jeudi 17 avril 2014

Jacques Goorma et Douglas Harding

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Merci à Catherine de m'avoir introduit à la poésie initiatrice de Jacques Goorma. Très touchant de retrouver  dans ses poèmes la même évidence, quelquefois avec les mêmes mots, que celle qu'enseignait Douglas.

  À la page 7 de son recueil intitulé "Le séjour" Jacques Goorma "cite" Sherlock Holmes :
 "Je ne vois rien de plus que ce que vous voyez, mais je me suis entraîné à le remarquer". 
Douglas affectionnait cette citation. 


Voici trois autres textes extrait "du séjour".

"Le sans visage est dans chaque visage. Il n'est pas un mot, mais le silence de tous les mots. Et pourtant, s'il est le ciel, il est aussi l'oiseau et quelque chose d'irrésistible nous ramène à sa beauté."  page 34

"Ce n'est pas à travers les trous oculaires que je vois. C'est à travers un oeil qui est derrière et au-dessus. Un oeil qui est chez moi et fait comme chez lui. Comme chez toi. C'est un regard impersonnel. Ce qu'il voit au dehors, est personnel. Ce qui est dehors, apparaît et disparaît. Mais cet oeil qui voit tout n'est jamais apparu, c'est simplement une ouverture qui laisse sa place au monde."  page 61

"Je vais aller où je ne suis jamais allé, là d'où je ne suis jamais parti. Revenir au séjour que je n'ai jamais quitté. Ce lieu abstrait, comparable au ciel immense, vide, lumineux, sans limite ni contour. Il n'est que de se retourner vers lui, vers ce que fondamentalement nous sommes. Retourner le regard vers sa source. Plonger dans la fontaine obscure d'où surgit le regard. Devenir ce qu'il n'a jamais cessé d'être. Une lampe allumée dans la nuit des tempes. Car le ciel n'est rien d'autres qu'un regard."  page 69




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3 commentaires:

j-p gepetto a dit…

Je vais acheter ce recueil..
Merci Corinne.
JP gepetto

j-p gepetto a dit…

Merci Alain...
JP gepetto

Anonyme a dit…

Merci Alain
Karl