lundi 18 février 2008

Nitya, anitya

Nitya, Anitya, toute la spiritualité tient dans ces deux mots sanscrit, toute la spiritualité et toute la méditation.

Nitya c’est ce qui est permanent éternel, anitya, c’est ce qui est changeant, impermanent et donc éphémère.

Lorsque Swamiji a rencontré son gourou, le Vénéré Niralamnba Swami, celui-ci lui a dit, tu n’as qu’une seule chose à faire : Voir ce qui est Nitya et voir ce qui est Anitya *

Pouvons-nous mettre cet enseignement en pratique ?
Notre méditation quotidienne n’est-elle pas le moment idéal pour cela ?
Nous sommes asssis sur notre coussin, Voyons...
Observons le corps, sensation des appuis, sensation du souffle, etc, etc
Dans ce que je ressens du corps, puis-je découvrir un élément qui soit Nitya ?
Le souffle, toujours changeant, c’est évident mais toutes les autre sensations changent également, plus ou moins vite. Tout ce que je ressens du corps est Anitya.
Cherchons Nitya dans les pensées, c’est très évident que le psychisme n’est que changement. Anitya.
Cherchons Nitya dans notre état d’âme, nous ne le trouverons pas plus. Quoi de plus anitya que les émotions .
Que reste t’il à observer pour avoir un chance de découvrir Nitya ?
Il reste à observer l’observateur.
Qui observe en cet instant, une Présence sans forme, sans âge, sans sexe et sans histoire. Voilà c’est tout simple, effroyablement simple comme dit souvent mon ami Daniel.
Ce qui observe est Nitya, car ce n’est rien , un « espace » de Présence, et de Reconnaissance. Et je suis cet observateur transparent, abstrait comme disent les tibétains.
Je suis est Nitya, moi est anitya. Divin et humain en même temps, c’est le paradoxe à vivre en pleine lumière.
Nous avons une obligation de Divinité, tout simplement.


* en vérité il lui avait dit « 2 choses à faire : Voir Nitya, Anitya et Atma et Anatma » Mais Swamiji avait réalisé que cela revenait à la même démarche.

Crédit photo : Christophe Henri

9 commentaires:

Anonyme a dit…

MERCI
Effroyablement simple en effet !!!
et cela nous échappe à longueur de temps...
Allez vigilance et pratique...

martine a dit…

Entierement d'accord.
La démonstration me parait d'une logique implacable et effectivement tellement simple que je n'arrive pas à comprendre comment "cela" peut m'échapper à longueur de journée....comment je peux ne pas tenir davantage compte de quelque chose d'aussi vital...
Merci, Alain, de nous le rappeler inlassablement.
Martine N.

Acouphene a dit…

Dire que c'est toujours là ! et que je le confonds si souvent avec l'identification...

Anonyme a dit…

Merci pour le shake up, fort bienvenu...
Et...bisous*

Anonyme a dit…

une nouvelle piqure de rappel
poutant je n aime pas les piqures
peut-etre suis un peu maso.




ps;pourrait-on avoir ton adresse e-mail sur le blog stp merci

Anonyme a dit…

J'ai connu un Christophe
non pas Henri
mais Henry.
Les rapprochements sont amusants.


dimitri

Anonyme a dit…

Merci Alain pour ce rappel de pratique !
Karl

Anonyme a dit…

Encore plus simple, cela m'émerveille, quel "Mystère de simplicité".
Et en même temps quelle résistance à le vivre!!!
Cela fait partie de l'aventure, sans cette résistance, pas de saddhana, pas de challenge, pas d'aventure du tout.
Alors vive le risque sans limites...
J-P frero-petto

Anonyme a dit…

A Martine :
il me semble qu'il me manque un sens ou une capacité, mystère ?

Le vrai est trop simple, il faut y arriver par le compliqué.
George Sand.

ou encore :
L'esprit cherche, c'est le coeur qui trouve. G.S.

gjm