jeudi 12 juin 2008

Libre arbitre


Sur l'épineuse notion de "libre arbitre" et de choix délibéré Ramesh Balsekar nous dit :

"Si vous avez une décision à prendre, vous la prenez comme si vous aviez une liberté de choix. Voyez-vous, il n'y a aucun inconvénient à avoir l'impression que vous faites quelque chose.

Au tournant de ce siècle, un génie allemand nommé Hans Veihinger a écrit un livre appelé "La Philosophie du comme si". Dans cet ouvrage, il dit que si vous comprenez et acceptez vraiment, que vous n'avez aucun libre arbitre, que vous n'avez aucun contrôle sur quoi que ce soit, l'ayant accepté, vous retournez tout simplement à vos occupations dans la vie "comme si" vous disposiez du libre-arbitre.

Il utilisait le soleil comme exemple. Vous savez que le soleil ne va nul part, et pourtant vous utilisez les expressions "lever de soleil" et "coucher de soleil" comme si le soleil était en mouvement?

Alors, utilisez votre "libre arbitre", présumez que vous avez un libre arbitre, continuez à utiliser le mot, et continuez à agir comme si vous aviez un libre arbitre"

Dans Laisser la vie être aux Editions du Relié 2002


22 commentaires:

fishfish a dit…

merci mon ami.

Anonyme a dit…

OUI. Merci pour ce rappel, ipapy.
Le "comme si" est le "Sésame ouvre toi" pourla détente.

akidbelle a dit…

Le choix.. c'est quoi?
Le libre arbitre.. c'est quoi?
A+
Jacques

Chronophonix a dit…

Il est arrivé un temps où la question de savoir si j'ai ou non une liberté de choix n'a vraiment plus d'importance, mais il est vrai qu'il peut s'avérer pratique de faire "comme si", tout en sachant que ce n'est qu'un jeu. L'eau ne choisit pas de s'écouler dans telle ou telle direction, il en est de même pour le mouvement de la vie.

Unknown a dit…

Le scénario de notre vie est-il déjà écrit ? çà me rappelle « Le temps de mourir », un film d’André Farwagi. (1970) :

Le film s’ouvre sur une cavalière montant un cheval déchaîné. Ne parvenant pas à calmer la bête elle heurte un arbre , fait une chute brutale et laisse échapper une petite boîte ronde qui roule, roule… Examinant la boîte, Max un homme d’affaire qui a réussi et qui vit en solitaire entouré de gardes du corps y découvre un film qui montre un terrible meurtre : le sien ! Max prend peur,se sent menacé, retrouve la jeune fille et l’accueille pour en savoir plus…A partir de là il va tout faire pour éviter que le drame se produise. Et en faisant cela il crée très exactement les circonstances dans lesquelles il se produit ! La cavalière s’empare de la vidéo de sécurité, s’enfuit et heurte de nouveau le même arbre…

Passé sur canal+ le 22/09/2007. Si qq’un l’a enregistré je suis preneur.

