Je relis ce livre vraiment important qui parle à l'âme autant qu'à la tête.
Voici un extrait : c'est bien parfois de se faire un petit diagnostic sur la forme de notre psyché. Si le diagnostic n'est pas très bon, c'est qu'il est temps de prendre un bon bain, de mettre la musique très fort et danser, de parler à une amie et d'aller demander conseil à un arbre. Un bon programme pour un dimanche...
Voici un extrait : c'est bien parfois de se faire un petit diagnostic sur la forme de notre psyché. Si le diagnostic n'est pas très bon, c'est qu'il est temps de prendre un bon bain, de mettre la musique très fort et danser, de parler à une amie et d'aller demander conseil à un arbre. Un bon programme pour un dimanche...
"Quels sont certains des symptômes d'une relation perturbée avec la force sauvage de la psyché ? Exprimés dans le langage des femmes, les actes, pensées ou sentiments suivants, quand ils existent de façon chronique, signifient que l'on a en partie ou entièrement rompu la relation avec la psyché instinctuelle profonde : se sentir complètement stérile, lessivée, fragile, déprimée, muselée, bâillonnée, froide, en pleine confusion, effrayée, faible, sans inspiration, pétrie de honte, chroniquement sur les nerfs, d'humeur changeante, coincée, squeezée, rendue zinzin, improductive.
Impuissante, doutant perpétuellement, à vif, bloquée, incapable d'aller jusqu'au bout, sacrifiant sa créativité aux autres, se laissant dévorer par le travail, les hommes, ou les amis, inerte, indécise, sans assurance, incapable de trouver le calme, de se fixer des limites.
Ignorante de ses propres rythmes, mal à l'aise, loin de son Dieu ou de ses dieux, loin de tout ce qui peut revivifier, noyée sous les tâches domestiques, le travail, intellectualisant à outrance ou sombrant dans l'inertie, parce que tout cela est rassurant pour quelqu'un qui a perdu ses instincts.
Effrayée à l'idée de s'aventurer seule ou de se dévoiler, de se chercher un mentor, une mère, un père, de montrer un travail encore inachevé, de partir en voyage, de s'occuper d'un autre ou des autres, de manquer, de s'effondrer. Craignant l'autorité, fléchissant, perdant son énergie au moment de se lancer dans un projet créatif. Humiliation, fureur, repli anxiété.
Craignant de mordre lorsqu'il n'y a rien d'autre à faire. Peur de la nouveauté, d'affronter les choses, de prendre la parole, de s'élever contre, cœur serré, estomac retourné, plié en deux, étranglé, trop gentille, trop conciliante. Revanche.
Ayant peur d'arrêter, peur d'agir, comptant jusqu'à trois pour ne rien faire, finalement, complexe de supériorité, ambivalence, par ailleurs tout à fait capable, fonctionnant parfaitement. Toutes ces coupures d'avec la Femme sauvage ne sont pas le mal du siècle, le mal d'une époque, le mal d'une ère. Elles sont une épidémie, partout et à chaque fois que les femmes sont capturées, à chaque fois que la nature sauvage a été prise au piège.
Une femme saine est comme une louve : robuste, pleine comme un œuf, débordante de vitalité, consciente de son territoire, donneuse de vie, inventive, loyale, bougeant beaucoup. Séparée de la nature sauvage sa personnalité s'affaiblit, s'étiole, devient spectrale ; nous ne sommes pas faites pour avoir le poil rare et être incapable de bondir, de chasser, de donner la vie, de créer la vie. Quand la vie des femmes est pleine d'ennui, il est temps qu'émerge la femme sauvage ; il est temps que la fonction créatrice de la psyché vienne inonder le delta."
Impuissante, doutant perpétuellement, à vif, bloquée, incapable d'aller jusqu'au bout, sacrifiant sa créativité aux autres, se laissant dévorer par le travail, les hommes, ou les amis, inerte, indécise, sans assurance, incapable de trouver le calme, de se fixer des limites.
Ignorante de ses propres rythmes, mal à l'aise, loin de son Dieu ou de ses dieux, loin de tout ce qui peut revivifier, noyée sous les tâches domestiques, le travail, intellectualisant à outrance ou sombrant dans l'inertie, parce que tout cela est rassurant pour quelqu'un qui a perdu ses instincts.
Effrayée à l'idée de s'aventurer seule ou de se dévoiler, de se chercher un mentor, une mère, un père, de montrer un travail encore inachevé, de partir en voyage, de s'occuper d'un autre ou des autres, de manquer, de s'effondrer. Craignant l'autorité, fléchissant, perdant son énergie au moment de se lancer dans un projet créatif. Humiliation, fureur, repli anxiété.
Craignant de mordre lorsqu'il n'y a rien d'autre à faire. Peur de la nouveauté, d'affronter les choses, de prendre la parole, de s'élever contre, cœur serré, estomac retourné, plié en deux, étranglé, trop gentille, trop conciliante. Revanche.
Ayant peur d'arrêter, peur d'agir, comptant jusqu'à trois pour ne rien faire, finalement, complexe de supériorité, ambivalence, par ailleurs tout à fait capable, fonctionnant parfaitement. Toutes ces coupures d'avec la Femme sauvage ne sont pas le mal du siècle, le mal d'une époque, le mal d'une ère. Elles sont une épidémie, partout et à chaque fois que les femmes sont capturées, à chaque fois que la nature sauvage a été prise au piège.
Une femme saine est comme une louve : robuste, pleine comme un œuf, débordante de vitalité, consciente de son territoire, donneuse de vie, inventive, loyale, bougeant beaucoup. Séparée de la nature sauvage sa personnalité s'affaiblit, s'étiole, devient spectrale ; nous ne sommes pas faites pour avoir le poil rare et être incapable de bondir, de chasser, de donner la vie, de créer la vie. Quand la vie des femmes est pleine d'ennui, il est temps qu'émerge la femme sauvage ; il est temps que la fonction créatrice de la psyché vienne inonder le delta."
Femmes qui courent avec les loups,
Histoires et mythes de l'archétype de la femme sauvage
Clarissa Pinkola Estès
Live de Poche p 26 27
Histoires et mythes de l'archétype de la femme sauvage
Clarissa Pinkola Estès
Live de Poche p 26 27
4 commentaires:
Magnifique ouvrage ?
As-tu lu "l'homme sauvage et l'enfant" de Robert Bly ? Je viens d'en commencer la lecture. Ce livre semble aborder la difficulté qu'ont les hommes, eux aussi, à trouver leur véritable identité masculine....
Mince,ça me parle à plusieurs niveau ça
A classer dans humour :
Une louve ou une marmotte ?
Tartine : " Attention ! ça bout dans la marmite, ça bout dans la marmite "
Lapin : " C'est bon signe "
Tartine : " Oh la, la ... ca bout de plus en plus fort ! "
Lapin : " Et alors ?? "
Tartine : " Et alors ? ... Rien ! "
gjm
????????!!!!
ENIGMATIQUE GJM
NO COMPRENDO!
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