Ni refus, ni appropriation.
Je n’écarte pas ce qui se présente, je ne le prends pas.
Pas de : « AH NON ! » et pas non plus de : « OH OUI ! »
C’est le premier sens, le plus évident, de « ni refus ni appropriation », la première conséquence.
Si on regarde bien, il ne peut y avoir de refus ou d’appropriation qu’à partir de « moi ».
« Moi » fermé , « moi » qui décide et qui contrôle, je refuse, ou je m’approprie. Ou encore : si je pars de « moi » je pars d’une appropriation à la base. C’est mon corps , ma respiration, mes pensées, mes émotions, mes sensations.
Vivre vraiment « ni refus ni appropriation » c’est voir l’ illusion de « moi ».
Et la pratique de ce matin peut consister à vivre vraiment « ni refus ni appropriation ». A vivre l’artifice, à voir l’artifice que représente la forme « moi ».
Ce qui est le plus aisément perceptible, ce sont d’abord les sensations du corps. Et c’est souvent sur ces sensations du corps que s’appuie la pensée « moi », la fermeture « moi ».
Alors, les yeux fermés, de manière à simplifier un peu le paysage, observons les sensations tactiles, la perception des appuis, le contact des genoux, des jambes, des pieds, des chevilles sur le sol, des fesses sur le coussin. Ces contacts qui nous ancrent dans la terre, dans notre humanité, est-ce que juste ICI et MAINTENANT,dans la sensation, ces contacts constituent une limite ?
Ou dessinent une forme ?
Est-ce que le fait d’être complètement dans la sensation de ces contacts donne une limite, donne une forme ?
La pensée dit qu’il s’agit de genoux et que le contact des genoux avec le sol délimite mon corps d’un côté, le sol de l’autre.
Mais, vraiment, dans l’expérience, ICI, MAINTENANT, pour vivre que le corps n’est pas une limite, il n’est pas nécessaire de sortir du corps, de l’effacer ou de le nier. Au contraire, le vivre complètement, s’y enfoncer, l’habiter vraiment c’est se rendre compte que vivre le corps et les sensations ne donne pas de limite ni de forme.
En observant les sensations vers le haut, où il n’y a aucun d’appui aucun contact il est encore plus difficile à la pensée d’imposer une forme, une limite.
C’est ouvert.
Et dans cette ouverture, des sensations se présentent , des sensations qui changent.
Dans cette ouverture il y a des pensées qui se présentent et le mental va les qualifier, se les approprier : mes pensées, mes sensations.
Il suffit d’observer très tranquillement pour être amené à se poser la question : mais en quoi est-ce que se sont mes pensées ?
ce qu’il est possible de constater, c’est qu’elles apparaissent. Et qu’elles disparaissent, et qu’il en est exactement de même pour ce cocktail entre pensée et sensation que l’on appelle les émotions.
Et dans cette apparition et cette disparition dans ce mouvement perpétuel où est « moi » ?
« Moi » qui serait sensé fabriquer, contrôler, refuser ou s’approprier les sensations les pensées ou les émotions. « Moi » est juste une idée.
ICI, MANTENANT,dans l’expérience, « moi » est une forme artificielle . ICI, MAINTENANT, dans l’expérience, les sensations sont perçues, les pensées sont perçues les émotions sont perçues….. sans « moi ».
Et lorsque il est question de : « la souffrance, sans moi », il n'est pas question du but du chemin au sens d’un but auquel on devrait parvenir, une expérience vers laquelle on devrait tendre. « La souffrance, sans moi » c’est l’expérience de la Vie.
Et nous passons notre temps à la maquiller. A penser l’expérience.
Mais ICI, MAINTENANT, dans une observation très simple, très évidente, l’expérience c’est : les sensations, les pensées, les émotions…sans « moi » ! Et pas mes sensations, mes pensées, mes émotions, « moi », ma souffrance, mon passé, mon présent, mon futur potentiel, mes problèmes. Non, juste ICI, MAINTENANT, la respiration, la Vie.
Les sensations perçues…merci.
Les pensées perçues…c’est merci aussi.
Et les émotions…merci.
