jeudi 11 janvier 2007

La Grande fenêtre (suite et fin)

Quand je me réveille et réalise à partir de quoi je perçois réellement le monde, je suis bouleversé, comment est-ce que je peux ne pas voir et ne pas tenir compte de cela ? Je me sens comme Alice tombant dans le trou, à part que, dans mon cas, je suis le trou.
Bien sûr, à partir de cette grande fenêtre il y a une vue, qui est tout simplement ce qui se passe en ce moment même. Dans cette grande fenêtre pour moi maintenant, il a le clavier et l’écran de cet ordinateur, certains élément de cette pièce de mon studio. Il y a aussi les sensations liées à mon assise sur un siège dactylo et les pensées diverses qui correspondent à ces phrases et à d’autres choses aussi ! Ma grande fenêtre embrasse la perception de tous les sens, quelle vue riche.
Il est aussi évident que cette vue n’est pas prévisible. Le spectacle qui va apparaître dans cette grande fenêtre est majeure partie imprévisible. Je peux prévoir certaines choses en général, mais dans le détail c ‘est impossible. Il y a généralement plein de surprises. En tous cas, c’est mon expérience, peut être que la votre est différente ?
Ce qui conduit à un autre mystère. Il semble qu’à partir de cette unique grande fenêtre, il existe de nombreuses vues possibles ! Mes amis me décrivent leur vue à partir de la même fenêtre, et leur vue est différente de la mienne. Comment est-ce possible de percevoir des spectacles différents à partir de la même fenêtre ? Je ne sais pas. Je ne sais pas comment l’Unique devient multiple. Bien que la lumière soit unique, il semble bien qu’il y ait de nombreuses lampes.
Mais d’autres mystères sont cachés dans cette Unique Grande fenêtre. Si je décide d’imaginer une couleur, une couleur apparaît. Si je décide de penser au nom d’une planète au « hasard », « Vénus » ou « Saturne» apparaît. Si vous me demandez de retrouver un souvenir d’enfance, ça y est, il est là ce souvenir, dans la maison de mes parents après tant d’années. Comment faites vous ça ? A partir de rien, tout cela apparaît, et ensuite disparaît (heureusement), cette pensée, cette image, ce souvenir. N’est-ce pas magique ?

Richard Lang

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