lundi 28 janvier 2008

En Calcat

En allant à En Calcat, nous avions Alain et moi le sentiment d’aller dans un lieu très familier même si ce n’est que la quatrième fois que nous passons quelques jours dans ce monastère bénédictin du Tarn.

C’est ce dont j’ai envie de parler à propos de ce nouveau séjour, du sentiment de familiarité .

Familiarité avec les lieux, l’église, comme lieu sacré de rencontre avec Dieu, avec la communauté des moines et comme lieu de pratique pour cette même communauté et pour nous. Entrer en familiarité avec le rythme de la journée monastique, la liturgie, les textes des psaumes, participer en chantant et expérimenter que le chant ensemble ouvre le cœur ici aussi, comme en Inde. Certaines paroles restent : le premier chant du matin aux Laudes « Seigneur ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange. » ou encore au début de plusieurs offices « Seigneur, viens à mon secours ». Il y a au fil des offices une familiarité qui se tisse avec le Divin et avec les « frères », dans une très grande humilité et une très grande patience.

Familiarité avec les personnes : frère Paul Marie de l’hôtellerie qui nous accueille avec toujours autant de bienveillance et de malice joyeuse. Frère Daniel qui vient partager avec nous une méditation du matin, répondre à nos questions en toute simplicité. Responsable à l’abbaye du dialogue inter monastique, il a une connaissance de l’Inde et bouddhisme Zen. Il témoigne avec beaucoup d’ouverture et d’honnêteté d’un engagement profond, celui des vœux monastiques.

Familiarité entre les membres du groupe. Certains avaient participé à la retraite du mois de juillet et revenaient, d’autres découvraient. Le lieu, le climat de recueillement qui y règne instaure là aussi une familiarité entre nous au sens le plus noble du terme. Celui d’une famille humaine qui se retrouve pour raffermir les liens et fêter, car il y a aussi un aspect festif dans ces retrouvailles, le lien à plus Grand.

Nous avons ensemble, inspirés et encouragés par la pratique des moines, questionné la relation au maître, à l’Enseignement, ressourcé notre engagement pour l’enraciner de plus en plus dans notre existence. Alain appelle ça « ashramiser » ou « monastériser » notre quotidien !!


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, familiarité pr rompre l'isolement ,se soutenir,et mettre de la chaleur humaine si absent en ces tps.

Anonyme a dit…

Je les emporte en mon coeur ces paroles, pour qu'elles alimentent le feu Divin...
J-P familio-petto

Anonyme a dit…

Meme a des milliers de kilometres de vous,meme au Quebec nous sommes rattachés a vous à tout jamais et Encalquat y a grandement contribué.Nous sommes de tout coeur avec vous. Patricia et Eric

Corinne a dit…

Coucou Patricia et Eric,

C'est super d'avoir de vos nouvelles. Nous espérons que votre installation se passe bien.En attendant d'en savoir plus....par mail peut-être ?
Nous vous embrassons.
Alain et Corinne

Anonyme a dit…

C'est simple, la "précieuse vie humaine", comme dit le Dalaï-Lama, c'est un sacre permanent...just remember! encore et encore...
Bisous**