Anonyme a dit…

"Être « soumis » ou « abandonné » à la volonté de Dieu signifie que notre volonté personnelle est abandonnée et soumise à l'influence du Divin telle qu'elle se meut. Quand on s'est rendu à cette influence divine, on renonce à ses préférences personnelles afin de servir celles du maître et du Divin ; on est alors animé par une sorte d'instinct du service en toute circonstance. Tous les désirs personnels, de pouvoir, de succès, d'argent ou d'opulence deviennent secondaires et passent après ce que commande la bénédiction divine.
Quand on est soumis à la Volonté de Dieu, on est animé par Lui jour après jour, instant après instant. Chaque jour on reçoit ses ordres : « Va à tel endroit aujourd'hui. Fais ceci. Écris ceci. Fais en sorte que ceci se fasse. Mange ceci. Ne mange pas ça. Pratique telle dis-cipline. »
Tout ce l'on fait obéit à ces « ordres » divins, lesquels, cependant, ne se présentent pas sous la forme de voix que l'on entendrait ou de signes que l'on percevrait, mais s'imposent naturellement. L'avenir demeure inconnu. Dans la soumission, on se donne entièrement au Divin ou à la Vie, ou encore à l'Univers, et l'on dit : « Dieu, je ne te résiste plus... La Vie, je ne te résiste plus... Univers, je ne te résiste plus... Fais de moi ce que tu veux ! »
L'essentiel est que l'on ne contrôle plus. C'est le Divin qui est aux commandes et nul ne sait ce que le Divin va vouloir pour chaque individu. Va-t-il le vouloir riche ou le vouloir pauvre, en bonne ou en mauvaise santé, satisfait ou insatisfait, lucide ou pas... Quand on décide de son destin en usant du libre arbitre et des talents dont on dispose, on prend bien garde à certaines choses : on veille à avoir assez d'argent pour sa retraite, une bonne com-plémentaire santé, on assure l'avenir de ses enfants. On planifie les choses de manière intelligente. Mais si l'on s'abandonne à la bénédiction, ces choses peuvent être faites ou tout aussi bien ne pas l'être. Quand on est soumis, c'est le Divin qui décide de notre destin et non nos efforts personnels. Le Divin s'en occupe comme il lui plaît. Par conséquent, ne serait-ce qu'envisager une telle soumission à la bénédiction a de quoi faire peur, car tant qu'on n'est pas transporté dans cet espace, on ne sait pas du tout ce que cela pourra concrètement signifier.
La question du libre arbitre constitue l'un des paradoxes apparents de l'existence hu-maine. Elle mérite réflexion si l'on examine la notion de lâcher-prise. D'un côté, l'univers est absolument déterministe.
Certes, les êtres humains peuvent jouir d'un degré de libre arbitre dans une certaine me-sure. Ils disposent d'une marge de manœuvre dans certains choix : « On mange chinois ou italien ce soir, chérie ? »
D'un autre côté, le libre arbitre dans un contexte plus vaste est l'un des éléments suscep-tible d'interférer avec l'ultime possibilité de l'intelligence divine telle qu'elle tend à s'expri-mer naturellement chez l'être humain. Certains prétendent que Dieu crée sans se soucier le moins du monde des suites de sa création. Comme s'il se disait : « Ouh la la, l'univers n'a encore jamais connu le libre arbitre. Créons-le et voyons ce qui se passe... Aïe, quelle com-plication ! » Mais Dieu a une fonction importante qui ne se conçoit pas sans responsabilité.
Le libre arbitre peut jouer en faveur de notre évolution spirituelle ou à son détriment. Dans son autoritarisme, l'ego annexe en général le libre arbitre, en use à ses propres fins et ne permet jamais qu'il soit utilisé au service de Dieu. Mais le libre arbitre peut aussi être utile à Dieu, un peu comme si un patron déléguait une responsabilité à un employé compé-tent. On pourrait par conséquent dire que le but du lâcher-prise n'est pas d'abandonner son libre arbitre, mais de le mettre en conformité avec la volonté divine afin que l'un ne travaille pas contre l'autre.
Le processus de lâcher-prise ici décrit est totalement dénué de sentiment : si l'on est en conformité avec la voie, si on la pratique, les bénédictions divines se déverseront librement en nous et dans nos existences. Si l'on résiste ou si l'on n'est pas situé en conformité avec la voie, on est seul. Dans un cas comme dans l'autre, cela n'a rien de personnel."

Extrait de 'Eloge de la folle Sagesse' de Lozowick.

Philippe

Chronophonix a dit…

Alors que j'étais encore étudiant, il semblerait que j'ai un beau jour fait le choix d'arrêter ces études pour ne plus faire que de la musique. En fait, je n'ai rien choisi du tout, ce fut plutôt comme un écoulement naturel que j'ai suivi sans arrière pensée, de bon coeur, pourrais-je dire. Alors, savoir si c'était écrit ou non est essayer de répondre à une pensée par une autre pensée, car je n'aurai sans doute jamais de réponse à cette question. Par contre, écrire que "c'était la volonté du divin" correspond bien à la façon dont ça s'est fait, même si c'est un vocabulaire que j'emploie peu. Simplement, à l'époque, je n'en savais rien...

philippe a dit…

Et qu'en est t-il de la puissance de notre subconscient que j'ai entendu parler?J'ai un ami qui crois dur à cela.
Et ce fameux,on récolte ce que l'on sème?
Cette question de libre arbitre me trouble,c'est complexe.
Merci en tout de vos commentaires.

