Ce mail est à l'attention des parents,
grands-parents,
enfants,
petits-enfants,
frères,
soeurs,
cousins,
cousines
amis,
diciples,
fans..etc..etc
Soyez rassurés : nous sommes à Tiru, et tout le monde va bien.
Un grand bonjour à tous les amis du blog.
Nous avons très peu de temps à consacrer à Internet entre
les méditations,
le yoga,
l'aarati,
les grottes,
le temple,
les ashrams,
et Arunachala.
LOVE
dimanche 29 janvier 2012
News from India
mercredi 25 janvier 2012
Tout le monde est bien arrivé.
Premier bain indien, première journée à Chennai.
Demain départ pour Tirivannamalaï…
mardi 24 janvier 2012
Steve Jobs
Pendant les deux dernières semaines nous avons Alain et moi dévoré la biographie de Steve Jobs. Nous avons, des histoires différentes par rapport à Apple : Alain est un fan depuis 10 ans depuis que son ami Yann l’a initié aux subtilités techniques et esthétiques des Mac. Vous connaissez son caractère enthousiaste, il s’est passionné pour l’aventure Apple, a décoré sa voiture de petites pommes croquées et a « converti » un certain nombre de personnes de son entourage. Je suis une utilisatrice de Mac depuis 8 ans, grâce à Alain. Je n’ai quasiment pas utilisé de PC, j’avoue qu’il y a 10 ans j’avais une vague idée de ce à quoi servait un ordinateur, je pensais même que cela servait essentiellement pour les jeux car c’est ce que je voyais mes fils faire à la maison. Bref, l’investissement « affectif » n’est donc pas le même, cependant nous avons été tous les deux intéressés par cette enquête très documentée sur le parcours d’un homme au destin hors du commun. Bon, j’avoue que l’aspect technique m’est souvent passé très au dessus ou en dessous comme vous voulez, je me suis cependant rendu compte que ce qui me paraît aller de soi dans l’utilisation ou dans la présentation graphique de l’ordinateur que j’utilise tous les jours est en fait le fruit d’une intuition de « l’évident » qui a demandé beaucoup de travail. Cela m’a rappelé que faire simple est difficile. Et aussi à quel point le type d’intelligence que l’on appelle l’intuition est ignorée dans notre société qui valorise essentiellement le raisonnement logique.
Un des principaux points d’intérêt de cette biographie est de voir comment un homme d’une intelligence intuitive aussi exceptionnelle est à ce point immature dans le domaine relationnel et émotionnel. Il semble que l’autre existait de manière intermittente pour lui. Ses colères, sa manière irrépressible d’humilier les autres dès qu’il était blessé, sa fameuse distorsion du champs de la réalité -qui est une très belle expression pour parler de sa manière incroyable de mentir aux autres et à lui-même de manière consciente ou totalement inconsciente – sa difficulté à reconnaître ses torts, tout cela parle d’un ego sur-dimensionné qui ressemble au désir d’omnipotence d’un enfant de deux ans et part du principe que la fin justifie les moyens.
En tant qu’utilisateurs d’un mac, nous ne pouvons être que reconnaissants envers cet homme qui s’est donné entièrement à sa mission de « changer la face du monde » et qui effectivement a eu une influence sur tout un pan de l’activité technologique de la société occidentale.
En tant qu’êtres humains, c’est plus la compassion qui l’emporte, compassion pour son entourage proche qui n’a pas toujours eu la vie facile, et compassion pour Steve Jobs qui semble avoir vécu une existence intense certes, mais a-t-elle été heureuse ?
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Back to Chennaï
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Les membres du groupe sont en train de boucler leur valise et de partir à l’aéroport.
Et nous, nous avons quitté notre petit paradis pour retrouver la grande ville trépidante qui ne dort jamais. Au programme : dernières mises au point de l’emploi du temps pour les deux semaines à venir, dernières démarches pour la première journée du groupe à Chennaï.
Au passage, un superbe magasin de tissus découvert par hasard dans TTK Road,
alors que nous traînions pour attendre l’ouverture
d’un de nos restaurants préférés à Chennaï :
Cuisine thaïlandaise savoureuse, cadre raffiné,
et oh délice ! la serveuse souriante, prévenante et jolie s’appelle :
Maman.
