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Ce qui m'a attiré c'est que ce roman - dont est tiré le scenario du dernier film de JJ Annaud - a eu 20 millions de lecteurs en Chine. Je voulais savoir ce qui peut passionner les lecteurs chinois. Peu de "romanesque" dans ce récit inspiré directement de la vie de son auteur qui a passé 11 années en Mongolie intérieure dans les années 70. Pas d'histoire d'amour, peu de psychologie, de l'action et de la réflexion. Un jeune étudiant est envoyé dans la steppe d'Olon Bulag en Mongolie Intérieure au moment de la Révolution Culturelle. Il va apprendre la vie des steppes auprès d'un vieux pasteur mongol, essayer de comprendre les liens profonds à la fois conflictuels et quasi mystiques des Mongols et des loups. Certains passages sont presque de l'ethnologie, d'autres du pur récit d'aventure avec chevauchée sous le "vent aux poils blancs" et attaque des loups dans une stratégie digne des plus grands chefs d'armée.Chen Zen, le héros, mène aussi une réflexion sur les caractéristiques des peuples de cultivateurs comme les Han dont il fait partie et les peuples nomades pasteurs et guerriers comme les Mongols. Il exhorte à plusieurs reprises les Han à ne plus être des moutons et à s'inspirer de la liberté des loups et de leur sens de la communauté. Position courageuse vis à vis du régime ! Enfin, on constate que la bêtise et l'arrogance des plans des divisions administratives de la Chine de Mao détruit l'équilibre naturel de la steppe avec autant d'efficacité que l 'exploitation libérale des richesses naturelles a détruit l'environnement en Occident. La réflexion écologique est précise, intéressante. En fait, j'ai vraiment aimé ce livre.
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