En fait le moment de la méditation, est juste un moment pour se rappeler. Comme une bougie que nous allumons, une veilleuse, qui avant de commencer la journée vient nous rappeler la lumière d’où nous venons.
Ce moment est un temps vide, sans action, pour nous rappeler d’où nous venons. Pour nous rappeler que nous venons du Vide, de l’Infini. Que nous sommes en fait l’Infini, venu expérimenter la finitude, la limite, l’incarnation.
Il ne s’agit pas de prendre du recul, par rapport à cette limite, à cette incarnation. Mais de nous recaler dans la position juste. Dans la position humaine juste. Nous sommes l’Esprit venu expérimenter la matière. Et ce temps de pause de la méditation, cet espace sans activité particulière prévue, est un moment de rappel de cette vérité.
Ce que nous expérimentons dans ce moment de rappel, c’est d’abord la limite. La limite du corps, son poids, sa densité et son état du moment. En forme, fatigué, tendu, détendu… Il y a un état du moment, donc il y a une limite. Il n’est pas nécessaire de nommer cet état, simplement d’en faire l’expérience. De sentir le chaud, le froid, le lourd, le léger, toutes les différentes sensations qui se présentent au fur et à mesure. En essayant d’en rajouter le moins possible, en essayant de ne pas qualifier ces sensations.
Et lorsque cette qualification automatique qui se fait sous forme de pensée se présente, nous pouvons voir qu’effectivement elle se présente…et qu’elle passe. Elle n’est pas liée à la sensation, elle est liée à une convention de qualification. Les différentes pensées qui qualifient vont générer des émotions. Lorsque nous ne faisons rien, nous pouvons tranquillement observer ce processus : une sensation, une qualification de la sensation, une émotion. Ou encore une pensée qui concerne le passé ou le futur et qui génère une émotion.
A peu près tout dans le monde qui nous entoure, dans notre quotidien, nous pousse à nous identifier au corps, et à ce que nous imaginons comme appartenant au corps : c’est-à-dire les pensées et les émotions. S’arrêter sans rien faire nous donne la possibilité de tranquillement regarder ce qu’il en est.
Qu’est-ce que je décide dans tout çà ? Est-ce que les sensations, les pensées et les émotions m’appartiennent ? Sur quoi ai-je un contrôle et… un titre de propriété ? Quoi que ce soit qui me permettrait d’affirmer : « je » pense ou « j »’agis ? Qu’est-ce qui peut me permettre de me prétendre une entité séparée et autonome ? Une entité qui pense, agit ? Est-ce que je suis à l’origine de la sensation ? Est-ce que moi, tel que je me perçois j’ai décidé quoi que ce soit en ce qui concerne le fait d’être vivant, en ce qui concerne mon humanité ?
Est- ce que je suis à l’origine des pensées qui me traversent ? Est-ce « moi » qui décide de penser à telle ou telle chose à un moment donné? Ou est-ce que ce sont les pensées qui s’imposent à moi d’une manière aléatoire et mécanique ? Est-ce que je contrôle la transformation d’une certaine pensée en une certaine émotion ? Observons tranquillement.
Dans l’expérience juste maintenant, est-ce que je me sens enfermé dans quoique ce soit ? Ou est-ce que je peux me sentir libre ? Vaste ? Et voir simplement avec bienveillance défiler les sensations, les pensées, les émotions qui sont les conditions de l’expérience qui me sont données aujourd’hui. Est-ce que je peux regarder avec amour les conditions de l’expérience qui me sont données pour maintenant ?
Car c’est ce sentiment d’amour, qui peut me rappeler l’Infini que je suis. Ce sentiment d’amour n’est pas limité par ma forme humaine. Mes possibilités physiques, mes possibilités intellectuelles sont limitées par l’incarnation. Mais pas ma capacité d’aimer. Un moment de méditation, c’est un moment pour se rappeler cela.
Si je cherche l’Illimité, l’Infini là où il n’est pas, alors je fais fausse route. Si je cherche l’Illimité dans les capacités intellectuelles ou les capacités physiques je fais fausse route. Si je cherche l’Illimité dans la capacité d’aimer, là il y a une voie. Là il y a la Paix, tout simplement parce que je me réconcilie avec ce que je suis vraiment, avec l’Infini. Et je peux tranquillement vivre ma finitude humaine, avec le programme qui va m’être proposé dans la journée.
Méditation dirigée Corinne 12 mars 2008
Ce moment est un temps vide, sans action, pour nous rappeler d’où nous venons. Pour nous rappeler que nous venons du Vide, de l’Infini. Que nous sommes en fait l’Infini, venu expérimenter la finitude, la limite, l’incarnation.