Alain adore.
samedi 21 janvier 2012
jeudi 19 janvier 2012
That's India
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Voilà, dans Nehru Street, vous entrez dans un magasin pour acheter un tricot de peau, un marcel, quoi, et vous ressortez avec ledit marcel, plus quelques instructions morales, quasi spirituelles que le vendeur à la caisse vous remet solennellement.
Il est vrai que le magasin s’appelle Ramraj ce qui littéralement veut dire Dieu-roi !
« Relation de qualité
La pensée produit la parole et les actions.
Chaque action produit un résultat.
Abondonnez votre ego qui dit « Je suis le plus grand » « Je suis le meilleur »
Evitez le bavardage, ne vous adonnez pas à des propos insensés et insensibles.
Soyez diplomatique lorsque vous abordez un problème et soyez prêt à faire des compromis.
Soyez tolérant. Il faut s’adapter parfois à des inconvénients.
Evitez des positions intransigeantes pour justifier vos paroles et actions. Ayez l’esprit ouvert.
Evitez de colporter des histoires sans pouvoir distinguer le vrai du faux.
Ne vous imaginez pas toujours supérieur aux autres.
Ne soyez pas avide pour désirer davantage que ce dont vous avez besoin.
Parlez aux gens seulement de ce qui les concerne.
Ne croyez pas tout ce que vous entendez.
N’amplifiez pas les affaires insignifiantes.
N’ayez pas l’esprit rigide et dogmatique. Soyez flexible.
Ne méprenez pas les pensées et les actions d’autrui : n’ayez aucun préjugé.
Soyez courtois envers les autres et parlez de manière agréable et douce.
Ne vous conduisez pas comme si vous n’aviez jamais le temps de sourire et de parler gentiment et affectueusement.
Soyez humble et gentil. Evitez d’employer des mots impolis et un langage prétentieux.
De temps en temps, rencontrez vos interlocuteurs pour une discussion libre et franche.
Face à un problème, n’attendez pas que d’autres viennent au secours ; prenez l’initiative de le résoudre.
Thathuvagnani Vethathiri Maharishi »
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Auroville
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Notre envoyé spécial devant le Matrimandir
Comme beaucoup d’entre vous , en tout cas ceux et celles de mon âge, j’ai découvert l’enseignement de Sri Aurobindo dans les années 70 par le livre de Satprem : « L’aventure de la conscience ». J’avais été touché par ce livre mais pas véritablement attiré par l’enseignement qu’il décrivait. Ensuite, grâce à la fameuse collection initiée par Jean Herbert « Spiritualités vivantes » j’ai essayé de lire Aurobindo. Je n’y suis jamais arrivé : j’ai calé lamentablement sur « La Vie divine » une de ses œuvres de base. Dans les années qui ont suivi, j’ai commencé à entendre parler d’Auroville, je m’en suis fait une idée et jamais lors de mes précédents voyages en Inde je n’avais tenté de voir vraiment de quoi il s’agissait.
Eh bien, c’est chose faite. Nous somme allés hier visiter le lieu et j’en suis très heureux. Visiter le lieu est d’ailleurs un bien grand mot, nous avons suivi l’itinéraire du touriste lambda : le hall d’accueil avec une présentation d’Auroville par tableaux, photos et vidéo, préalable requis pour aller contempler le fameux Matrimandir. Pour pouvoir pénétrer à l’intérieur, il faut revenir le lendemain. Nous avons déjeuné sur place et Corinne s’en est donné à cœur joie dans les différentes boutiques qui vendent uniquement des produits fabriqués sur place. Je ne peux donc vous donner un feeling qu’à partir de ce rapide survol des lieux.
Le Matrimandir est sans doute un bâtiment extraordinaire mais ce n’est pas cela qui m’a touché dans ce lieu. C’est le fait de sentir sur le site une énergie que je connais bien : l’énergie d’un groupe au travail avec un objectif commun. Une énergie qui s’incarne très simplement mais très fortement.
