jeudi 25 octobre 2012

Louise Ackerman

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Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure
Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims, 
Ces transports, c'est déjà l'Humanité future 
Qui s'agite en vos seins.

Elle se dissoudra, cette argile légère
Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ; 
Les vents vont disperser cette noble poussière 
Qui fut jadis un cœur.

Mais d'autres cœurs naîtront qui renoueront la trame 
De vos espoirs brisés, de vos amours éteints,
Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme,
Dans les âges lointains.

Tous les êtres, formant une chaîne éternelle,
Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. 
Chacun rapidement prend la torche immortelle 
Et la rend à son tour.


Louise Ackerman  (1813-1890)


Un partage de Sandrine (M).

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3 commentaires:

j-p gepetto a dit…

J'apprécie...
J-P gepetto

Anonyme a dit…

Magnifique !

gjm

JEROME ANDRE a dit…

Perpétuant vos pleurs...
non plus maintenant
Chacun prend la torche immortelle et la rend à son tour...
Non plus.
Beau poème mais qui n'est plus juste en ces temps de retour à la Source, à l'Être, au Divin.
L'Humanité future est déjà là autour d'Amma à Toulon, portant haut et fort le flambeau de l'Amour Universelle, par la Mère.
Louise n'est plus d'actualité, Louise est dépassée...elle a perçue le futur - déjà présent, c'est super...
Nous y sommes. Jaï Jaï Jaï Ma !