Acouphene a dit…

C'est comme si c'était fait !!!

Anonyme a dit…

Jouer le jeu du "comme si" sans nous prendre à son jeu, sans nous prendre au sérieux.
Jouer le jeu du "comme si" comme si nous y étions en somme ; tout en sachant pourtant que nous n'y sommes pour rien.
On fait une partie, les Amis ?...
Isabelle

fishfish a dit…

C'est quand même bien fait.

Anonyme a dit…

je n'avais pas vu les " dans le commentaire de Philippe, et en le lisant, je me disais, tien au moins il y a quelqu'un qui se "mouille" dans les commentaires en allant dans le fond du problème, plutôt que de rester dans les "ah c'est beau, cela fait du bien" bref, comme c'est un extrait de Lee, évidemment, pour moi cela sonne juste- en ce qui concerne le "faire comme si", personnellement il y a une petite phrase qui m'aide beaucoup à "lâcher" c'est que quoique je fasse je vais vers mon destin, eh bien personnellement cela me détend et m'aide à répondre à l'action- Pour le dîner au restau italien ou chinois, le film est déjà fini, donc la décision n'est qu'apparente
Daiadou

Anonyme a dit…

Ah c'est beau Daiadou,
çà fait du bien ton message.

Anonyme a dit…

Sans libre arbitre,
mais en faisant "comme si",
permet d'etre heureux,
et de ne pas "s'en faire".

Madeleine a dit…

On est tellement libres si on ose !
Des soucis, on en a tous.
Des limites, on en a tous.
C'est bien. C'est ça qui fait qu'on se hisse pour aller voir plus haut.
Vive nos imaginations !

Anonyme a dit…

merci

Anonyme a dit…

Philippe, ne serai-ce pas plutôt :
"On récolte ce qu'on s'aime" ?

Berit a dit…

qui croit d'avoir du libre arbitre,qui croit qu'il peut choisir?C'est forcement nos personages,Berit dans mon cas.C'est elle qui cree la dualite
par sa notion du choix,donc sa notion de separation.Si je crois que je suis elle et seulement elle,
je crois que c'est moi,Berit,qui choisit,cree mon monde,ma vie.
Mais suis-je ca vraiment?Ca depend ou je me situe.Que suis-je?Si"Je Suis",il n'y a pas de libre arbitre,
car je suis le Tout. Si je comprend qu'il y a Berit(il faut la considerer,car elle fait partie du Tout) et le fond d'Etre,que je suis les deux(qui fond qu'un),c'est facile de "faire comme si".
Quelqu'un comprend quelque chose?
Tant pis si no,ca me juste venu comme ca.

Madeleine a dit…

C'est très juste et ton analyse très claire Bérit. Merci pour cet éclairage.

Anonyme a dit…

Je ressens aujourd'hui que quel que soit le choix qui est fait, c'est le choix de la vie et le résultat qui s'en suit lui appartient... cela me donne une grande paix et une joie à vivre tout... Je n'ai plus peur de me tromper, car même si mon choix n'est pas juste, j'ai le sentiment qu'il est juste dans le chemin que la vie me donne à vivre... ça parait un peu confus mais je ne sais comment le dire autrement. Merci pour tout. Pascale (sourire)

Madeleine a dit…

Ce n'est pas confus du tout Pascale. Au contraire, c'est un sacré pas en avant.
Courage à tous.

Anonyme a dit…

Même dans les petites actions du quotidien j'agis souvent par automatisme, alors comment parler de choix ? Savoir ce que l'on fait et pourquoi on le fait, c'est un défi permanent à relever !
Anne-Christine