Il ne s’agit pas de prendre du recul, par rapport à cette limite, à cette incarnation. Mais de nous recaler dans la position juste. Dans la position humaine juste. Nous sommes l’Esprit venu expérimenter la matière. Et ce temps de pause de la méditation, cet espace sans activité particulière prévue, est un moment de rappel de cette vérité.
Ce que nous expérimentons dans ce moment de rappel, c’est d’abord la limite. La limite du corps, son poids, sa densité et son état du moment. En forme, fatigué, tendu, détendu… Il y a un état du moment, donc il y a une limite. Il n’est pas nécessaire de nommer cet état, simplement d’en faire l’expérience. De sentir le chaud, le froid, le lourd, le léger, toutes les différentes sensations qui se présentent au fur et à mesure. En essayant d’en rajouter le moins possible, en essayant de ne pas qualifier ces sensations.
Et lorsque cette qualification automatique qui se fait sous forme de pensée se présente, nous pouvons voir qu’effectivement elle se présente…et qu’elle passe. Elle n’est pas liée à la sensation, elle est liée à une convention de qualification. Les différentes pensées qui qualifient vont générer des émotions. Lorsque nous ne faisons rien, nous pouvons tranquillement observer ce processus : une sensation, une qualification de la sensation, une émotion. Ou encore une pensée qui concerne le passé ou le futur et qui génère une émotion.
A peu près tout dans le monde qui nous entoure, dans notre quotidien, nous pousse à nous identifier au corps, et à ce que nous imaginons comme appartenant au corps : c’est-à-dire les pensées et les émotions. S’arrêter sans rien faire nous donne la possibilité de tranquillement regarder ce qu’il en est.
Qu’est-ce que je décide dans tout çà ? Est-ce que les sensations, les pensées et les émotions m’appartiennent ? Sur quoi ai-je un contrôle et… un titre de propriété ? Quoi que ce soit qui me permettrait d’affirmer : « je » pense ou « j »’agis ? Qu’est-ce qui peut me permettre de me prétendre une entité séparée et autonome ? Une entité qui pense, agit ? Est-ce que je suis à l’origine de la sensation ? Est-ce que moi, tel que je me perçois j’ai décidé quoi que ce soit en ce qui concerne le fait d’être vivant, en ce qui concerne mon humanité ?
Est- ce que je suis à l’origine des pensées qui me traversent ? Est-ce « moi » qui décide de penser à telle ou telle chose à un moment donné? Ou est-ce que ce sont les pensées qui s’imposent à moi d’une manière aléatoire et mécanique ? Est-ce que je contrôle la transformation d’une certaine pensée en une certaine émotion ? Observons tranquillement.
Dans l’expérience juste maintenant, est-ce que je me sens enfermé dans quoique ce soit ? Ou est-ce que je peux me sentir libre ? Vaste ? Et voir simplement avec bienveillance défiler les sensations, les pensées, les émotions qui sont les conditions de l’expérience qui me sont données aujourd’hui. Est-ce que je peux regarder avec amour les conditions de l’expérience qui me sont données pour maintenant ?
Car c’est ce sentiment d’amour, qui peut me rappeler l’Infini que je suis. Ce sentiment d’amour n’est pas limité par ma forme humaine. Mes possibilités physiques, mes possibilités intellectuelles sont limitées par l’incarnation. Mais pas ma capacité d’aimer. Un moment de méditation, c’est un moment pour se rappeler cela.
Si je cherche l’Illimité, l’Infini là où il n’est pas, alors je fais fausse route. Si je cherche l’Illimité dans les capacités intellectuelles ou les capacités physiques je fais fausse route. Si je cherche l’Illimité dans la capacité d’aimer, là il y a une voie. Là il y a la Paix, tout simplement parce que je me réconcilie avec ce que je suis vraiment, avec l’Infini. Et je peux tranquillement vivre ma finitude humaine, avec le programme qui va m’être proposé dans la journée.
Méditation dirigée Corinne 12 mars 2008
15 commentaires:
Merci infiniment, Corinne, pour cette méditation qui pointe vers le Vivant, et qui irrigue mon coeur d'eau Vive...
Ce rappel est vital.
merci corinne de ce rappel,
et je partage avec ceux qui connaissaient Philippe Lévy , qu'il a quitté son corps mardi matin , en pleine journée de formation : un infarctus massif.Il était jeune , en pleine forme ... et il donnait beaucoup aux êtres par sa fonction de Directeur de l'école de Décodage Biologique de Lyon.
Il est enterré à Lyon aujourd'hui à 14h30 ... ceux qui souhaitent se relier à lui pour accompagner son passage ...
dans le Vivant Absolu ...
Avant un spectacle, il est bon pour les artistes d'avoir un temps d'intériorisation afin d'être bien présent sur scène. Ici, c'est la même chose, sauf que le spectacle dure jusqu'à ce soir!
