dimanche 27 avril 2008

Le Serment

Le serment d'Hippocrate (450-356 avant JC)

(version intégrale. Code de déontologie médicale)



"Je jure par Apollon médecin, Asklépios,Hygéia et Panakéia, prenant à témoin tous les Dieux et toutes les déesses, d'accomplir, selon mon pouvoir et mon jugement, ce serment et cet engagement écrit.
Je jure de considérer à l'égal de mes parents celui qui m'aura enseigné l'art de la médecine; de partager avec lui ma subsistance et de pourvoir à ses besoins, s'il est dans la nécessité; de regarder ses fils comme des frères et, s'ils veulent étudier cet art, de leur apprendre sans salaire ni contrat; de communiquer les préceptes généraux, les leçons orales et tout le reste de la doctrine à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples enrôlés et assermentés suivant la loi médicale , mais à aucun autre.
Je ferai servir le régime diététique à l'avantage des malades selon mon pouvoir et mon jugement: pour leur dommage et leur mal...non. Et je ne donnerai pas, quiconque m'en prierait, une drogue homicide ni ne prendrai l'initiative de pareille suggestion; de même, je ne donnerai à aucune femme un pessaire abortif.
Par la chasteté et la sainteté, je sauvegarderai ma vie et ma profession. Je ne taillerai pas les calculeux et laisserai cette pratique à des professionnels.
En quelque maison que je doive entrer, je m'y rendrai pour l'utilité des malades, évitant tout méfait volontaire et corrupteur, et très particulièrement les entreprises lascives sur le corps des femmes ou des hommes, qu'ils soient libres ou esclaves.
Les choses que, dans l'exercice ou même hors de l'exercice de mon art, je pourrai voir ou entendre sur l'existence des hommes et qui ne doivent pas être divulguées au dehors, je les tairai, estimant que ces choses là ont droit au secret des mystères.
Si j'accomplis jusqu'au bout ce serment et lui fait honneur, qu'il me soit donné de jouir des fruits de la vie et de cet art, honoré à jamais parmi tous les hommes. Mais si je le viole et si je me parjure, qu'il m'arrive tout le contraire."



4 commentaires:

fishfish a dit…

D'exception en exception, il y a une certaine dérive. D'entorse en entorse il y a une certaine distortion. Attention à l'héritage!

Anonyme a dit…

Je suis très étonné par ce texte. Dans ma grande innocence je pensais que les questions d'euthanasie et d'abortion dataient de notre époque. Ce texte aurais pu etre écrit hier.
Albert

Anonyme a dit…

Il me vient qu'ils/elles sont minoritaires le médecins actuels de cette "trempe", et après tout c'st idem pour les évangiles, qui les vit véritablement?
Peu importe si une seule, un seul le vit, la flamme demeure vivante pour nous rappeler la possibilité d'intégrité, de dignité, de grandeur de l'Homme et sa possibilité d'union avec le Divin...
J-P humilito-petto

Valérie a dit…

Merci papa pour ce texte....Comme tu le sais, il me touche tout particulièrement..."Je ferai servir le régime diététique à l'avantage des malades" ; "je ne donnerai pas une drogue homicide" ; mes études de naturopathie vont bien dans ton sens Hippocrate !