Cette vie m'aime

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Je vous ai déjà parlé d'un petit livre que je relis souvent. C'est un livre de Stephen Jourdain, son premier je crois,. Ce livre me fait du bien à chaque fois, c'est une vraie bouffée d'oxygène. C'est peut être aussi parce qu'il me rappelle mon ami Douglas. Dans les jours qui suivent je vous proposerais quelques extraits qui me touchent particulièrement. En attendant voici la postface de Jean Paulhan pour ce petit bijou qui n'est plus actuellement disponible, il me semble.

Jourdain n'a pas vu la grande Loi du Monde. Plutôt, il l'a vue de si près qu'il ne pouvait la distinguer. Il s'est fondu en elle. Il est devenu lui-même ce qu'il cherchait. Bref, il a été victime de ce que les Musulmans nomment un instant ; et nous, tantôt un moment, ou bien une nuit, ou encore (de façon beaucoup plus littéraire et prétentieuse) : l'éternité dans l'instant.
Il n'y a là rien que de banal. Simplement, les instants se sont trouvés dans son cas bien plus nombreux qu'il n'est commun ; se succédant à la fin sans une seule ( ou peut s'en faut) solution de continuité ; formant au lieu d'instants, une durée : une sorte de perpétuité.

Cette vie m'aime Le temps qu'il fait 1987
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