Tout ça apparaît, disparaît, comme dans une danse.
La danse de CE QUI EST ;
Les hindous disent la « lila », le jeu. Simplement, dans la perception toute simple de ce jeu, de cette danse, est-ce qu’il y a encore quelque chose qui peut refuser ou s’approprier ?
Est-ce qu’il y a quelque chose à l’extérieur de ce jeu ?
Est-ce qu’il y a quelque chose à l’extérieur de Dieu ?
Dans l’expérience, ICI et MAINTENANT, Dieu est partout. Il n’y a pas d’intérieur et pas d’extérieur. Aucune limite. Aucune prise.
Juste CE QUI EST.
Juste la merveille de CE QUI EST.
Les sensations perçues, juste ICI, c’est une très forte envie de vomir, des picotements, le son du magnétophone, le son d’une voix, un gargouillis, le va et vient de la respiration et, dans l’expérience, où il n’est pas nécessaire de nommer, de séparer ou de qualifier ces perceptions, il, n’y a aucune place pour autre chose, aucune distance.
Juste la merveille de CE QUI EST.
Corinne enregistrement du 22 février 2006
Je n’écarte pas ce qui se présente, je ne le prends pas.
Pas de : « AH NON ! » et pas non plus de : « OH OUI ! »
C’est le premier sens, le plus évident, de « ni refus ni appropriation », la première conséquence.
Si on regarde bien, il ne peut y avoir de refus ou d’appropriation qu’à partir de « moi ».
« Moi » fermé , « moi » qui décide et qui contrôle, je refuse, ou je m’approprie. Ou encore : si je pars de « moi » je pars d’une appropriation à la base. C’est mon corps , ma respiration, mes pensées, mes émotions, mes sensations.
Vivre vraiment « ni refus ni appropriation » c’est voir l’ illusion de « moi ».
Et la pratique de ce matin peut consister à vivre vraiment « ni refus ni appropriation ». A vivre l’artifice, à voir l’artifice que représente la forme « moi ».
Ce qui est le plus aisément perceptible, ce sont d’abord les sensations du corps. Et c’est souvent sur ces sensations du corps que s’appuie la pensée « moi », la fermeture « moi ».
Alors, les yeux fermés, de manière à simplifier un peu le paysage, observons les sensations tactiles, la perception des appuis, le contact des genoux, des jambes, des pieds, des chevilles sur le sol, des fesses sur le coussin. Ces contacts qui nous ancrent dans la terre, dans notre humanité, est-ce que juste ICI et MAINTENANT,dans la sensation, ces contacts constituent une limite ?
Ou dessinent une forme ?
Est-ce que le fait d’être complètement dans la sensation de ces contacts donne une limite, donne une forme ?
La pensée dit qu’il s’agit de genoux et que le contact des genoux avec le sol délimite mon corps d’un côté, le sol de l’autre.
Mais, vraiment, dans l’expérience, ICI, MAINTENANT, pour vivre que le corps n’est pas une limite, il n’est pas nécessaire de sortir du corps, de l’effacer ou de le nier. Au contraire, le vivre complètement, s’y enfoncer, l’habiter vraiment c’est se rendre compte que vivre le corps et les sensations ne donne pas de limite ni de forme.
En observant les sensations vers le haut, où il n’y a aucun d’appui aucun contact il est encore plus difficile à la pensée d’imposer une forme, une limite.
C’est ouvert.
Et dans cette ouverture, des sensations se présentent , des sensations qui changent.
Dans cette ouverture il y a des pensées qui se présentent et le mental va les qualifier, se les approprier : mes pensées, mes sensations.
Il suffit d’observer très tranquillement pour être amené à se poser la question : mais en quoi est-ce que se sont mes pensées ?
ce qu’il est possible de constater, c’est qu’elles apparaissent. Et qu’elles disparaissent, et qu’il en est exactement de même pour ce cocktail entre pensée et sensation que l’on appelle les émotions.
Et dans cette apparition et cette disparition dans ce mouvement perpétuel où est « moi » ?
« Moi » qui serait sensé fabriquer, contrôler, refuser ou s’approprier les sensations les pensées ou les émotions. « Moi » est juste une idée.
