Maman et moi regardons par la fenêtre ovale les enfants qui jouent dehors.
Je demande :
" Comment s'appellent-ils ?"
" Celui-là, c'est Johny, avec les cheveux noirs. Celle qui nous tourne le dos, c'est Mary-Anne. L'autre, dans le vitre de la fenêtre, c'est Toi Chérie."
"Quel drôle de nom ! Pourquoi nous regarde-t'il comme çà ? "
" Parce que c'est Toi Chérie "
" C'est parce qu'il s'appelle comme ça qu'il me dévisage ?
Je pense que c'est parce que c'est mon meilleur ami. "
Les années passent. Johny et Mary-Anne sont partis. Mais mon ami est toujours là, derrière la fenêtre ovale. Comme un bon chien de cour qui sait qu'il n'a pas le droit de rentrer à la maison.
Quelquefois il est joueur, quelquefois mélancolique. Mais jamais il ne me quitte des yeux. Maintenant, il devient vieux et gris et lent, et à souvent l'air triste. Je pense qu'il m'implore de le laisser entrer.
Je pense que si je le laissais entrer, il m'étoufferait de ses étreintes. Il pourrait même me tuer à force de gentillesse.
Et parce qu'il m'aime tant, quand il mourra, il voudrait que je l'accompagne.
Si je laisse entrer mon ami, il sera mon ennemi.
Je ne le laisserai jamais entrer.
Douglas E;Harding in revue Vivre sans Tête n°0 février 1997
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Je demande :
" Comment s'appellent-ils ?"
" Celui-là, c'est Johny, avec les cheveux noirs. Celle qui nous tourne le dos, c'est Mary-Anne. L'autre, dans le vitre de la fenêtre, c'est Toi Chérie."
"Quel drôle de nom ! Pourquoi nous regarde-t'il comme çà ? "
" Parce que c'est Toi Chérie "
" C'est parce qu'il s'appelle comme ça qu'il me dévisage ?
Je pense que c'est parce que c'est mon meilleur ami. "
Les années passent. Johny et Mary-Anne sont partis. Mais mon ami est toujours là, derrière la fenêtre ovale. Comme un bon chien de cour qui sait qu'il n'a pas le droit de rentrer à la maison.
Quelquefois il est joueur, quelquefois mélancolique. Mais jamais il ne me quitte des yeux. Maintenant, il devient vieux et gris et lent, et à souvent l'air triste. Je pense qu'il m'implore de le laisser entrer.
Je pense que si je le laissais entrer, il m'étoufferait de ses étreintes. Il pourrait même me tuer à force de gentillesse.
Et parce qu'il m'aime tant, quand il mourra, il voudrait que je l'accompagne.
Si je laisse entrer mon ami, il sera mon ennemi.
Je ne le laisserai jamais entrer.
Douglas E;Harding in revue Vivre sans Tête n°0 février 1997
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Une soirée avec Catherine Harding et José Le Roy à Paris le vendredi 19 décembre à 20h30 (entrée libre)
12 commentaires:
Merci ipapy.
oh oui merci
Simplement génial! Thank you Alain.
Oui, géant!
Merci Alain
Jacques
merci
non,dimi(les I-phones pensent a votre place,propose spontanement des mots qui lui semble plus courant ...et remplace vos mots si vous me veillez pas a infirmer sa bonne volonte de vous aider non-choisie)
Meilleur ami ,I-phone :kifkif
merci Alain de nous rappeler notre cher ami Douglas
Cela fait du bien par où ça passe
merci oui merci
Hommage Ami...
Je vais laisser l'autre ami se vitreglacer...
J-P Gepetto
Hommage Ami...
Je vais laisser l'autre ami se vitreglacer...
J-P Gepetto
quelle beau texte.Il y a tellement de la profondeur,de l'amour.Merci.
Douglas,Alain...
Beau texte plein de poésie
merci Alain
Karl
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