Le restaurant vend à des prix indiens une nourriture réellement nourrissante pour le corps et pour l’âme et cela est plutôt rare de nos jours. Les produits frais viennent en majeure partie des fermes biologiques du site. Des centaines de repas sont servis tous les jours par des résidents ou des bénévoles de passage. En parcourant les boutiques on peut découvrir l’ingéniosité, le souci de qualité et la capacité créative du groupe. J’aurais aimé bien sûr en voir plus, poser des questions, et rencontrer des résidents. Une autre fois peut-être.
Nous avons aussi constaté les ravages causés le 30 décembre par le cyclone Thane, des centaines d’arbres brisés, tordus, abattus, une perte immense pour cette équipe de 2000 personnes qui depuis 40 ans s’efforce de donner vie par la reforestation à ce qui était un désert. La tâche est immense.
Pour finir, voici un extrait de l’article d’Alain Bernard dans la revue d’Auroville, numéro spécial de janvier 2012 consacré au cyclone Thane et à ses conséquences.
« L’idéogramme chinois pour « crise » résulte de l’association de deux idéogrammes, « danger » et « opportunité ». Il n’y a pas de doutes que cette crise sévère produit des réponses inaccoutumées, des dévouements nouveaux, des rapprochements entre voisins trop habitués à vivre leur vie en parallèle, sans beaucoup de contacts vrais.
L’impact de la crise économique mondiale se faisait déjà sentir ces derniers mois avec une économie aurovillienne qui s’essouffle alors même que tout augmente. Le premier effet de la dévastation du cyclone risque d’être un redoublement des difficultés économiques pour les unités comme pour beaucoup d’Auroviliens. Mais cela peut aussi provoquer l’apparition de solidarités nouvelles qui, si elles se produisaient, nous rappelleraient qu’il y a aussi et toujours des bénédictions cachées dans toutes les situations, y compris les plus sévères. Ce serait en tout cas une des réponses à mon Pourquoi qui, je le crois profondément, en contient beaucoup d’autres à la mesure de la vastitude et de la subtilité de cette Conscience Divine qui gouverne tout. »
Si vous voulez en savoir plus, bien plus allez sur le site officiel.
De notre envoyé spécial à Pondicherry, Alain Bayod.
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mercredi 18 janvier 2012
Goubert Market
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On l'appelle aussi Big Bazar et c'est le marché de Pondicherry.
Un peu vide hier et aujourd'hui car Pongal vient juste de se terminer. Pongal, c'est la fête des moissons qui dure 3 ou 4 jours, pour certains plus longtemps...
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mardi 17 janvier 2012
Elina Duni Quartet
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Elina Duni, chanteuse d'origine Albanaise
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La citation du.......mardi
Le Bouddha à l'entrée du magasin Geethanjali à Pondicherry
"Vers la fin des années 1970, je prenais chaque jour le repas du midi avec un ou deux amis à la cafétéria du centre des étudiants du premier cycle de l'université de Cambridge où j'étudiais. Parfois, un homme en fauteuil roulant était attablé à une table proche de la mienne, en général accompagné de trois au quatre personnes. Un jour, alors qu'il était attablé directement en face de moi, je ne pus m'empêcher de l'observer de plus près. Ce que je vis me choqua. Il semblait totalement paralysé, son corps était émacié, sa tête courbée en permanence vers l'avant. Une des personnes l'accompagnant lui mettait délicatement sa nourriture dans la bouche, qui retombait en majeure partie dans une petite assiette, qu'une autre personne tenait sous son menton. De temps en temps, l'homme attaché à son fauteuil roulant émettait des grognements inintelligibles. Quelqu'un approchait alors son oreille de sa bouche et interprétait ce qu'il venait de dire.
Plus tard, je demandai à mon ami s'il savait de qui il s'agissait. "Bien sûr que je le sais, dit-il. C'est un professeur de mathématiques et les gens qui sont avec lui sont ses étudiants. Il a la maladie du neurone moteur qui paralyse progressivement chaque partie de son corps. On lui donne au maximun cinq ans à vivre. C'est le sort le plus horrible qui puisse attendre un être humain."
Quelques semaines plus tard, alors que je quittais le bâtiment, il y entrait. Pendant que je tenais la porte pour que sa chaise roulante puisse passer, nos yeux se croisèrent. Je constatai avec surprise que ses yeux étaient limpides. Pas de trace de misère intérieure. Je sus immédiatement qu'il avait renoncé à la résistance, qu'il vivait dans le lâcher-prise.
