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Allez, on se réveille
Il y a plein de choses à fêter
From JFL
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"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
"Les gens se plaignent en disant qu’ils voudraient pratiquer mais qu’ils n’ont pas le temps. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de parler des Paramita - la générosité, la discipline, la patience, l’effort, la méditation et la sagesse - parce que ces vertus de Bodhisatva ne font pas seulement partie du chemin vers la bouddhéïte, elles font partie de nos qualités intrinsèques et nous avons à les développer dans notre vie quotidienne. Nous ne devons pas considérer que la Pratique c’est uniquement lorsque nous nous asseyons sur nos coussins de méditation ou que nous allons dans des Centres assister à des causeries sur le Dharma ou encore lorsque nous faisons les rituels, et que le reste de notre vie quotidienne c’est juste une tonne d’activités mondaines. Si nous faisons cette séparation, le temps que nous consacrons au Dharma est si infime alors que celui durant lequel nous sommes happés par les distractions du monde est si grand. "
Voici donc la toute récente nonnerie crée par Tenzin Palmo à plus de 70km au nord de Dharamsala. La petite guesthouse pour les visiteurs vient juste d'être ouverte, Corinne et ses deux amies sont les toutes premières occupantes. La nonnerie est située dans la vallée de Kangra dans l'état indien de l'Himayal Pradesh, près du village de Padhiakhar. Pour parler de lieux plus connus, elle est à 12 km de Palumpur, 6 km de Tashi Jong et 60 km de MacLeod Ganj. Altitude environ 1900 mètres. Corinne est aux anges! A suivre...
"Tout a commencé par un signe tracé sur la porte de notre maison, la nuit du samedi 23 août 1572. Un signe qui nous condamnait à mort, mon père Théophraste le Noir, ma nourrice Jeanne, le vieux Gratien et moi. Un signe dont je ne comprendrais que bien plus tard l’origine.De cette nuit-là - je n’avais que sept ans - j’ai gardé un souvenir étrange auquel se sont ajoutés ceux des autres qui, pendant des années, m’ont parlé avec horreur de ce qu’ils avaient vécu, vu, ou entendu.Tant et si bien que je ne sais plus ce qui vient de ma mémoire ou de la leur…La semaine avait été marquée par les noces de Henri de Navarre et de Marguerite de Valois. Une union désirée par la reine Catherine de Médicis et désapprouvée autant par le peuple que par de nombreux seigneurs, catholiques et protestants. Les noces avaient été célébrées le lundi 18, puis les invités avaient soupé au palais de la Cité. Les banquets, les danses – pavane et passemezzo -, les divertissements s’étaient succédés jusqu’au jeudi où Charles IX et ses frères avaient tournoyé face à Henri et à ses hommes. Dans Paris se croisaient de riches gentilshommes, des huguenots dans leurs sévères habits noirs et des paysans chassés des campagnes par la faim. Une ambiance violente, brutale, régnait dans les rues de la capitale, renforcée par une chaleur d’incendie. "
Paris, 1581. La misère envahit les rues. Orgies et fêtes enfièvrent les salons. Jean de Moncel, jeune commissaire au Châtelet, est sur les traces d’un tueur de prostituées. Le corps décapité de l’une d’elles le mène jusqu’à Théophraste Le Noir, médecin qui, replié dans son laboratoire avec sa fille Sybille, cherche sans relâche le secret alchimique de l’élixir de vie. Sorcellerie ? Rites occultes ? Machination ?... L’alchimiste est-il le monstre que poursuit Jean, ou bien l’humaniste en avance sur son temps que défend passionnément sa fille ?
Retour à la maison. Arrivée hier à Paris après un voyage tranquille. Et oui, pas le temps de rentrer en vélo, j'ai donc encore chargé mon karma en utilisant le transport aérien. Impressionnant l'airbus A380.
Corinne est restée en Inde pour deux semaines de plus direction le nord pour rencontrer Jetsunma Tensing Palmo. Nous sommes heureux de ce nouveau groupe et plein de gratitude pour toutes les bénédictions reçues à profusion. Vous aurez plus de détails dans les semaines à venir. Nice to see you ;-))
"Si nous considérons notre vie dans son rapport au monde, il nous faut résister à ce qu'on prétend faire de nous, refuser tout ce qui se présente - rôles, identités, fonctions - et surtout ne jamais rien céder quant à notre solitude et à notre silence. Si nous considérons notre vie dans son rapport à l'éternel, il nous faut lâcher prise et accueillir ce qui vient, sans rien garder en propre. D'un côté tout rejeter, de l'autre consentir à tout : ce double mouvement ne peut être réalisé que dans l'amour où le monde s'éloigne en même temps que l'éternel s'approche, silencieux et solitaire."
