Un coup de coeur de Monique
.
"Awake! The time is running out. Remember the Divine. Realize the Truth before life passes into death." Chandra Swami Udasin
Cela ne vous est jamais arrivé, de vous promener dans une rue, et puis tout à coup, ce n'est plus dans une rue que vous êtes, c'est dans La Rue, tout vous arrive précédé de l'article défini, et se met comme à briller, et un extraordinaire bonheur fondant et bourdonnant est là, avec l'impression qu'il y a des siècles que vous vivez cette seconde, qui durera toujours?
Stephen Jourdain
.
Jourdain n'a pas vu la grande Loi du Monde. Plutôt, il l'a vue de si près qu'il ne pouvait la distinguer. Il s'est fondu en elle. Il est devenu lui-même ce qu'il cherchait. Bref, il a été victime de ce que les Musulmans nomment un instant ; et nous, tantôt un moment, ou bien une nuit, ou encore (de façon beaucoup plus littéraire et prétentieuse) : l'éternité dans l'instant.
Il n'y a là rien que de banal. Simplement, les instants se sont trouvés dans son cas bien plus nombreux qu'il n'est commun ; se succédant à la fin sans une seule ( ou peut s'en faut) solution de continuité ; formant au lieu d'instants, une durée : une sorte de perpétuité.
Cette vie m'aime Le temps qu'il fait 1987
.
Maharaj : Que voulez-vous réellement ? Que recherchez-vous exactement ?
Je veux atteindre la réalité. Voilà ce que je veux.
Maharaj riant : Si vous pouviez seulement réaliser combien ceci est drôle! Qui est ce "je" qui veut atteindre la réalité ? Est-ce un dispositif corporel qui veut atteindre la réalité ? Et qu'entendez-vous exactement par cette "réalité" que vous voulez atteindre .
Maintenant que vous l'avez formulé ainsi, cela semble effectivement très drôle, ou peut-être tragique.
Qui écoute ces paroles, comiques ou tragiques ?
Moi, Moi celui qui est assis là.
Comprenez donc que ce que vous êtes, tant que le corps est là, est cette présence consciente. Une fois votre corps disparu, et avec lui le souffle vital, la conscience aussi s'en ira. Seul ce qui existait avant l'apparition de ce corps-avec-conscience, l'Absolu, le présent-à-jamais, est votre véritable identité. C'est cela que nous sommes réellement. C'est cela la réalité. Elle est ici et maintenant.
Où est-il question de quelqu'un atteignant cette réalité?
.
Le joyau de la communauté de la sangha doit être considéré à l'égal du Bouddha et du dharma.
En vérité, toute vie sainte s'accomplit grâce à l'amitié spirituelle. (Bouddha)
.
Nippur
( Il est question des déserts arabo-sindiens qui vont de l’Arabie au Sind en Inde, et plus généralement des déserts d’Orient)
« Sait-on par exemple que les premières villes du monde sont nées dans ces déserts ? Que l’écriture provient également des ces zones ? ainsi que l’astronomie, les mathématiques, la médecine…et le monothéisme. Autrement dit tout ce qui constitue notre société occidentale est né du désert et a transité par les déserts, et probablement par ces simples ornières visibles des siècles plus tard, écornant la surface du reg.
Mohenjo-Daro
Les premières villes sont nées dans l’Antiquité probablement en Mésopotamie, en Perse et aux frontières de l’Inde. Ou plus exactement dans les bassins du Tigre, de l’Euphrate – en actuel Irak – ou de l’Indus, au Pakistan et jusqu’au Rajasthan indien.
