mardi 31 mars 2015

Groupes entre femmes


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Un premier groupe s'est réuni en Ardèche au mois de janvier. Un deuxième va se rencontrer pour la première fois dans le Nord de la France mi avril. Ce deuxième groupe est composé  en partie de femmes  qui ne me connaissent pas ce qui m'a amené à préciser les intentions et les modalités.
J'en profite pour remercier encore Karine C et Sandrine BG pour leur belle énergie à rassembler un groupe autour d'elles.




J'ai l'expérience de l'appui précieux que les femmes peuvent se donner à travers les nombreux groupes de femme auxquels j'ai participé de diverses manières. Mais c'est Jetsunma Tenzin Palmo qui définit pour moi le plus clairement ce que les femmes entre elles peuvent s'apporter. Elle emploie le mot d' « empowerment »  que l'on traduit généralement par encouragement mais dont le sens va bien au delà. Ce mot parle de la possibilité que nous avons avec le soutien et la confiance de nos « soeurs » d 'accéder à notre véritable puissance pour pouvoir ensuite la mettre au service des autres.

Notre culture de la mixité n'offre que peu d'espaces et d'activités séparés pour les hommes et pour les femmes comme c'est encore le cas dans les sociétés traditionnelles. J'ai constaté cependant combien ces espaces de partage et de proximité sont précieux. Il y a, même s'il est difficilement définissable, un appui particulier qu'un groupe de femmes peut donner à chacune de celles qui en font partie.
Lorsque des femmes sont entre elles on constate un langage et des expériences de vie communs qui rendent les partages plus simples et plus fluides. À l'inverse, c'est dans un groupe entre femmes que joue de la façon la plus aigüe le mécanisme de la comparaison. Et puisque c'est là, parmi nos semblables que ce démon est le plus douloureux, c'est aussi là qu'il peut guérir. Cette guérison passe par une connaissance de plus en plus profonde de soi-même et des autres. Et quand je parle de connaissance de soi, j'évoque la connaissance de notre histoire personnelle telle que nous la percevons, la connaissance de nos difficultés mais aussi celle de nos talents.

Les partages favorisent cette connaissance sans jugement, au delà de la culpabilité qui nous maintient enfermées en nous-mêmes et nous coupe des autres. Ils aident peu à peu chacune à entrer dans une relation bienveillante à elle-même.
Réciproquement, l'intimité partagée dans un groupe est proportionnelle à l'intimité de chacune avec elle-même et les pratiques proposées au long des 4 week-end qui incluent la parole mais aussi le silence, l'écriture, la création manuelle, la musique, le contact avec la nature visent à faire émerger cet espace d'intimité de chacune avec soi-même et de chacune avec les autres.
C'est par l'alternance de moments avec soi et avec les autres que se crée progressivement l’espace du groupe qui lorsqu'il est sain et sûr permet à chacune de s'épanouir dans sa propre forme.
En fait, les propositions d'exercices que je vous ferai ont toutes cette même intention de créer ensemble un espace d'intimité et de bienveillance de chacune avec elle-même et avec les autres.

Intimité et bienveillance ne se créent pas avec la tête. Notre intelligence intellectuelle peut nous aider. Elle peut être aussi, dans une culture qui la privilégie au point parfois de ne reconnaître que cette forme d'intelligence, une barrière, une mise à distance du monde moins rationnel des émotions et des sentiments. Les expériences et situations proposées feront appel à l' intuition, au langage symbolique et à l'intelligence du cœur en s'adressant à la fois au corps, à l'âme et à l'esprit. Cette dimension spirituelle très simple accepte toutes les formes d'expression du lien à plus grand que soi, religieuses ou pas, liées à un enseignement ou pas.
Aucune compétence ou expérience particulières ne sont requises pour participer à un groupe. Il suffit d'être une femme et d'être d'accord avec la proposition de départ. J'ajoute que même si les expériences proposées sont les mêmes, chaque groupe à une couleur différente car c'est aussi ce que chacune apporte qui « fait le groupe ».

Enfin l’accès à notre véritable puissance dont il a été question au début est rendue possible par l'intimité et la bienveillance du groupe. Ce n'est pas un renforcement de notre ego, mais au contraire la reconnaissance des talents que  la vie nous a donnés et nous demande de partager.

Je puise l'inspiration des groupes que je propose dans les Moon Lodge de la tradition amérindienne, dans les deux groupes entre femmes très différents dont je fais partie, depuis 10 ans pour le plus ancien. Je suis aussi inspirée par le travail que je poursuis depuis 6 ans avec Lily Jattiot analyste jungienne auteure de « La sagesse du féminin » ainsi que par une formation toujours avec Lily plus spécifiquement sur les rêves. Enfin, je suis imprégnée de ce que j'ai pu observer et ressentir de la communauté des nonnes de Dongyu Gatsal Ling fondée par Jetsunma Tenzin Palmo au Nord de L'Inde près de Dharamsala et des réponses de Jetsunma que j'ai rencontrée à plusieurs reprise et interrogée sur ce que les femmes peuvent en particulier apporter au monde.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ces belles paroles partagées qui accompagnent cette dernière journée de mars...j'ai de la chance!
Anouk

M-Jose a dit…

Merci,A quand un groupe dans le sud ouest?
Je suis motivée..
MJo

j-p gepetto a dit…

Très nourrissant. Je fais partie d'un groupe hommes à Paris.
Un livre de témoignage hommes qui participent à un autre groupe ancien, vient de paraître: "Le don de soi" éditions altess, qui peut donner envie d'intégrer un groupe hommes...
JP gepetto