Trouvée dans la pile de livres qui attendent d'être lus...Et en illustation la quiétude des cormorans sur le Saint Laurent (une photo de mon amie Diane).
" Comme je l'ai dit plus tôt, la douleur physique correspond à un simple phénomène physiologique : elle avertit notre cerveau d'un traumatisme que vient de subir notre organisme. Il faut à tout prix prendre conscience que l'on peut très bien éprouver une douleur physique sans pour autant se laisser envahir par une souffrance émotive.Rappelez-vous le courage de certains enfants quand ils tombent malades : leurs parents réveillent leurs propres circuits neuronaux générateurs d'inquiètude tandis que leur petit prend son parti de la maladie sans pour autant en faire un drame. la douleur ne relève pas d'un choix conscient alors que la souffrance, si. Quand un enfant tombe malade, le chagrin qu'il cause à ses parents lui pèse souvent plus que ses propres symptômes.
La même remarque s'applique à tout le monde. Prenez garde aux neurones que vous stimulez quand vous rendez visite à quelqu'un de mal en point. La mort est le résultat d'un processus naturel auquel aucun d'entre nous n'échappera. N'oubliez pas qu'au plus profond de votre hémisphère droit (et donc de votre "cœur") réside une paix éternelle. Le moyen le plus évident à mon sens de retrouver la paix en toute humilité consiste à nourrir un sentiment de gratitude. Quand je me félicite d'être en vie, eh bien la vie me paraît merveilleuse !"
Voyage au delà de mon cerveau
Dr Jille Bolte Taylor
Ed JC Lattès
Dr Jille Bolte Taylor
Ed JC Lattès
7 commentaires:
Oui, je suis d'accord. Je ne peux m'empecher de remarquer que le processus de souffrance peut resulter aussi (voire le plus souvent) d'un processus inconscient (et non conscient comme le dit la citation), qu'on peut parfois classer comme une habitude, et qui semble souvent resulter d'un processus d'imitation (dans la citation, l'enfant imite les parents - il herite de leur logique e souffrance).
Ce qui me parait important:
- Identifier la logique, le raisonnement qui menent a la souffrance.
- Questionner les premisses de cette logique, de ce raisonnement (premises, pour un logicien, signifie "hypotheses de base du raisonnement").
Apres, le processus devient consient.
A+
Jacques
Merci d'avoir écrit en Grand tout en bleu!
Jusqu'à quand vais-je ramper, pitoyable, dans les eaux usées de mes caniveaux ?
Car j'ai le choix : quitter la fange de ma souffrance... ou continuer à polluer le monde !
J'ai lu ce livre,
je l'ai beaucoup apprécié,
Avec une attention particulière pour les chapitres 15 à 20.
Patrick
formidable madame bolte taylor ,experience de l`etre, tres interessante
Lorsque nous avons compris la Joie qui nous habite tous,
nous ne pouvons qu’être émus devant la maladresse
avec laquelle nous manifestons l’Amour.
Alors le regard,
qu'il se pose sur nous même ou sur l'autre ,
ne dit plus "tu te trompes" mais "rappelle Toi".
Merci pour tous ces extraits.
Bien d'accord avec ce texte, (qui me donne envie de lire le livre après avoir vu la vidéo, ressentir la douleur sans la refuser, sans en rajouter (la peur que ça dure ou que ça empire par ex.). C'est très utile aussi pour accoucher (sans péridurale, lire entre autres Blandine Poitel, Michel Odent... ), vivre simplement au présent (du coup le temps ne paraît pas long du tout, et c'est vrai aussi pour les personnes qui accompagnent).
Mais je pense utile d'ajouter que l'expression consciente (décharge qui ne veut pas dire refus) de la douleur physique a une utilité, cri, larmes, gémissements, parole... Comme pour la douleur morale, ça me rappelle Arnaud Desjardins racontant l'expérience de Merry Ottin à Java, (ou Bali ?) son chauffeur qui s'est arrêté en pleine campagne pour crier les prénoms de sa femme et de sa fille qui lui manquaient et pleurer avant de repartir, en pleine forme.
Pour les parents je conseille vivement le livre : Pleurs et colères des bébés et des enfants d'Aletha Solter (et ses livres et textes courts sur son site : www.awareparenting.com ). Si on cesse de confondre la décharge et la souffrance cela change tout.
Assez récemment je me suis pincé un doigt très fort (dans un tiroir) et ai consciemment décidé de crier fort comme j'en ressentais l'"envie" (je mets entre guillemets parce que je trouve l'usage du français assez spécial, très souvent il y a une confusion entre besoin et envie (aussi parfois entre envie et jalousie). Et la douleur a cessé assez rapidement (2 mns à peine ? ) et surtout je n'ai pas eu de bleu ni de pinçon sur l'ongle. Ce qui m'a étonnée est que quelques jours + tard en écrivant cette expérience (inspirée du témoignage d'autres personnes) je me suis apercue que cette portion du pouce me picôtait (chaleur et fourmillement), petit reste de mémoire ? On dit "faire ses besoins" pour la fonction vitale d'élimination de déchets (urine et fécès) mais on nie très souvent le besoin de pleurer, crier, bâiller, transpirer, trembler, soupirer, s'étirer, trépigner, frapper (un coussin bien sûr!), rire (parfois rôter aussi), de contacts corporels, d'être écouté inconditionnellement... Autre constatation, porter son attention sur une brûlure, piqûre (ortie, insecte, araignées) ou contusion marche très bien (+ de douleur ni de cloques et cicatrisation rapide sans produit), je le fais depuis des années par contact de la main (sur soi-même ou autre personne), ce qui marche aussi la +part du temps pour un mal de ventre ou de tête. Même + peur de me brûler la langue avec du thé trop chaud!
Ces considérations ne m'empêchent pas de faire la promo du site www.algidoux (sur la prise en charge médicale de la douleur des enfants)
Je vous recommande le film documentaire scientifique : L'homme sans douleur (Ruth Zylberman, Muriel Coulin 2006 Arte)
Mathilde
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