Les Constellations familiales amènent à prendre conscience de tout ce dont nous héritons de nos lignées. Dans ma famille, il y a le chagrin du départ de l'Algérie. Alors, sur les conseils éclairés de Marie-Thérèse, je lis ce livre. Pas dans une perspective historique, c'était un premier un moyen d'approche, mais simplement pour reconnaître, honorer le poids de ce chagrin et le laisser partir.Je ne l'ai pas encore terminé, je ne sais pas ce qu'il peut dire à ceux qui n'ont pas vécu de près ou de loin ce moment là... Je sais seulement qu'il y a chez l'auteur une grande sincérité émotionnelle et aussi un grand attachement à la souffrance de l'Algérie perdue : tous ses livres parlent plus ou moins de l'Algérie et cinquante ans plus tard, c'est encore le départ qui le hante. Et c'est, avec respect pour sa manière d'être à lui , ce que je ne veux pas pour moi. Il y a deux moyens très efficaces de rester attaché au passé, l'un consiste à ne jamais y revenir, l'autre à y revenir sans cesse. Entre l'oubli et le silence plombé d'un côté et le bavardage incessant de la mémoire de l'autre, il y a une troisième voie. Celle de la traversée, justement. Revenir, revivre, le plus consciemment possible ...et laisser partir.
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2 commentaires:
De 1960 à 1962 j'ai fait 4 fois la traversée sur le Ville d'Alger, le Ville d'Oran, le Sidi-Ferruch, mais avec comme point de départ la métropole.
Je revois toutes ces personnes, ces pieds-noirs oranais et algérois rapatriés dans des avions surchargés.
Je pense à Serge M. l'oranais avec lequel je parlais un peu l'espagnol, André D. qui déménageait ce qu'il pouvait par colis postaux, et l' Algérien Amirouche qui nous enseignait un peu d'arabe ...
gjm
Arrivaient en France, les pieds redevenaient "blancs".
Etonnant, non!!!
j-p negro-petto
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