Un néophyte objectera qu’une ville au bord d’un fleuve, même dans le désert, n’est pas une ville de désert. Et il aura raison. Mais comme les premiers sédentaires urbains ne maîtrisaient pas les crues des fleuves et se méfiaient de ses caprices, ils construisaient justement leurs villes en plein désert et acheminaient l’eau par aqueduc jusque dans des citernes qui irriguaient jardins et maisons. Ainsi Ur, Laggash ou Nippur en Mésopotamie. Harappa et surtout Mohenjo-Daro au Pakistan sont également bien loin de l’Indus, le grand fleuve nourricier. De même que la ville de Kalibangan en Inde qui se retrouve presque ensevelie sous les sables du désert de Thâr. On a même retrouvé ses maisons à deux étages en briques moulées datant de plus de 5000 ans. Comble du perfectionnement, il y avait non seulement un réseau d’adduction d’eau dans chaque maison mais également un système d’évacuation des eaux usées qui retournaient au loin dans le désert. À la même époque en Europe, nous vivions de fèves, de pois, et de sarrasin dans des forêts épaisses et humides ! »
50° déserts brûlants
Philippe Frey
JC Lattès
p98-99
Il aurait été tellement plus facile de faire qu'il n'y ait pas d'univers, que je ne peux pas croire que le jeu n'en vaille pas la chandelle. Un cosmos qui n'exprime pas, fondamentalement, la joie et la béatitude, n'aurait pas pu faire autrement que s'autodétruire dés le départ, car il n'aurait pas eu la plus petite raison de persister dans son être.Alan Watts in Etre Dieu Denoël, un de mes livres préférés, à trouver d'occasion sur le net. Plus disponible je crois bien ?
"Et bien, à l’époque ou les ordinateurs fonctionnaient avec des lampes (comme les vieilles télés), et occupaient des hangars entiers, tout en étant bien moins puissants qu’un TO2 de 1980, il arrivait qu’un bug (qui désigne un insecte en Anglais, avec aussi l’idée de vermine) aille se mettre au chaud dans un de ceux-ci. En allant se coller contre une lampe, ils brulaient, en créant un point chaud sur la lampe, qui alors claquait. D’où l’expression, quand un ordinateur est en panne : There is a bug, we need to debug.. (débuguer en langue française, ou déboguer selon l’académie du même nom – initialement, ils avaient choisi déverminer mais curieusement pas vermine.. vas comprendre !).
En même temps, des gens créaient des programmes, et c’est rapidement devenu une bonne blague de dire qu’il y avait un bug dans le programme… et de nos jours le terme s’étend a n’importe quoi.
Bon, littéralement et étymologiquement, il y avait un insecte dans ton message.."
Merci Jacques
Nous avons la joie d’accueillir à TETRA le 24 septembre prochain les œuvres de Karim Djebbar, photographe et journaliste-reporter.
Il poursuit à travers de grands reportages sur les traditions monastiques et les spiritualités vivantes un questionnement intérieur sur l’attitude religieuse et méditative.
L’exposition à TETRA est le fruit de son séjour à l’abbaye de Bellefontaine en France.
Le vernissage de l’exposition aura lieu de concert avec l’ouverture de la saison 2009-2010 à TETRA à 18h30.
L’exposé-diaporama sur l’œuvre de Karim Djebbar aura lieu à 20h.
" Immergé au sein de la communauté des moines trappistes, je contemple « theôrô » : je vois grâce à la photographie….
Mon reportage est le fruit d’une contemplation « theôria ».
Des vigiles aux complies, au fil du temps, je contemple l’ordre de la Stricte Observance , un ordre régi par une Règle de vie austère et mystique à la fois.
Je vois ce qu’est un moine… Une qualité d’être et de présence à soi-même et le souvenir du divin ici et maintenant, partout et toujours.
Près de Dom Emmanuel, je contemple l’existence du vieux moine. Une vie entière de silence, de prière, de méditation, de réflexion, de lecture, d’écriture, de travail.
Je contemple un “trésor vivant ”, “redevenu pareil à un enfant”, habité par la foi, la joie et le calme. Un moine entièrement abandonné à la volonté de Dieu, à la divine providence. "
Pratiquement
Date : le jeudi 24 septembre
Horaire : vernissage à 18h30 – exposé-diaporama à 20h
Lieu : Les Sources – rue Kelle 48 à 1200 Bruxelles – Belgique
Conditions : vernissage et drink gratuits – exposé-diaporama : 12,50€ - 11€ pour les membres - 6 € pour les moins de 26 ans
« C’est Lui qui est partout,
C’est Lui qui marche à travers tes pas,
C’est Lui qui regarde à travers tes yeux,
C’est Lui qui respire à travers tes poumons,
C’est Lui qui aime à travers ton cœur,
C’est Lui qui pense à travers ton cerveau,
C’est Lui qui mange à travers toi,
C’est Lui que tu manges à travers la nourriture,
C’est Lui que tu vois partout et en tout,
Dans ce monde de spectacle enivrant,
C’est Lui qui chante, écoute à travers toi,
Ton corps n’est que Lui,
C’est Lui qui est partout. »
La vie est-elle une maladie incurable?