Merci Corinne pour ce texte, que j'ai imprimé.C'est une bonne récapitulation des bases en effet. Bonne journée !
Un constat m'est venu récemment : "La Voie n'est pas chemin, mais expansion jusqu'à épouser le Fini et l'Indéfini."
Et tu as ajouté une lumière à mon constat, Corinne. Car il ne s'agit pas de vivre n'importe quelles épousailles, mais de vivre des épousailles empreintes d'Amour et d'Amour seulement !
Merci de cette belle et profonde méditation.
Isabelle
merci chronophonix, je n'avais jamais perçu les choses de cette manière. il me semble que l'on peut également rapprocher cela à l'expérience des sportifs, pour lesquels il est bon aussi de prendre un temps d'intériorisation pour ensuite "être dans le match", ou "être dans son mouvement, sa course...".
Merci Corine de cette richesse encore... cela complète parfaitement ma vision et ressentis.
Oui, arriver à calmer, à vider notre mental.
Arriver à stimuler son guide intérieur, son être intérieur, le Suprême, en toute conscience et acceptation, pour invoquer la Paix, la Lumière, l'Amour, l'Infini, afin de nous laisser pénétrer de l'abondance que nous cherchons tous.
Je ne médite pas (encore !) ; je prie. Mais prier, pour moi, n'est pas demander quoi que ce soit, cela ne me parle pas trop..., c'est simplement se connecter, sans que rien nous appartienne. Je pense que c'est un début de méditation et que je ne le sais même pas, puisque l'Unité avec Dieu est tellement évidente.
Je ne sais où indiquer ce qui suit puisque mon blog est bloqué.
André Moreau philosophe québecquois formé à la Sorbonne, tellement original qu'il est rejeté par ses confrères. Moi j'aime bien sa philosophie de la Jovialité. Il donne plusieurs conférences à Paris salle Ste Agnès.
Il est considéré proche par certains aspects de Nisargadatta Maharaj et Krishnamurti.
Il sera chez Alain Slama le 18 mars.
PS Ayez la curiosité de lire ne serait-ce que les titres de ses livres.
gjm
Sauf que le Vide n'existe pas.
Un litre d'air contient 2,68x10 puissance 22 molécules (Nombre de Loschmidt 1821-1895).
Après une décompression de 10 millions de milliards de fois (10 puissance 16), il doit rester en molécules :
azote 2 000 000
oxygène 650 000
argon 30 000
gaz carbonique 4 500
néon 30
krypton et xénon " traces "
Ne paraît-il pas étonnant que l'on appelle " vide " une si grande diversité de molécules ?
Selon Yakov Perelman "Oh ! La Physique." Dunod.
J'ai déjà discuté de cela avec José Leroy, étonné puis d'accord avec moi - José est philosophe - auteur de " Eveil et Philosophie ".
Donc : comment peut-on venir de quelque chose qui n'existe pas ?
gjm
Quetions:
L'amour est fait pr être incarné,donc limité,la capacité d'aimer?
Je ne peux vraiment plaire a tout le monde.
Là concrètement,je n'arrive pas à m'arranger avec une collègue de travail,j'ai beau essayer d'exprimer ce que je ressens,il y a quelque chose qui coince,je ne sais pourquoi?Vous avez bien remarquer qu'avec certaines personnes le contact ne passe pas.
C'est bien d'être gentil,mais par moment il faut mettre le hola!
Je crois qu'il faut accueillir,ensuite agir s'il le faut et s'enremettre à Dieu.
Merci Corinne.
Oh, juste ,merci.
J'étais à Hauteville la semaine dernière et retrouver ces paroles aprés la reprise du travail et d'un rythme accéléré...!!!Trés profond.
je connais Alain; j'aimerais rencontrer Corinne.
Merci encore.
Mes plus belles pensées au convalescent et à) Corinne.
Marie-José
Merci pour le recadrage, tout y est et c'est clair.
Merci pour ce recentrage
Si il y a un Infini, il n'y en a réellement qu'UN.
D'accord ou pas d'accord ?
(En maths il est habituel de considérer plusieurs infinis, ou de relativiser... Un infini à peu près infini suffit.)
gjm
gjm,ce que je comprends sur le vide est qu'il n'existe pas dans le monde.Pour moi le Vide est ce qui contiens le monde.
On peut venir de quelque chose qui n'existe pas parce qu'on existe pas non plus.Ou on vient de quelque chose qui existe et on existe egalement.Nous sommes les deux.
Merci Corinne pour cette meditation.J'aime "que nous sommes en fait l'Infini,venu experimenter la finitude,la
limite,l'incarnation."Une belle definition pour tout etre incarne,pas seulement les etres humains.Mais nous ,les humans avons la capacite de nous rappeler.
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