Don Miguel Ruiz in "Living luminaries" (suite et fin)

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Sean Mulvihill : J’ai parfois l’expérience d’une sorte de prise de conscience, « d’éveil » et puis soudain il y a comme un phénomène de marche arrière. Je me dis « c’est génial mais en même temps ça fait peur » et puis je suis attiré en arrière…

Don Miguel Ruiz : C’est automatique, c’est simplement automatique. C’est parce que vous ne vous sentez pas en sécurité en étant heureux, parce que c’est exactement l’inverse que vous pratiquez toute votre vie, car c’est ça qui vous met à l’aise. Alors quand vous voyez toute cette ouverture vous voulez l’apprécier mais quelque chose à l’intérieur vous dit que c’est trop beau pour être vrai et automatiquement vous faites marche arrière parce que vous n’avez pas le courage de faire face à la vérité. Ce qui en nous se sent menacé ce sont tous ces mensonges auxquels nous croyons, et les mensonges ne peuvent pas survivre face à la vérité. La vérité détruit tous ces mensonges. Et lorsque la vérité commence à se lever en nous, nous avons l’impression que notre vie s’effondre. Tous ces mensonges essayent alors de rétablir, de reconstruire le plus vite possible la structure que nous avions, mais ça devient de plus en plus difficile car tôt ou tard la vérité finit toujours par l’emporter.

Sean Mulvihill : Y a-t-il une prière que vous pourriez me donner ?

Don Miguel Ruiz : OK, je vais vous donner une prière mais je veux que vous compreniez que c’est une prière pour trouver ce que vous êtes réellement.
Tout d’abord, dites simplement la date, c'est-à-dire aujourd’hui. Aujourd’hui est le jour du Seigneur, où la divinité revient en moi, où en utilisant mon libre arbitre je décide de vivre ma vie en communion avec Dieu, sans attentes; de vivre ma vie avec amour, loyauté et justice en commençant par moi-même et en continuant avec mes frères et mes sœurs. Je décide de respecter toute création comme le symbole d’amour et de communion avec Celui qui me crée pour le bonheur éternel de l’humanité.
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