Plusieurs années plus tard, alors que j'achetais un journal dans un kiosque à journaux, j'eus la stupéfaction de le voir sur la couverture d'un magazine mondialement célèbre. Non seulement il était encore vivant, mais il était également devenu le théoricien de la physique le plus célèbre, Stephen Hawking. Un beau commentaire dans l'article vint confirmer ce que j'avais pressenti lorsque je l'avais regardé dans les yeux plusieurs années plus tôt. Il faisait en effet le commentaire suivant sur sa vie (dorénavant avec l'aide d'un synthétiseur vocal) : " Qu'aurais-je pu souhaiter de plus ?"Eckart Tolle Nouvelle Terre p179/180
NDLR: Comme vous l'avez peut être deviné, Corinne est plongée dans Nouvelle Terre et elle se régale (pour le moins). Nous nous sommes partagé le travail, elle choisit les citations, je les tape, puis elle fait la mise en page.
Beau travail d'équipe, n'est-ce pas ?.
lundi 16 janvier 2012
dimanche 15 janvier 2012
Simon & Garfunkel
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Simon & Garfunkel Sound of silence
I've come to talk with you again
Because a vision softly creeping
Left its seeds while I was sleeping
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence
In restless dreams I walked alone
Narrow streets of cobblestone
'Neath the halo of a street lamp
I turned my collar to the cold and damp
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
That split the night
And touched the sound of silence
And in the naked light I saw
Ten thousand people maybe more
People talking without speaking
People hearing without listening
People writing songs that voices never shared
No one dared
Disturb the sound of silence
"Fools," said I, "you do not know
Silence like a cancer grows
Hear my words that I might teach you
Take my arms that I might reach you"
But my words like silent raindrops fell
And echoed in the wells of silence
And the people bowed and prayed
To the neon god they made
And the sign flashed out its warning
In the words that it was forming
And the sign said "The words of the prophets are written on the subway walls
And tenement halls
And whispered in the sound of silence
Une proposition de Sandrine M
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L'abondance
« Reconnaître tout le bien qui vous arrive dans la vie est ce qui sert de fondement à l’abondance. En fait, tout ce que vous estimez que le monde retient et ne vous donne pas, c’est exactement ce que vous retenez et ne donnez pas . Vous le retenez parce que, profondément, vous pensez que vous êtes petit et que vous n’avez rien à donner.
Essayez de faire l’exercice suivant pendant une semaine ou deux et observez de quelle façon il change votre réalité. Quoi que ce soit que vous pensiez que les gens retiennent et ne vous donnent pas ( louanges, appréciation, aide, amour, bienveillance, etc), donnez le leur. Vous ne l’avez pas ? Faites comme si vous l’aviez et cela viendra. Alors, dés que vous commencerez à donner, vous commencerez aussi à recevoir. Vous ne pouvez pas recevoir ce que vous ne donnez pas. Ce qui entre et le pendant de ce qui sort. Ce que vous pensez que le monde retient et ne vous donne pas, vous l’avez déjà. Si vous ne le laissez pas sortir, vous ne saurez même pas que vous le possédez. Ceci comprends aussi l’abondance. La loi qui veut que ce qui entre soit le pendant de ce qui sort est exprimé par Jésus dans cette image puissante : « Donnez, et l’on vous donnera, on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure bien tassée, secouée et débordante ; car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servi pour mesurer.
La source de toute abondance ne se trouve pas à l’extérieur de vous, elle fait partie de ce que vous êtes. Commencez cependant par reconnaître l’abondance à l’extérieur de vous. Voyez la plénitude la vie, la chaleur du soleil sur votre peau, les magnifiques fleurs dans la vitrine du fleuriste, le fruit succulent dans lequel vous mordez ou l’abondante pluie qui tombe du ciel et vous trempe. La plénitude de la vie est dans tout. Quand vous reconnaissez l’abondance qui est tout autour de vous, l’abondance latente en vous s’éveille. Laissez là alors sortir. »
Eckhart Tolle, Nouvelle Terre, Pages 161/162
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samedi 14 janvier 2012
This is a men’s world
Ce matin visite de l’usine Royal Enfield à Tiruvottiyur à 17 km au nord de Chennai. Il faut longer la Marina, puis le port dont on aperçoit les grues dans la brume, puis des kilomètres de banlieues qui tiennent à la fois du village et du bidonville. On nous avait dit c’est facile, l’usine est en face du bus stand. Il a fallu cependant l’œil motivé d’Alain pour repérer dans un bric à brac d’affiches, de tôles et de grillages, un petit panneau Royal Enfield et prendre à droite un chemin de terre caché par un camion.