L'enfant naît en hurlant
et nous rions.
Le défunt sourit
et nous pleurons,
résistant au passage,
résistant sans cesse au passage
qui transforme la vie
en éternité.
Blake chantait des alléluias
sur son lit de mort.
Ma propre grand-mère
loin d'être poétesse,
a souri
d'un sourire que nous ne lui avions pas connu
à ce jour.
Peut-être l'habit de chair
n'est-il rien de plus qu'un vêtement familier
qui devient ample à mesure qu'on se nourrit
de la mort, et que nous nous en défaisons
ou le donnons au pauvre d'esprit
qui ignore encore
la bénédiction
d'aller nu ?
Erica Jong
A un moment donné, Don Juan suggère à Carlos Castaneda de mener sa vie à la façon d'un guerrier, de se servir d'Elle comme d'une opportunité de s'éveiller, au lieu d'entretenir un constant refus du mental à s'ouvrir au-delà de lui-même. Il lui dit:
" Aux yeux de l'homme ordinaire, tout ce qui lui arrive est soit une bénédiction, soit une calamité. Pour le guerrier, chaque situation est un défi."
"Cette « harmonie » interne grâce à laquelle nous vivons, pensons, agissons, jouissons, rêvons, dont profitons sans le savoir et dont nous avons rarement conscience, est là en permanence comme l’objet possible d’émerveillement ou de méditation.
Citons un simple exemple de ce prodige. Pendant que vous lisez ce texte, vous faites fonctionner votre néocortex pour comprendre et vous ressentez des émotions. Simultanément, vos poumons respirent toutes les treize secondes, permettant un échange répété d’O2 et de CO2, et votre sang circule dans toutes les parties de votre corps, y compris les plus éloignées de votre cœur. Votre foie régule le métabolisme des protéines et des lipides, et synthétise des enzymes qui permettront la fabrication des neuropeptides du cerveau limbique, lequel gardera ainsi une trace mémorisée de ce texte. Vos reins éliminent les déchets métaboliques, votre pancréas maintient en équilibre le taux de glucose dans votre sang, malgré une augmentation de la consommation énergétique de votre cerveau, qui rester très actif et vigilant. Er, pendant tout ce temps, vos organes digestifs s’occupent de votre dernier repas !
Ainsi, des millions de microévénements se produisent simultanément au sein d’une prodigieuse auto-organisation, le plus souvent silencieuse, discrète, qui n’a besoin ni de chef ni de maître. Cela marche tout seul, comme une horloge perfectionnée…. En avons-nous vraiment conscience ?"
« Après plus d’un demi-siècle de recherche et d’expérience, Dürckheim résume à la fin de sa vie sa position de manière suivante : « Si l’on me demandait aujourd’hui d’exprimer en une phrase le noyau de mon enseignement, je répondrais : la prise au sérieux de la double origine de l’homme, céleste et terrestre. L’Occident l’a oublié : en estimant que le céleste était du ressort exclusif de la foi, et que seul le terrestre pouvait faire l’objet d’expérience et de pratique, l’Occident a frustré l’homme dans son développement spirituel. Or, l’origine céleste de l’homme fait partie de son être essentiel. L’homme participe dans la profondeur de son être à l’Etre divin et peut en devenir conscient dans des expériences particulières. C’est l’expérience d’une réalité non conditionnée opposée à la réalité conditionnée du moi existentiel et de son monde. L’homme se trouve être un citoyen de deux mondes : celui de la réalité existentielle, bornée par l’espace et le temps, accessible à la raison et à ses pouvoirs, et celui de la réalité essentielle, qui est au-delà du temps et de l’espace, accessible seulement à notre conscience intérieure et inaccessible à nos pouvoirs. La destinée de l’homme est de devenir celui qui peu témoigner de la Réalité transcendante au sein même de l’existence… »
(Graf Dürckheim)
Etant entré dans le courant du dharma, le pratiquant examine régulièrement son propre coeur et contemple : voici la liberté déjà acquise et voici les chaînes et les imbroglios dont je dois encore me libérer.