Il était une fois un grand roi qui traversait une période de crise spirituelle aiguë : malgré tous ses efforts, sa quête intérieure n'avait abouti qu'à une série de doutes qui s'étaient cristallisés autour de quatre questions.N'ayant réussi à rencontrer Dieu ni dans les temples, ni dans les lieux de pèlerinage, ni même auprès des sages qu'il avait pu approcher, le roi s'interrogeait : Est-ce que Dieu existe vraiment, et si oui, où diable peut-on le rencontrer ?Voyant que les offrandes de nourriture qu'il faisait régulièrement au temple n'étaient jamais consommées par les statues des Divinités mais finissaient toujours dans le ventre des humains sous forme de prasad, il se demandait :Est-ce que Dieu se nourrit vraiment, et si oui qu'est-ce qu'il mange ?
Les livres qu'il avait lus pour tenter de comprendre d'où venait le monde parlaient de la lilâ de Dieu. Mais si le monde était le produit d'un jeu divin, qu'est-ce qui pouvait bien faire rire Dieu dans ce jeu ?Enfin, devant l'inéluctabilité de la loi de cause à effet qu'il voyait partout à l'oeuvre, le roi doutait de plus en plus de l'omnipotence divine :
Face au karma, Dieu est-Il vraiment tout puissant ?
De plus en plus tourmenté par ces questions qui restaient sans réponse, le roi eut un jour une idée : il fit annoncer dans tout son royaume qu'il récompenserait de mille pièces d'or celui qui pourrait lui fournir une réponse satisfaisante à ses quatre questions.
À cette nouvelle, tous les savants et les lettrés de la contrée se mirent à réfléchir activement dans l'espoir de gagner la récompense. Mais aucune des réponses qu'ils proposèrent ne put satisfaire le roi. Le temps passa. En même temps que se développaient dans tout le pays d'interminables discussions autour de ces quatre questions, le roi devenait de plus en plus perplexe quant à la chance qu'il avait de rencontrer un jour quelqu'un capable de mettre un terme à sa crise spirituelle.
Un jour cependant , quelques mots d'une de ces conversations entre érudits vinrent aux oreilles d'un paysan illettré. Il demanda aux interlocuteurs la raison de leur ardeur oratoire. Mais ceux-ci se mirent à rire, lui rétorquant qu'il ne serait d’aucune utilité pour lui de la connaître.Cependant, sur son insistance, ils finirent par lui faire part des quatre questions du roi. À leur grande surprise, le paysan se mit à sourire en disant : "Il ne s'agit pas là de quelque chose de bien difficile. Conduisez-moi au roi, et je lui fournirai les réponses qu'il désire".Ses interlocuteurs tentèrent d'abord de le dissuader de ce projet, car ils le supposaient un peu simple d'esprit. "Allons, comment pourriez-vous satisfaire le roi sur cette matière, alors que les plus grands lettrés du royaume ont tous échoué !" Mais finalement l’insistance du paysan à vouloir être conduit au palais eut raison d'eux et, la chose s’étant ébruitée, c'est une foule de plus en plus large qui, chemin faisant, s'en alla accompagner notre homme jusqu’au lieu d'audience…C'était du plus haut comique que de voir ce simple paysan, vêtu de haillons, en présence du roi et de toute sa cour. Le roi sourit à ce qui lui sembla d'abord n'être qu'une plaisanterie. Mais il était juste et intelligent, et donna sa chance au paysan.Devant un parterre bondé d'érudits et de lettrés suspicieux, il posa sa première question :
- Si Dieu existe où est-ce qu'on peut le rencontrer ?
Le paysan, malicieux, répondit simplement :
- Ô roi, faites-moi d'abord savoir où est-ce que vous êtes certain que Dieu ne se trouve pas !
En entendant cela, le roi se plongea quelques instants dans une intense réflexion, et, tout à coup, l'omniprésence de Dieu lui devint évidente.Etonné mais satisfait d'une réponse si éclairante, il posa sa deuxième question :
- Puisque Dieu ne touche pas aux offrandes de nourriture qu'on Lui fait dans les temples, est-ce qu'Il se nourrit et si oui qu'est-ce qu'Il mange ?