L’usine est une juxtaposition de style occidental et indien perceptible dès l’entrée avec deux panneaux très caractéristiques de ces deux styles, voyez plutôt :Un gardien en uniforme nous indique une réception un peu poussiéreuse et vide où une hôtesse en saree nous propose gentiment un thé. Ce sera la seule femme aperçue dans l’usine. Bienvenue dans un monde éminemment masculin : des hommes aussi parmi les visiteurs, trois anglais, un français, Alain … et moi. Pas d’indiens aujourd’hui car c’est Pongal, la fête des moissons et tout le monde se prépare à honorer les vaches. Nous ne verrons pas les bureaux, seulement les ateliers d’assemblage du moteur, de peinture, de chromage et de montage des engins.Il y a un mélange étonnant de modernité industrielle et d’artisanat. Les moteurs sont assemblés à la main, sur une chaîne où les ouvriers, très jeunes, travaillent avec des visseuses pneumatiques mais aussi une masse : un petit coup de temps en temps pour remettre les choses droites, et ça repart. Le rythme permet de se parler, personne n’a de casque et le niveau sonore est « humain » et finalement peu élevé pour l’Inde ! Je n’ai pas visité beaucoup d’usines mais ce qui m’a frappé ici c’est que la chaîne de montage n’absorbe pas les hommes. Il y a nettement une machine d’un côté et des hommes qui l’utilisent de l’autre, et non pas ce monstre mi humain mi mécanique qui abolit les différences et oblige les hommes à des comportements de machine. En dehors des chaînes, de petits ateliers :celui où deux jeunes gens visiblement ravis d’avoir de la visite testent les moteurs pour la première fois,ou encore celui où cet homme avec une précision, une perfection du geste extraordinaire dessine les filets dorés sur les réservoirs.Enfin, cet homme sous son casque souriant et fier comme s’il chevauchait sa propre moto qui teste la puissance des moteurs sur un banc dynamométrique - précision donnée par Alain, vous vous en doutez, car j’ai découvert aujourd’hui l’existence du banc dynamométrique appelé aussi banc de puissance. Les divers ateliers sont ouverts les uns sur les autres et aussi sur l’espace où les motos entièrement montées, rutilantes attendent d’être expédiées.Ce qui fait que lorsque nous passons d’un atelier à l’autre, le groupe des visiteurs qui le long des chaînes suit avec attention les commentaires du guide, s’éparpille quelques instants : chacun va observer les modèles, les couleurs, les accessoires. Et c’est réjouissant de voir ces messieurs venant d’horizons visiblement très différents se retrouver complices pendant une heure autour de ces grands jouets.Enfin, n’oublions pas que nous sommes en Inde : au bout de l’usine dans un coin …un petit temple !
Variété
Une des particularité de l’Inde est d’offrir pour un œil occidental une variété extraordinaire de couleurs, de forme, de bruits et d’odeurs. Dans la circulation, nous avons observé les personnes roulant à moto ou en scooter…. ça y est, le casque a fait son apparition à Chennai. Il y a un an à peine, les motocyclistes portant le casque se remarquaient de loin tant ils étaient rares. Aujourd’hui, on peut en voir un, deux, voire trois sur dix motards. Le casque est d’ailleurs la seule concession à la sécurité, personne ne porte de gants, ni de bottes bien entendu. S’il y a deux personnes sur la moto une seule porte un casque – si une des deux en porte évidemment – et c’est le conducteur. Raison essentiellement économique nous a-t-on dit, un casque coûte cher, deux c’est hors de portée. Car contrairement à chez nous la moto n’est pas un engin pour le plaisir, c’est un engin utilitaire, un moyen de locomotion relativement abordable pour une famille moyenne. D’où une utilisation familiale fréquente !
