. quand on presse Shri Gnânânanda d'expliquer un peu plus en détail ce qu'il entend par dhyana, il le fair volontiers en répétant inlassablement ceci :Rentre en toiau lieu où il n'y a rienet prend garde que rien n'y vienne.Pénètre au dedans de toijusqu'au lieu où nul penser n'est pluset prend garde que nul penser ne s'y lève.Là où rien n'est,le Plein !Là où rien n'est vu,vision de l'Être !Là où rien n'apparaît plus,apparition du Soi !Dhyana, c'est cela."
Après deux jours passés à l'Ashram de Yogi Ramsuratkumar et la journée d'hier consacrée à la Pradakshina, c'est à dire le tour ( à pied, évidemment) de la montagne sacrée d'Arunachala, cet après-midi c'est le grand temple de Tiru "qui nous attend". Un des grands moments du séjour, la visite de cet immense ensemble et la participation aux différentes Puja constituent une belle opportunité de lâcher la tête et de laisser le coeur s'ouvrir au Mystère du Dedans. Mais regarder la neige tomber comme certaines et certains d'entre vous peuvent le faire actuellement en France est aussi un excellent moyen pour que surgisse l'Inconnaissable.
ps: Le groupe est en pleine forme ;-)
Mon genou (que je remercie) me donne du temps pour vous rejoindre pendant que le groupe grimpe derrière Corinne vers Virupaksha Cave, la première grotte d'Arunachala dans laquelle a vécu Ramana Maharshi, pendant 17 ans.
Cela fait maintenant juste 20 ans que j'ai rencontré Lee Lozovick pour la première fois. C'était à l'ashram d'Ardenne début 93, nous l'avions invité à animer plusieurs sessions questions-réponses. Il me reste de nombreux souvenirs de cette belle rencontre mais ce que je retiens par dessus tout, c'est la manière enflammée, passionnée avec laquelle Lee avait décrit son roman d'amour avec son maître Yogi Ramsuratkumar. J'étais très ému de ressentir son amour inconditionnel pour son gourou. Cet homme brûlait d'amour pour son maître, lui écrivait quotidiennement des poèmes, pensait à Lui sans arrêt. Je n'ai pu m'empêcher de faire des comparaisons et de me demander si je vivais la même chose vis à vis de mon propre Maître. La réponse évidente et douloureuse était : Non!
C'est grâce à Douglas Harding que j'ai réalisé l'année suivante à quel point l'amour ressenti pour l'instructeur spirituel est un des éléments moteur de la pratique spirituelle. Ce n'est sans doute ou peut être pas suffisant mais c'est à coup sûr indispensable. Vivre au quotidien auprès de disciples de Lee comme nous le faisons ici à Tiru, nous ramène à ce point si facilement mis de coté dans de nombreuses "Sadhanas occidentales". On peut dire facilement et rapidement pour faire une belle phrase que toute voie spirituelle est une histoire d'amour mais il est de la plus haute importance de réaliser à quel point c'est vrai et que c'est avant tout une histoire d'amour avec le gourou, qu'il soit vivant ou non, présent ou à l'autre bout du monde. De réaliser que "la progression sur la voie" correspond à la purification de la relation avec le maître.
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie............ Gourou je t'aime.....
Ce matin, première méditation à l'ashram de Lee Lozovick où nous séjournons et dont nous épouserons la routine quotidienne pendant nos 10 jours à Tiru. Le groupe est maintenant parti méditer à la grotte de Skandhashram: la première accessible à partir de l'ashram de Ramana Maharshi, j'en suis momentanément privé pour cause de genou indisponible.
Voici une photo rare (Merci Tweeter) de Ramana Maharshi jeune, à l'époque où il vivait dans une des grottes d'Arunachala , Virupaksha sans doute où il a vécu 17 ans ou bien SKandhashram . Ce matin nous étions à Ramanashram avec le groupe. Quel surdoué de la spiritualité ce Ramana Maharshi ! 16 ans, une peur intense de la mort, la "volonté "de voir Qui meurt en réalité et Bing Bang : découverte fulgurante de sa véritable nature assortie d'une désidentification totale et définitive par rapport à sa nature humaine psycho-physique. Heureusement tout cela s'est passé en Inde, sans doute qu'en occident une telle expérience n'aurait pas échappé à la psychiatrie. Que pouvons nous retirer de cette étonnante histoire ? Pour le moins l'insistance permanente du Maharshi sur la question fondamentale de l'indentité : Qui suis-je ? ou mieux, Que suis-je ? Tout disciple peut s'interroger sur la place de cette question dans sa pratique spirituelle. Qu'en pensez-vous?