ICI, MANTENANT,dans l’expérience, « moi » est une forme artificielle . ICI, MAINTENANT, dans l’expérience, les sensations sont perçues, les pensées sont perçues les émotions sont perçues….. sans « moi ».
Et lorsque il est question de : « la souffrance, sans moi », il n'est pas question du but du chemin au sens d’un but auquel on devrait parvenir, une expérience vers laquelle on devrait tendre. « La souffrance, sans moi » c’est l’expérience de la Vie.
Et nous passons notre temps à la maquiller. A penser l’expérience.
Mais ICI, MAINTENANT, dans une observation très simple, très évidente, l’expérience c’est : les sensations, les pensées, les émotions…sans « moi » ! Et pas mes sensations, mes pensées, mes émotions, « moi », ma souffrance, mon passé, mon présent, mon futur potentiel, mes problèmes. Non, juste ICI, MAINTENANT, la respiration, la Vie.
Les sensations perçues…merci.
Les pensées perçues…c’est merci aussi.
Et les émotions…merci.
Tout ça apparaît, disparaît, comme dans une danse.
La danse de CE QUI EST ;
Les hindous disent la « lila », le jeu. Simplement, dans la perception toute simple de ce jeu, de cette danse, est-ce qu’il y a encore quelque chose qui peut refuser ou s’approprier ?
Est-ce qu’il y a quelque chose à l’extérieur de ce jeu ?
Est-ce qu’il y a quelque chose à l’extérieur de Dieu ?
Dans l’expérience, ICI et MAINTENANT, Dieu est partout. Il n’y a pas d’intérieur et pas d’extérieur. Aucune limite. Aucune prise.
Juste CE QUI EST.
Juste la merveille de CE QUI EST.
Les sensations perçues, juste ICI, c’est une très forte envie de vomir, des picotements, le son du magnétophone, le son d’une voix, un gargouillis, le va et vient de la respiration et, dans l’expérience, où il n’est pas nécessaire de nommer, de séparer ou de qualifier ces perceptions, il, n’y a aucune place pour autre chose, aucune distance.
Juste la merveille de CE QUI EST.
Corinne enregistrement du 22 février 2006
8 commentaires:
La souffrance, sans moi. Hier quelqu'un m'a rappelé ces mots d'Arnaud. Mais hier, dans la souffrance, je ne les ai pas entendu.
Et ce matin, les voilà...Merci Ipapy
Anne
Une manière de te faire un petit coucou.
Merci pour cette méditation magistrale, j'y étais : la Conscience parle. Rien à dire.
Tu es décidément un beau canal pour Elle
pranam
Quel beau cadeau que cette méditation, le jour où je devais arriver à Hauteville mais faute de train...
Oui...se laisser traverser par la Vie sans se l'approprier... être conducteur comme dit Daniel.
magnifique méditation "soumise à récitation"
et surtout à vivre....c'est logique, la tête dit oui, mais ce n'est pas cela le chemin ici...
le non, c'est le moi...
bises à Corinne, si juste, si opportune toujours
martine B
MERCI !
Oui, merci car ce texte arrive à propos...
Aujourd'hui était une journée très difficile avec les élèves...
Aussi je peux, après ce texte, me remettre dans l'axe juste.
C'est un précieux rappel immédiat.
Je vois que l'erreur est de "personnaliser", cela arrive : quelle action juste poser. C'est tout.
Ici ce matin à Dunkerque tout semble dormir, dans le port, dans la gare SNCF pas un cheminot en
vue, même dans les bars,
Dieu lui-même semble avoir déserté . Au fait est il flamand ou wallon ou né sous X ?
Pour les émotions, je comprends mieux en lisant :
" sans
que le moi s'en mêle", ald "sans le moi".
gjm
bonjour Corinne,
Merci pour cette merveilleuse méditation, j'ai vraiment apprécié c'est du grand art.
ça fait du bien de lire ça! Je crois qu' Alain à tout dit dans son post, rien a ajouter!
Merci, encore. Belle lecture pour moi.
Bises à Corinne et à Alain.
florian
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