Voyez, jusqu’à 5 passagers….c’est possible, voyez plutôt :
Tout est possible en Inde… Hier après midi, nous avons vu une dame d’une cinquantaine d’années, en saree de soie bleu, droite et très digne conduisant son scooter flambant neuf. Dommage, je n’ai pas de photo, pas eu le temps de sortir l’appareil !
PS : Les deux dernières photos sont de notre ami Volker...
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vendredi 13 janvier 2012
Royale
Pour les passionnés de mécaniques ou simplement , comme c’est mon cas, pour les motards qui séjournent en Inde, les lignes classiques et surtout le staccato guttural du moteur de la Royal Enfield sont aussi caractéristiques ( pardonnez-moi si je dis « même plus caractéristiques ») de l’Inde que la silhouette du Taj Mahal. Cette moto emblématique est fabriquée en Inde depuis 1955, et sa durée de production est à ce jour la plus longue du monde.
L’histoire de la Royal Enfield commence dans la campagne anglaise dans les années 1880, quand Georges Townsend Jr s’essaya à la construction de byclettes dans son usine de pièces mécaniques. Au cours de la décennie suivante l’entreprise commença à produire des pièces détachées de carabine pour une usine située à Enfield. Elle adopta alors le nom de Royal Enfield et estampilla ses vélos du slogan « made like a gun » (fabriqué comme une carabine). Leur première moto, fut un bimoteur présentée en 1909.
Pendant la seconde guerre mondiale, la demande de deux-roues Enfield explosa, notamment celle de motos, les monocylindres 4 temps modèle 1933, auquelles le surnom de « Bullet » (balle) fut appliquée pour la première fois.
La Bullet 350 cc commença à être fabriquée en Inde par Madras Motors en 1955, pour équiper l’armée indienne. Dans les année 70, l’impitoyable concurrence japonaise avec ses motos, légères, fiables et performantes contraignit les usines Enfield d’Angleterre à mettre la clé sous la porte. Comme ce fut le cas pour bien d’autres. L’usine Enfield de Madras était quand à elle devenue quasiment indépendante de la maison-mère, apportant ses propres modifications à la Bullet d’origine pour l’adapter au sous-continent Indien. En 1989, Enfield India exportait à son tour ses motos vintage très prisées, aux caractéristiques essentielles inchangées depuis plus de 30 ans, au Royaume-Uni et dans toute l’Europe.
Les Bullets originales qui se déclinent maintenant en différentes versions sont toujours fabriquées à l’usine Enfield à 17 km de Chennaï.
Des visites de 30 minutes sont proposées le samedi à 10h30, nous y serons demain matin.
Merci au Guide Inde du Sud de Lonely Planet (à nos yeux le meilleur) sur lequel j’ai pompé allégrement les informations contenues dans ce post.
Le secret du bonheur
Sur le chemin du marché au Népal (photo d'Olivier Follmi)
" "Un jour, je serai libéré de l’ego." Qui parle ici ? c’est l’ego. Se libérer de l’ego n’est pas vraiment un gros boulot. Il vous suffit d’être conscient de vos pensées et de vos émotions quand elles arrivent. Il ne s’agit pas vraiment d’un "faire", mais d’un "voir" vigilant. Et dans ce sens, il est vrai que vous ne pouvez rien faire pour vous libérer de l’ego. Quand le basculement de la pensée à la conscience se produit, une intelligence bien plus grande que la ruse de l’ego commence à entrer en jeu dans votre vie. Les émotions et même les pensées deviennent en quelque sorte dépersonnalisées par le biai de la conscience et leur nature impersonnelle, reconnue. Elles ne comportent plus d’identité et sont simplement des émotions et des pensées humaines. Toute votre histoire personnelle, qui n’est en fait rien d’autre qu’une histoire, un ramassi de pensées et d’émotions, devient secondaire et n’occupe plus l’avant-plan de votre conscience. Elles ne constituent plus le fondement de votre sentiment d’identité.
Vous êtes la lumière de la Présence, la conscience qui existe bien avant toute pensée et émotion."
Eckhart Tolle
Nouvelle Terre
Ed Ariane p 97-98