vendredi 6 mars 2015

Le sens de la collectivité / Le dernier loup / Jiang Rong

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Un extrait :

"C'est cette solidarité qui fait la force des loups. Quand il y a une guerre, il suffit que leur roi pousse un long hurlement pour qu'une centaine de loups  se rassemblent. Les anciens disent qu'autrefois il y avait des tigres dans la steppe, et qu'ils ont été chassés par les loups. Plus unis que les hommes, les loups sont aussi plus puissants. C'est avec Gengis Khan, reprit le chasseur après un soupir, que les Mongols sont devenue de vrais loups. Chaque tribu était unie comme un faisceau de flèches. , leurs membres, sans être très nombreux, avaient une force indomptable parce que chacun d'eux était prêt à mourir pour la steppe mongole. C'est ce qui leur a permis de conquérir plus de la moitié du monde. Il ont commencé à essuyer des échecs, quand les diverses tribus de la "Horde d'or" se sont déchirées entre elles dans des guerres fratricides. Affaiblies, elles se sont alors laissé briser une à une par les forces extérieures, comme un faisceau de flèches délié. Les hommes sont plus indépendantes que les loups : il est facile d'apprendre des loups leur art de la guerre, mais il est très difficile d'acquérir leur sens de la collectivité.(1) Nous, les Mongols, avons fait un apprentissage de centaines d'années et pourtant, nous ne sommes pas parvenus à l'assimiler complètement."
(1) souligné par moi. 

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