vendredi 11 juin 2010

Témoignage d'Albert




Difficile ce témoignage, j'ai déjà tout dit lors de la randonnée de 2007. Pour moi cette méharée dans le Hoggar était un retour, des retrouvailles, puisque j'étais déjà du voyage en avril 2007. Mais pourquoi y suis-je retourné?


Difficile à dire. Mais j'en avais envie tout simplement et malgré quelques moments difficiles, je n'ai absolument pas de regrets d'y être allé, bien au contraire.



Les Touaregs


Que dire de plus sur les Touaregs que je n'ai déjà dis lors de mon témoignage d'avril 2007 ? (voir http://ipapy.blogspot.com/2007/04/tmoignage-dalbert.html pour ceux que ça intéresse)

J'ai retrouvé leur humilité, leur soumission à la nature (à Dieu si vous préférez) à leur environnent, le contraire de l'arrogance, le contraire de la prétention et de l'esprit de conquête. Et beaucoup de bonne humeur. Les Touaregs travaillent dur du matin (tôt) au soir (tard) pour nous servir et que nous ne manquions de rien, mais ils rient beaucoup en travaillant, ils sont de bonne humeur. Même avec un regard moins idéaliste que lors de ma première rencontre avec eux, les Touaregs m’ont toujours impressionné et je leur ai trouvé un coté plus humain qui m'avait échappé la première fois. Le guide Entayent bien sûr, mais aussi son fils Abdallah - avec ses petites visites du soir pour partager quelques jeux ou devinettes avec nous - et tous les autres.



La nature


Je ne suis pas doué pour les belles phrases romantiques. J'ai retrouvé ces décors de pierres très dépouillés (cela doit ressembler à mon cœur de pierre), la nature sauvage et magnifique, avec quelques belles surprises comme cet inoubliable moment de partage entre hommes dans cette oasis où nous nous sommes baignés!



Les chameaux


Le premier jour ce fut l'enfer, impossible de trouver une position stable,juste stable,sans même rêver d’une position confortable. Je me voyais déjà vivre deux semaines de torture, et je pensais que c'était la torture qu’Alain et Corinne avaient imaginée pour me faire "travailler" (à la manière d'un maître spirituel qui, par exemple, réveille les pensionnaires de son Ashram en pleine nuit pour les faire creuser un fossé, qu'il décide aussitôt de faire remblayer parce qu'il a changé d'avis). Pauvre innocent, ne savais-je pas qu'aucun animal, fut-ce un chameau, ne peux rivaliser avec un être humain quand il s'agit de "faire pratiquer" un frère sur le Chemin? Quoi qu'il en soit, le chameau qui m'était assigné était trop grand pour mes petites jambes. Entayent, notre guide, un expert en chameau, a eu tôt fait de trouver une solution, la selle fut ajustée et ma position convenable à défaut d'être confortable. La pratique journalière à fait le reste et monter en chameau n'a plus été un problème (je n'ai toutefois pas décidé d'en acquérir un pour aller promener tous les week ends)



Le groupe


C'est un groupe que j'ai beaucoup apprécié, un groupe avec beaucoup de "caractères" fort. (J'ai trouvé à qui parler si je peux dire ...) Entre un Suisse qui n'arrêtait pas de parler de ses montagnes sacrées et qui était venu pour remettre toutes les pierres du Hoggar à leur place, un chameau nommé Yves et le râleur professionnel que je suis, cela n'a pas du être toujours facile pour Corinne et Alain. Heureusement, il y a eu Clio : les USA nous avaient envoyé un soleil, au cas ou celui du Hoggar ferait défaut...

La vie en groupe n'est pas facile pour moi, mais c'est précisément là que l'inconscient se manifeste le mieux dans mon cas (est-ce que j'en connais un autre? -:) Les personnages s'en sont donnés à cœur joie, l'éternel râleur, l'enfant perdu, le bon élève et l'obsédé sexuel et la première semaine peut se résumer pour moi à "Viens au désert et je te montrerai qui tu es." Merci bien, j'ai vu.

Mais lors de la deuxième semaine une heureuse surprise m'attendait. J'ai contacté une part de moi que je ne croyais pas exister (et je crois bien que cela s'est passé à dos de chameau!) J'ai retrouvé les sensations du petit bébé qui a reçu la tétée, parfaitement repu, parfaitement satisfait et détendu, à qui il ne manque rien, parfaitement heureux et sans pensées.

La béatitude. Une béatitude naturelle, originelle. Je ne pensais pas avoir connu cela. Je pense toujours à moi comme quelqu'un de pessimiste, qui voit toujours la bouteille à moitié vide, qui n'a connu que l'insatisfaction et le négatif. Et là, je me suis retrouvé (ressenti, vécu), positif et confiant. Avant la méfiance, il y a eu la confiance. Qui l'eut cru? Je ne me connaissais pas comme ça. Ça fait plaisir, quand même!

Et cette découverte va peut-être changer beaucoup dans ma vie.

En résumé je suis très heureux d'avoir fait partie du voyage proposé par Corinne et Alain. Un voyage très instructif pour moi. Peut-être un jour pourrais-je dire, il y a un avant et un après? En tout cas, cela fait 20 jours que je ne suis par entré en conflit avec madame... un record!

Merci Corinne. Merci Alain.

J'embrasse tout le groupe,




Albert



9 commentaires:

fishfish a dit…

merci Albert

Anonyme a dit…

Un témoignage touchant. Merci Albert
Fabrice

akidbelle a dit…

Merci Albert.
Pour quelqun de "pas doué pour les belles phrases romantiques"..
Ca fait chaud de te lire!

Jacques

Anonyme a dit…

Merci Jacques. J'ai été très heureux de faire la connaissance de ton frère Pascal. Tous les deux, vous valez la peine d'être connus!

Je t'embrasse,
Albert

akidbelle a dit…

Bonjour Albert, merci.
As-tu toujours la meme adresse email?

Je t'embrasse
Jacques

Anonyme a dit…

Ton coeur est dans chaque mot ; si bien que le mien en est tout retourné.
Qu'il est fort et beau ton témoignage, Albert !
Merci de t'être dit. ça fait chaud de te lire.

Isabelle

Anonyme a dit…

Merci Isabelle, très heureux de ton petit signe. J'espère que tu vas bien?
Albert

Anonyme a dit…

Jacques, Isabelle,
Mon adresse email est changée. Pour le nouvelle adresse il faut remplacer hp.com par email.com
A bientôt,
Albert

Anonyme a dit…

Désolé, ce n'est pas email.com mais bien gmail.com.
Albert