Ce à quoi le paysan répliqua que c'était non pas les offrandes matérielles mais l'ego du donateur qui servait de nourriture à Dieu :
- Ô roi, s'Il ne mange pas la totalité de votre ego, soyez certain que vous ne pourrez pas Le réaliser !
De nouveau, en entendant ces mots, l'intelligence du roi s'éveilla et il fut pleinement satisfait.En réponse à la troisième question : Qu'est-ce qui peut bien faire rire Dieu ? le paysan expliqua :- Quand, avant de naître, nous sommes confinés dans le sein maternel, nous souffrons de cet emprisonnement et nous nous souvenons alors de toutes les mauvaises actions commises dans nos vies antérieures. Aussi commençons-nous à prier Dieu avec une repentance sincère et profonde pour qu'Il nous délivre de cette horrible prison qu'est la matrice, et nous Lui promettons qu'en échange, nous serons désormais des adorateurs pleins de ferveur et pleins de zèle. Mais aussitôt que nous venons en ce monde, nous nous laissons reprendre au piège de Maya, et oubliant toutes nos promesses, nous retombons dans nos vieilles erreurs. C'est pourquoi, à chaque fois qu'un enfant vient au monde, Dieu rit, car Il sait combien cet être humain va avoir de mal à tenir la généreuse promesse qu'il Lui a faite avant de naître…"
Après cette troisième réponse, le roi devint tout à fait bienveillant à l'égard du paysan, et posa avec déférence sa quatrième question :
- Le pouvoir de Dieu est-il limité par celui du karma ou bien est-il infini?
Mais au lieu d'y répondre d'emblée, le paysan annonça :
- Ô roi, il s'agit là d'une question fort délicate et je ne peux la traiter tant que quelque chose de bien particulier n'a pas été accompli.
Le roi, qui était désormais des mieux disposé à l'égard du paysan, acquiesça en disant :
- Je suis prêt à satisfaire votre demande quelle qu'elle soit.
Le paysan lui dit alors :
- Bien! Dans ce cas ayez donc l'obligeance de quitter votre place et de prendre la mienne, car pour pouvoir répondre à votre dernière question, il faut que je sois assis sur votre trône !
Pris au piège de sa propre parole, le roi s'exécuta et vint s’assoir à la place du paysan, alors que ce dernier gravit les marches du trône, s'y installa, puis entra dans ce qui semblait être une profonde méditation. Cela apparaissait à tous comme le spectacle le plus incongru qui soit. Aussi le roi rappela bien vite au paysan son devoir :
- Hé!, vous devez donner votre quatrième réponse maintenant !
- Mais je l'ai déjà donnée, rétorqua alors ce dernier.
- Comment cela ?
- Voyez ce que Dieu a fait : Si c'est Sa volonté, en un instant, un roi devient un homme ordinaire, et un homme ordinaire devient roi. Puisque Dieu a pu si facilement inverser nos conditions karmiques respectives, soyez certain qu’il n’y a aucune limite à Son pouvoir…
Le roi fut comblé dans son attente et la récompense fut acquise au paysan…
Vittal Rao est né en 1884 dans le Kerala, au sud-ouest de la péninsule indienne. Après des études d'ingénieur, Il travailla dans une filature de coton comme contremaître et se maria en 1908. Puis, il connut des difficultés tant financières que domestiques. C'est à partir de ce moment qu'il commença à chanter le nom de « Ram », un dieu en Inde connu aussi sous la dénomination de Râma. Son père lui donna alors le mantra « Om Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram » à répéter constamment.Il devint rapidement détaché des préoccupations mondaines et prit, au cours d'un pèlerinage, le nom de Ramdas. Il erra ainsi au travers de l'Inde vivant de charité mais sans accepter aucun argent. Sa pratique était de voir le monde comme des formes de Ram et d'accepter tout ce qui pouvait se présenter comme la volonté divine.En 1922, il rencontre le sage Ramana Maharshi. À la suite de cette rencontre, il entre en solitude en s'établissant pendant 21 jours dans une grotte de la colline d'Arunachala considérée comme sainte par les adeptes de l'Atma Vichara et les shivaites de l'Inde du Sud. Il sortit de cette retraite avec la certitude que tout est Râma.Au cours de son pèlerinage au travers de l'Inde, il eut des disciples qui firent construire, en 1931, un Ashram connu sous le nom de Anandashram. Celui-ci se situe dans la ville deKanhangad dans l'État du Kerala.Swami Ramdas est également connu sous le nom de « Papa Ramdas ».
C'est dans la grotte d'Arunachala où il a séjourné 21 jours que nous sommes ce matin pour chanter le Jaï Ram.