Bouddha
Va de l'avant, allume tes bougies, fais brûler ton encens et tinter les cloches, appelle Dieu mais prends garde, Dieu va venir et Il va préparer Son enclume, allumer Sa forge et te battre et rebattre jusqu'à ce qu'Il transforme le cuivre en or pur.
.
Avec son air d'éternel adolescent, Emmanuel Lopez avait conquis tous les défenseurs de l'environnement, notamment à Port-Cros où il aimait venir se ressourcer.
Ses proches le savaient depuis des semaines : à 61 ans, Emmanuel Lopez était condamné. Et cette sale maladie qui le rongeait depuis le printemps a fini par le faucher jeudi soir à l'hôpital de Rochefort où il s'est lentement éteint... six mois à peine après la disparition prématurée de son épouse Hélène, à l'âge de 49 ans.
Bien sûr, nos premières pensées vont aux deux enfants du couple désormais orphelins : Jean, l'aîné et sa soeur Marie, 13 ans tout juste. Bien maigre réconfort pour cette malheureuse fratrie : son indicible chagrin est déjà, et sera, partagé par les très nombreux amis, collègues, collaborateurs et relations de l'emblématique ancien directeur du Parc national de Port-Cros que ses compétences ont porté à la direction nationale du Conservatoire du littoral.
Vice-président du Parc national de Port-Cros, l'adjoint François Carrassan comptait parmi les intimes du défunt et c'est à ce titre qu'il souhaite aujourd'hui lui rendre l'hommage qui suit.
« Le petit miracle politique »
Son goût de la vie, même dans les derniers moments de sa fin si cruelle, n'aura jamais été pris en défaut. Son goût de la vie, sa passion d'entreprendre, son désir de mettre la beauté toujours au coeur des actions à venir. Et sa quête éperdue pour donner du sens à notre existence.
Directeur du Parc national de Port-Cros de 1994 à 2004, il ne s'y comporta jamais en bureaucrate de l'écologie, Et jamais le Parc n'eut une image plus positive ni un plus grand rayonnement ; et jamais la véritable richesse qu'il constituait pour Hyères et le Var ne fut mieux perçue.
Jamais il ne dissocia protection de la nature et activité humaine, et, tout en renforçant la réglementation, il signa des conventions fécondes avec les acteurs privés ou professionnels du site. Il conçut le principe de la rénovation des forts sur les îles et permit la création, à Porquerolles, du jardin et de la maison du Palmier : « quelques améliorations irréversibles », disait-il et dont il était fier.
Avec un air d'éternel jeune homme, mais un ferme caractère, il fut un négociateur habile et visionnaire. Son expérience se forgea en Corse où il fut, de1976 à 1993, le premier délégué régional du Conservatoire du littoral qui venait d'être créé.
Sa politique d'acquisitions y fut un modèle du genre pour soustraire définitivement le littoral à la spéculation et il la mena sans opposition ni des élus ni des nationalistes. Le journal Le Monde titra : Le petit miracle politique d'Emmanuel Lopez.
Directeur national du Conservatoire du littoral
Après Port-Cros, juste retour aux sources et bel accomplissement, il fut nommé Directeur national du Conservatoire du littoral. Avec l'objectif de changer le regard sur un littoral trop longtemps considéré comme la fin de la terre quand il est le commencement de la mer. Relier terre et mer, et ainsi faire du Conservatoire du littoral « un médiateur patrimonial de l'espace naturel, sur terre comme en mer. » Il nous aura appris à conjuguer nature et culture. À mesurer que l'espace n'est pas une marchandise, tout au long de son parcours devant une nature réinventée, un paysage restauré, des rives sauvegardées. Autant de signes en rupture avec la médiocrité qui banalise le monde et qu'il n'a cessé de combattre.
Et ainsi, sur les sites du Conservatoire, reste visible son parti pris esthétique fait de simplicité et d'élégance, en harmonie avec l'esprit des lieux, comme pour inviter à une vie meilleure.
Ces derniers temps, il employait souvent une expression où il laissait entendre tout un idéal : le grand large. Le grand large, comme pour redire cette aspiration à l'infini qui était au principe de sa vie.
Les obsèques d'Emmanuel Lopez seront célébrées le mercredi 16 septembre à 15 heures à Rochefort.
Var matin du 12 septembre
.