J’ai au début été un peu agacée par le style « journaliste parisienne » du récit. Il y a cependant dans ce petit livre des passages fort intéressants.
L’auteur, Corine Sombrun, à la suite de la mort d’un proche part au Pérou suivre l’enseignement d’un chaman de la forêt amazonienne : son but est de garder le lien avec la personne aimée. Le mois qu’elle passe à recevoir différentes initiations assez musclées est destiné à savoir si le chaman acceptera de la prendre en tant qu’apprenti chaman…ça vous rappelle quelque chose ???
Tel qu’il est décrit ici le chaman est un guérisseur, mais il y a dans l’exigence de son apprentissage, le but de sa quête et la notion de service qui l’anime tous les ingrédients d’une véritable voie spirituelle.
Francisco, le chaman, explique à moment donné le « cursus » pour devenir chaman…
La consécration nécessaire dépasse largement la demi-heure de méditation quotidienne et la ou les deux semaines de séjour annuelles dans un centre spirituel…C’est une pratique active « full time » !
« Toute personne voulant devenir chaman doit suivre la discipline requise, soit isolement, diète à base de plantes, apprentissage des icaros, prise de plantes hallucinogènes…
Le chaman ne peut soigner qu’en entrant en contact avec le monde des esprits. C’est en effet ce monde des esprits qui va expliquer au chaman comment guérir son patient. Mais pour entrer en contact avec ce monde, le chaman doit prendre des plantes hallucinogènes, plantes qui sont destinées à lui procurer les visions au travers desquelles les esprits vont lui expliquer comment soigner son patient.
Les plantes hallucinogènes les plus utilisées dans cette partie de l’Amazonie sont l’ayahuasca et le tabac. Du tabac pur, pas celui qu’on trouve dans nos cigarettes. Les deux plantes sont préparées en potion afin d’êtres bues.
Pour affiner son interprétation des visions, pour apprendre à soigner, l’apprenti chaman doit également recevoir la connaissance de certaines plantes, dites « plantes maîtresses », représentées par quelques centaines de plantes, dont la liste est établie et seulement connue des maîtres chamans. L’apprenti doit donc apprendre à les reconnaître, apprendre à leur parler en étudiant leur chant et apprendre à les « diéter ».
Diéter veut dire boire la préparation à base de la plante au début d’une période de diète qui va de cinq jours à quatre ans. Cette durée dépend de la plante et de la masse de connaissances qu’elle a à transmettre. Comme les plantes se diètent les unes après les autres selon des ordres précis indiqués par le maître, il faut compter environ quinze années de diètes à un chaman pour terminer son apprentissage.
Après ça, ayant acquis la connaissance de l’ensemble des plantes et des arbres »maîtres », il pourra consacrer sa vie à soigner.
La majorité des chamans ne travaille en général qu’avec les esprits d’un seul des trois mondes, celui de l’eau, de la terre ou de l’air. Les chamans les plus puissants travaillent avec les esprits des trois mondes. On les appelle des Bancos. »
Corine Sombrun
Journal d’une apprentie chamane
Ed Pocket spiritualité p 52-53
Journal d’une apprentie chamane
Ed Pocket spiritualité p 52-53
4 commentaires:
J'ai beaucoup aimé lire ce livre...
Une lecture intervenue il y a de très nombreuses années. Il m'en reste juste... une impression. Un goût d'extraordinaire, d'infini et d'exigence.
Merci de ce rappel, Corinne.
Isabelle
Ouaip, à la veille de 4 pôvres petites années d'étude de la médecine ayurvédique, qq pôvres petites semaines de stages...
ça me laisse rêveuse, et mal à l'aise...
Ouaip, prétendre soigner à partir de si peu...
Je ne peux que faire de mon mieux, et ne pas oublier que c'est mon expérience ressentie des soins proposés qui, alliée à l'écoute la plus profonde possible de la personne, prévaudra sur la seule connaissance théorique...
Pour le reste, Inch'Allah!
bonjours je souhaite ajouter un témoignage sur les drogues hallucinogènes. depuis peu pour de diverse raison j'ai vecu une dépréssion qui m'a fait remonter à la surface des "démons" qui m'ont bouffé une bonne partie de mon être j'ai essayé au début par des méthode "classique" de combattre cela (psychothérapie) ça a eu que un effet de surface je m'en suis aperçu quand j'ai replongé, bref je me suis retrouvé dans une situation ou je pensai que la mort était la solution, je n'ai rien trouvé e mieux que de prendre de la kétamine pour arriver a mes fin, ce qui c'est passé enssuite pendant mon voyage ou mon moi etait intact , je me suis retrouvé fasse a mes démons, je l'ai est combattu j'en suis sortie vainqueur ensuite j'ai vu la lumière le coté positif de mon etre en moi j'ai repris confiance en moi je suis revenu débarrassé de tout ce qui plombé mon esprit. je sais c'était risqué et je ne le conseille a personne par contre je tiens à dire qu'il y a des voies peu exploré dans le monde occidentale qui peuvent devenir de vrai thérapie en prenant conscience de l'alliance de notre esprit et de notre corps
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